Dans ses Études sur le Combat, le colonel Ardant du Picq nous apparaît comme un esprit doué tout à la fois de réflexion et d’initiative, et, tour à tour, comme un historien, et, en matière de science et d’art militaire, comme un homme d’idées et un réformateur. […] Quand la mécanique, l’abominable mécanique, s’empare du monde et le broie sous ses bêtes et irrésistibles rouages, quand la science de la guerre a pris des proportions de destruction inconnues, par le fait d’engins nouvellement découverts et perfectionnés qui ne font plus d’elle qu’un épouvantable massacre à distance, voici une tête assez maîtresse de sa pensée, dans ce tapage du monde moderne bouleversé, pour ne pas se laisser opprimer par ces horribles découvertes, qui rendent, à ce qu’il semble, les Frédéric de Prusse et les Napoléon impossibles, et qui dépravent jusqu’au soldat ! […] Les mécaniques, les armes de précision, tous les tonnerres inventés par l’homme et ses sciences, ne viendront jamais à bout de cette chose, méprisée pour l’heure, qui s’appelle l’âme humaine, mais que des livres comme celui du colonel Ardant du Picq, s’il y en avait beaucoup, empêcheraient de mépriser.
Ce sujet, en effet, n’est plus qu’une vieille loque historique percée par la science et répudiée par le mépris. […] , et je les dispense, et ils peuvent se dispenser très bien, de lire la dissertation qui précède mon roman et les notes qui l’accompagnent. » Quel ton superbe de dandy, qui ne tient pas plus à sa science, qu’il croit énorme, que lord Byron ne tient à son génie dans quelques-unes de ses préfaces ! […] ce furent les protestants les plus distingués par l’éclat de la science et la hauteur de leur moralité, comme Basnage, Bochart, Blondel, Charnier, Dumoulin, Leibnitz, Jurieu, Burnet, Cave, qui confirmèrent les opinions catholiques de Baronius, Onuphre Panvinio, Robert Parsons, Georges Schérer, Bellarmin, Florimond de Remond, Coeffeteau, Maimbourg, de Launoy, le P.
Pelletan justifiait l’ambition naïvement montrée de son titre (et il n’y a rien dans cette naïveté fière qui nous déplaise, qu’on le croie bien), nous aurions le symbole du dix-neuvième siècle, et nous saurions à présent quoi mettre à la place de ce vieux symbole de Nicée, tué par l’Analyse et par la Science, et qui ne peut plus satisfaire, — disent les philosophes, — les besoins de foi des peuples actuels. […] Mais comme propagande d’idées elle se perdra : en France, par son lyrisme et sa candeur même ; en Allemagne, par son manque de science réelle et de profondeur. […] sur la question du feu, d’être au-dessous de Bory de Saint-Vincent, dans un dictionnaire des sciences naturelles ?
Ce n’est pas assurément en passant qu’on peut traiter, comme il le faudrait, de la vérité absolue ou relative de toute philosophie, de cette science qui n’en est pas une, car elle se cherche éternellement sans se trouver. […] En se limitant dans l’ordre des choses naturelles, la science de Dieu n’existe pas, à proprement parler ; car, pour qu’une science soit, il faut en connaître tous les termes, et Dieu, c’est le terme infini ; mais la croyance en Dieu scientifiquement doit être, parce que, si cette croyance n’était pas, aucune explication ne serait possible, et que rien de ce qui ne serait pas Dieu ne s’entendrait.
Schopenhauer niait la métaphysique comme science des choses transmondaines, ainsi que le mot le dit depuis qu’il y a un langage, et il voulait une métaphysique appuyée sur l’expérience, — une métaphysique empirique, qui paraît une affreuse contradiction dans les termes. […] Ribot, agrégé de philosophie et docteur ès lettres, la métaphysique, qui n’aboutit jamais qu’à du matérialisme ou de l’idéalisme athée, ou à un scepticisme pire encore, est une science orgueilleuse dont on démontre le néant par la force de ses philosophes… Ils servent à cela. […] Il a cru, comme tous les métaphysiciens, que la métaphysique est une science, et non un exercice… et il s’est trouvé semblable à l’enfant qui fait avec un jeu de dominos des constructions superbes, qui toujours s’écroulent… Il ne reste jamais que des dominos !
Trop faibles de tête et de science pour relever de Spinosa ou de Hegel, dont les erreurs du moins sont compliquées, grandioses et terribles, ils aberrent dans des notions mesquines et confuses. […] Je pourrais bien citer encore tous les dialogues, sans exception, rapportés par lui, entre son père et son vieil oncle le curé, toutes ces conversations dans lesquelles la science et la foi du prêtre finissent toujours par un peu trop se taire devant les raisons du libre penseur. […] … Pourquoi faut-il qu’un écrivain d’autant de cœur que l’auteur de la Famille ne soit pas de la vraie religion des grands artistes, de cette religion de Byron-le-mauvais, mais perfectionné par la vie, quand il voulut qu’Allegra fût catholique et quand il écrivit sur son tombeau : « C’est moi qui retournerai vers elle, mais elle ne reviendra jamais vers moi. » En poésie, en moralité sensible, en cœur humain, il n’y a plus rien à attendre en dehors du catholicisme, pas plus qu’en politique, en gouvernement, en science sociale.
Dès que l’on dit science, on dit opposition avec les forces religieuses. […] Pour vivre selon les préceptes de la science des imbéciles, il faudrait éviter les unes comme les autres. […] Alors qu’est-ce donc que l’hygiène alimentaire, si l’explication des vieilles coutumes constitue toute sa science ? […] Il croit cependant que la science, ou plutôt le savoir a monté à la tête de ces Américaines. […] Destructrice d’art, l’école est peut-être aussi destructrice de science et destructrice d’invention et d’énergie.
« Il serait à souhaiter, disait Leibniz, que la science des plaisirs fût achevée27. » Elle est encore bien loin de l’être. […] On a tiré de là de graves conclusions pour la morale et pour la science sociale. […] C’est pour cela que les progrès dans l’art et dans la science ont exigé un certain luxe, au moins pour certaines classes, une délivrance des soucis de la nourriture et de la préservation. […] Mental and moral Science, p. 217. […] Voir Stephen Leslie, Science of Ethics, et Delbœuf, Théorie de la sensibilité.
Il en est à table que cette science rassure et console. […] C’est le type, dans la disgrâce physique, de la grâce morale ; il y a chez cet apôtre du doute, la haute et intelligente amabilité d’un prêtre de la science. […] La science employant ces vils moyens pour parvenir, la science représentée par deux grossiers natifs du pays de la simplesse, voulant arriver par la légèreté et la grâce de la corruption de France. […] * * * — Ce qui tuera l’ancienne société, ce ne sera ni la philosophie ni la science. […] * * * — La science du romancier n’est pas de tout écrire, mais de tout choisir.