Le style des Ballades a les tons merveilleux d’un tableau de Van Eyck ou bien d’un conte de […] Le seul retour, parfois, de la rime et de l’assonance distingue ce style de la prose lyrique. Il n’y a pas à s’y tromper, c’est bien un style nouveau.
Celle-ci (Mélite) a fait son effet par l’humeur enjouée de gens, d’une condition au-dessus de ceux qu’on voit dans les comédies de Plaute et de Térence. » En effet, dans cette pièce, l’auteur ne se bornait pas à produire des personnages décents, au lieu des bouffons de fantaisie : il leur donna, dit-il, un style naïf qui faisait une peinture de la conversation des honnêtes gens . […] La qualification de naïf, que Corneille donne au style de ses interlocuteurs, style fort différent de celui des personnages de Molière, qui est aussi estimé naïf, m’a paru rendre nécessaires quelques observations sur la naïveté.
Tout ce qu’il a écrit néanmoins, quand il a su se borner à la Morale sans toucher aux Dogmes, marque un Auteur judicieux, plein de sentimens, d’honneur & de religion ; un Littérateur instruit, qui ne se sert de ses connoissances que pour orner la vertu & en inspirer l’amour ; un Ecrivain estimable, qui, sans avoir un style élégant, correct ni précis, a dans sa maniere de s’exprimer un ton de chaleur & d’intérêt, qui fait goûter ses Ouvrages. […] On ne peut lire rien de plus frivole, soit pour le style, soit pour les sujets.
Bien différent d’un grand nombre de ses Confreres, plus occupés à former leur style sur les froides Productions du jour, & à en transporter le ton dans la Chaire, qu’à se former sur les grands Maîtres, il s’étoit nourri de la lecture des Saints Peres, & sur-tout de celle de S. […] M. l’Abbé Clément a été moins heureux dans les Ouvrages de piété qu’il a composés ; le style en est froid & commun, quoiqu’on puisse y trouver égalemen de quoi s’instruire & s’édifier.
On lit cependant encore avec une sorte de plaisir ses Harangues Latines, dans lesquelles on remarque un style épigrammatique, qu’on lui pardonne en faveur de la finesse des pensées & de la pureté de sa diction. Le meilleur de tous ses Ouvrages est un Commentaire sur Catulle, Tibulle & Properce ; car sa Traduction des trois Livres de la Bibliotheque d’Apollodore n’est pas lisible, tant le style en est barbare.
Il seroit seulement à désirer que le style fût moins chargé d'épithetes, d'exclamations & de réticences. Les épithetes doivent être sobrement placées par-tout, plus particuliérement dans le style familier : l'usage des exclamations devient gauche & froid, quand il est trop répété ; & les réticences ne produisent un grand effet, que lorsqu'on sent que l'Auteur ne dit pas tout ce qu'il pourroit dire, non lorsqu'il s'arrête dans l'impossibilité de pouvoir rien dire davantage.
Ils sont écrits d'ailleurs d'un style lourd, inexact, plein d'incohérences, & n'ont d'autre mérite que celui de l'érudition. […] Vernet est Auteur, comme on l'assure, de l'Epitaphe, en style lapidaire, du P.
Sur le style épique, sur la description, sur la narration, et sur le dialogue. […] Le style épique. […] Le style spécial de l’épopée comporte celui de la haute tragédie dans le dialogue, mais il le surpasse en richesse dans la description, et descend au-dessous de lui dans la naïveté des détails narratifs ; ce n’est donc pas le style tragique. […] La narration commande que le style marche avec promptitude, et que sa pureté correcte soit son seul ornement. […] Je ne dis point seulement précis, car la précision diffère de la concision, et doit s’appliquer au style détendu, comme au style serré.
Il appelait cette prose compliquée : « de la littérature de sourd, du style à l’émeri ». […] Toujours mécontent de son style, il passait des années à se raturer. […] Rien n’est plus facile à pasticher que son style. […] Que son style y eût gagné, c’est l’évidence même. […] J’ai également publié ces ratures dans mon livre sur le Travail du Style.