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442. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) «  Mémoires et correspondance de Mme d’Épinay .  » pp. 187-207

Dans les commencements de sa liaison avec Grimm, s’ennuyant de lui pendant une campagne qu’il faisait en Westphalie à la suite du maréchal d’Estrées (1757), excitée par les lectures qu’elle entendait, vers le même temps, des lettres de La Nouvelle Héloïse, elle eut l’idée d’écrire, elle aussi, une sorte de roman qui fut l’histoire de sa propre vie, et où elle ne ferait que déguiser les noms. […] Mon esprit est lent, juste, réfléchi et sans suite. […] La suite du roman est variée d’incidents dont je ne puis indiquer que quelques-uns.

443. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Procès de Jeanne d’arc, publiés pour la première fois par M. J. Quicherat. (6 vol. in-8º.) » pp. 399-420

L’éditeur a pris soin de rassembler, à la suite, les témoignages des historiens et chroniqueurs du temps sur la Pucelle, et toutes les pièces accessoires que les curieux peuvent désirer. […] Les juges qui la condamnèrent furent atroces, et l’évêque de Beauvais qui mena toute l’affaire joignit à l’atrocité un artifice consommé ; mais ce qui frappe surtout aujourd’hui, quand on lit la suite de ce procès, c’est la bêtise et la matérialité de ces théologiens praticiens qui n’entendent rien à cette vive inspiration de Jeanne, qui, dans toutes leurs questions, tendent toujours à rabaisser son sens élevé et naïf, et qui ne peuvent parvenir à le rendre grossier. […] En général, l’impression qui résulte de cette lecture des originaux, quand on la fait avec suite, est beaucoup plus grave, plus naïve et plus simple.

444. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le Brun-Pindare. » pp. 145-167

Le Brun, nommé secrétaire des commandements du prince de Conti et marié depuis un an, rencontra en 1760 une nièce de Corneille, réduite à la misère : on peut dire qu’il la découvrit, puisque ce fut lui qui la signala à Voltaire, et qui commença tout cet éclat dont on a vu les suites, et d’où sortit le Commentaire sur Corneille. […] Voici des vers qu’il fit en 1760 à la suite d’une scène et pour obtenir son pardon :                            À toi. […] Il n’est pas nombreux avec suite ni d’une manière soutenue ; ses jets de talent sont isolés et attestent une force ingrate, à laquelle le ciel ni les parents n’ont jamais souri… Cui non risere parentes.

445. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329

On trouve dans sa Rhétorique de l’ordre, de l’exactitude & une grande suite de principes & de raisonnemens bien liés. […] Il les attribue au peu de liberté qu’ont les Orateurs, à la modicité des récompenses qu’ils espérent, à la multitude des affaires qui les accablent, au peu de soin qu’ils prennent de s’instruire, au défaut de génie, à la suite du travail. […] Il s’ouvre un plus grand théatre ; il parle dans le sanctuaire des Temples & à la face des Autels ; il traite un plus grand sujet, Jesus-Christ & ses loix, l’éternité & ses suites.

446. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »

Linné a calculé que, si une plante annuelle produit seulement deux graines, et il n’est point de plante qui soit si peu féconde, si ces deux graines, venant à germer et à croître, en produisent chacune deux autres l’année suivante, et ainsi de suite, en vingt années seulement l’espèce possédera un million d’individus. […] Stafford ; et ainsi de suite, l’effet produit croîtrait toujours en s’agrandissant suivant des cercles de plus en plus enchevêtrés. […] Une espèce de Moutarde en supplante une autre, et ainsi de suite.

447. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

Lafatalité, pour des esprits qui ne se payent pas de vains mots et d’idoles, c’est une suite inévitable de grandes ou petites causes ajoutées et combinées qui peuvent déjouer à la longue la volonté la plus supérieure et tout le génie humain. […] Au reste, il ne s’agit pas de charger en rien Ney, le brave des braves, mais d’expliquer la suite des faux pas, des malentendus dont un ou deux, ou trois encore, eussent été réparables, mais qui, en s’ajoutant tous, en s’accumulant opiniâtrement et sans relâche jusqu’à la fin, comblèrent la mesure et firent mentir dans ses calculs les plus profonds et les plus justes le génie moderne des combats.

448. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118

« Il paroît d’abord trop sérieux et trop réservé, mais après il s’égaye insensiblement ; et qui peut essuyer ce premier froid s’accommode assez de lui dans la suite. […] C’est par erreur qu’il est dit, page 7, que cette demoiselle, au moment où Fléchier la voit, est âgée d’environ vingt-deux ans ; toute la suite montre que c’est vingt-six ans qu’il faut lire.

449. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »

En s’y reportant lui-même à son tour, en repassant sur ses anciennes traces, le maître vient d’y répandre la lumière qui est inséparable de sa plume comme de sa parole ; il n’a pu sans doute rendre à ces premiers canevas tout le développement et tout le souffle qui s’est évanoui avec l’improvisation même ; mais il a su y mettre partout la précision, la netteté, l’élégance, indépendamment de quelques riches et neuves portions dont il les a relevés ; il a su faire enfin de cette suite de volumes sérieux un sujet de vive et intéressante lecture. […] Telles qu’on les peut lire aujourd’hui, sous cette forme de révision sévère, la suite de leçons où figurent successivement tant de noms célèbres dans l’ordre philosophique ou moral, Helvétius, Saint-Lambert, Hutcheson, Smith, est d’un aimable autant que sérieux intérêt.

450. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Troplong : De la chute de la République romaine »

La Revue contemporaine publie sous ce titre une suite de chapitres tirés d’un ouvrage que M.  […] » et il a exécuté durant une suite éloquente de chapitres ce programme, il a mis en vigueur cette impitoyable devise, de manière à faire douter des résultats les plus évidents de l’histoire.

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