Elle continua d’acquérir tant qu’elle vécut ; elle protégea de tout son cœur et de tout son crédit les savants et les hommes de lettres de tout ordre et de tout genre, profitant d’eux et de leur commerce pour son propre usage, femme à tenir tête à Marot dans le jeu des vers comme à répondre à Érasme sur les plus nobles études. […] C’est même ainsi qu’elle se laissa prendre et gagner insensiblement aux doctrines des réformés qui se présentèrent d’abord à elle sous la forme savante et littéraire : traducteurs des Écritures, ils ne voulaient, ce semble, qu’en propager l’esprit et en faire mieux entendre le sens aux âmes pieuses ; elle les goûtait et les favorisait à titre de savants, les accueillait comme hommes aimant à la fois « les bonnes lettres et le Christ », ne voulait croire chez eux à aucune arrière-pensée factieuse ; et, lors même qu’elle parut détrompée sur l’ensemble, elle continua jusqu’à la fin de plaider pour les individus avec zèle et humanité auprès du roi son frère. […] Marguerite, toute savante et éclairée qu’elle était, a dû croire au même présage, et eût écrit les mêmes paroles que sa mère.
Savants : Paré, Palissy. — 2. […] Le tempérament domine dans Estienne207, le savant auteur de l’incomparable Thésaurus de la langue grecque. […] Je dirais la même chose des savants dont les ouvrages sont comptés encore dans l’inventaire de la littérature du xvie siècle.
Zola, Lemaître, Alphonse Daudet, Rodin, Puvis de Chavannes, Berthelot, c’est-à-dire des écrivains, des artistes, des savants à une investigation méthodique et minutieuse. […] La conjecture, pourvu qu’elle soit donnée comme telle, y a sa place marquée ; elle y joue un grand rôle sous le nom plus savant d’hypothèse. […] Wechniakoff (Savants et artistes.
Entre un poète et un savant, il ne convient pas de faire différence. […] En n’étant instruit que de ces questions, nous ne serions que des savants, et rien de plus. […] Ce n’est donc pas une petite tâche que nous entreprenons, nous tous, sculpteurs, poètes, musiciens et savants, qui tentons aujourd’hui d’organiser la race.
Nous nous rappelons qu’il nous a gâté l’un des plus beaux sujets qu’il fût donné de toucher à la plume d’un historien, d’un savant, et même d’un artiste. […] Son ouvrage n’est qu’une incomplète série de renseignements d’historiographe ; ce n’est point un travail sagace et savant d’historien. […] Qu’y a-t-il de compliqué, d’entremêlé, de profond, de savant, de nuancé, dans cette société russe, imitatrice par en haut, sauvage par en bas, et qui croit à ses maîtres comme à saint Serge et à sainte Anne, c’est-à-dire plus qu’à Dieu, pour qu’il nous faille un observateur et un peintre, sous peine de ne pas la comprendre ?
Le capitaine est savant et profond. […] — entre le petit doigt et le pouce des peuples, et il dépense de vraies facultés scientifiques — de l’aveu des savants eux-mêmes — à faire la preuve approximative de sa thèse, engendrée d’Helvétius ; car Helvétius plaçait aussi la supériorité de l’homme sur les autres espèces dans la conformation de sa main. […] Cet homme de civilisation raffinée et de littérature volontaire, qui, précisément dans le livre où il a cristallisé laborieusement toutes ses études, toutes ses observations, toutes ses pensées, montre, à dix reprises différentes, le mépris philosophique d’un membre du Congrès de la paix pour cette grande chose qui s’appelle la guerre, a très probablement essayé de donner à sa pensée des formes plus savantes, plus littéraires, plus mandarines ; mais il est resté, quoi qu’il ait pu faire, timbré du casque de soldat.
Examinons à ce point de vue, avec beaucoup de discrétion et de crainte de l’hypothèse aventureuse, Amphitryon, Don Juan, Tartuffe, le Malade imaginaire et les Femmes savantes. […] Il y a quelque chose de cela dans mes Femmes savantes où, comme si je m’étais conformé à votre avis, je rends mon dupeur absolument méprisable ; le dupé en paraît faux, et voilà la faute où je serais toujours tombé si j’avais suivi votre doctrine. » Mais il n’y a, pour dire le vrai, qu’une raison pour quoi Rousseau n’ait pas incriminé les Femmes savantes, et cette raison est très bonne : c’est que, sur la question des Femmes savantes, Rousseau est exactement de la même opinion que l’auteur des Femmes savantes, si tant est qu’il n’en soit pas plus que l’auteur des Femmes savantes, et ce qu’il lui aurait peut-être reproché, s’il s’était mis en ce train, c’eût été de ne pas pousser assez loin dans le sens de sa doctrine. […] Or, cette doctrine, précisément la même, sera répétée dans les Femmes savantes : mais mise dans la bouche du personnage sympathique, de sorte que les Femmes savantes sont très symétriquement la contrepartie et le contraire, comme doctrine, de l’Ecole des Maris et de l’Ecole des Femmes. […] Dans les Femmes savantes ? […] Or, en tenant compte de cette part d’erreur et en l’appelant préjugé, est-ce ce préjugé qui est raillé et qui est vaincu dans les Femmes savantes ?
Ce sera un savant, un type dans le genre de Berthelot (un peu allongé) ou de Pasteur, un peu élargi. […] Par contre, j’ai connu beaucoup de savants, chez qui la passion politique et antireligieuse était vive et avouée. […] Roux passe, à bon droit, pour un savant considérable et d’une conscience à toute épreuve. […] Cette aimantation impressionnait favorablement les savants et les simples. […] J’appelle stupide un savant qui ne sait pas guider sa science, ni la soumettre à la raison générale.
Dès que Mme de Grandclos, la nouvelle préfète, apparaît ; dès qu’il a vu se promener, dans le jardin de la préfecture, cette jolie Parisienne dont la grâce savante lui est une révélation, il l’aime à en mourir et il lui appartient absolument. […] » Je ne sais pas s’il n’y aurait point par hasard de plus savants artistes que M.