Sieyès en sortira destitué et consolé par une munificence nationale honorifique de la terre de Crosne, récompense de ses silences et compensation de ses chimères. […] Mieux vaut n’y pas entrer que d’en sortir ! […] Or le lecteur a souvent besoin que l’écrivain lui arrache le mot ou le cri de la circonstance qui gronde dans la poitrine, mais qui ne peut en sortir faute d’un sublime interprète. […] « Une vieille rivalité divisait alors et divisa longtemps encore les officiers sortis des armées du Rhin et d’Italie. […] L’infortunée, que les reines d’Europe auraient pu envier, à ne juger de son sort que par l’éclat extérieur dont elle était entourée, vivait dans les plus affreux soucis.
Pourtant ces états sont en réalité des effets, et non des causes : il fallait que l’acte s’accomplît ; il fallait aussi que le sujet se l’expliquât ; et c’est l’acte futur qui a déterminé, par une espèce d’attraction, la série continue d’états psychiques d’où il sortira ensuite naturellement. […] La question est de savoir si, connaissant dès aujourd’hui tous les antécédents futurs, quelque intelligence supérieure pourrait prédire avec une absolue certitude la décision qui en sortira. » — Nous consentons volontiers à ce qu’on pose le problème en ces termes : on nous fournira ainsi l’occasion de formuler notre idée avec plus de rigueur. […] La question de la liberté sort intacte de cette discussion, comme de la précédente. […] Elle en revient imprégnée de l’idée de nécessité ; et à la lumière du rôle que nous lui avons fait jouer dans le monde extérieur, nous apercevons la force comme déterminant d’une manière nécessaire les effets qui en vont sortir. […] Par là même on sera ramené à l’idée d’une équivalence entre la durée et son symbole spatial ; et en pressant la définition qu’on aura posée de la liberté, on en fera encore une fois sortir le déterminisme.
Un homme de ressources, habitué à tous les expédients que la nécessité dicte aux artistes dans leur lutte avec le sort et l’imprévu. […] L’assassin est sorti d’un germe révolutionnaire laissé là par les tueurs de 93. […] Vivre avec sa pensée, n’en rien laisser sortir qui ne soit conforme à une certaine idée que l’on ait en propre, c’est pour nous une règle de vie, c’est un devoir. […] Comme on sortait de dîner entre vieux amis et que la soirée s’était passée charmante et gaie : — Pourquoi avons-nous tant ri que cela ce soir ? […] Le grand-duc, étant devenu Empereur, prit un grand intérêt au sort des Condé durant la Révolution.
Ce n’est point un enfant, mais il sort de l’enfance, Entre deux myrtes verts tantôt il se balance. […] Et si le sort le veut, puisse un jour ton haleine, Sur les bords fortunés de mon petit domaine, Bercer mes épis jaunissants !
Sorti de l’École normale et destiné aux sciences, envoyé comme professeur de physique au lycée de Metz, Paulin se signala en 1814 et 1815 par la chaleur et, je dirai, l’effervescence de son patriotisme, par son dévouement à la cause de l’armée, à celle de l’Empereur, par ses prodiges d’humanité au service des blessés et des malades. […] Jamais, d’ailleurs, morceau ne fut moins un discours de rhétorique ni d’Académie que celui-là : c’est un témoignage du cœur qui m’est sorti des lèvres.
L’amour de l’étude, loin de priver la vie de l’intérêt dont elle a besoin, a tous les caractères de la passion, excepté celui qui cause tous ses malheurs, la dépendance du sort et des hommes. […] Le joug d’une loi commune à tous, ne fait point naître ces mouvements de rage qu’un sort sans exemple exciterait ; en réfléchissant sur les générations qui se sont succédées au milieu des douleurs, en observant ces mondes innombrables, où des milliers d’êtres, partagent simultanément avec nous le bienfait ou le malheur de l’existence, l’intensité même du sentiment individuel s’affaiblit, et l’abstraction enlève à soi-même.
Ici gist Arthénice, exempte des rigueurs Dont la rigueur du sort l’a toujours poursuivie ; Et si tu veux, passant, compter tous ses malheurs, Tu n’auras qu’à compter les moments de sa vie. […] Les jeunes gens s’y formaient à ces manières aimables qui, sans rien sentir de la contrainte, ne sortent jamais des bornés de la plus exacte pudeur.
Mais rien ne put le faire sortir de son caractère. […] « On a vu, dit-il, trois mois durant, certain nombre de ceux de sa faction sortir tous les matins de leur quartier, & prendre leur département de deux en deux, avec ordre de m’aller rendre de mauvais offices en toutes les contrées du petit monde & de semer par-tout leur doctrine médisante, avec intention de soulever contre moi le peuple, & le porter à faire de ma personne ce que leur supérieur a fait de mon livre… Ils ont été rechercher, pour grossir leur troupe, des hommes condamnés par la voix publique, fameux par leurs débauches & par le scandale de leur vie, connus de toute la France par les mauvais sentimens qu’ils ont de la foi. » Toutes les actions du P.
» Jamais les entrailles de l’homme n’ont fait sortir de leur profondeur un cri plus douloureux. […] C’est cet apôtre qui nous a transmis le plus grand nombre de ces préceptes en sentiments, qui sortaient avec tant d’abondance des entrailles de Jésus-Christ.