Cela vous rafraîchit délicieusement le sang de voir enfin, ne fût-ce qu’en perspective, sombrer un sot, — un sot qu’on avait pavoisé ! […] La vieille fille de La Famille Percier, qui perd un mari qu’elle adore avec la fureur d’un amour attendu trente-neuf ans, et qui le perd par un de ces dévouements mêlés de faiblesse à une famille qui la tyrannise, est la vieille fille, pur et vieux sang, sublime et ridicule tour à tour.
Quand Harvey affirme la circulation du sang, il la démontre du même coup. […] En d’autres endroits, il dit : « Les oreilles du cœur sont des avant-portes qui reçoivent le sang s’échappant du ventricule, du début à la fin du resserrement, car si un tel sang ne s’échappait en partie, le cœur ne pourrait pas se serrer. » — « Le sang, qui tourne en arrière, quand le cœur se rouvre, n’est pas celui qui ferme les portes du cœur. » — Et : « Le sang des animaux toujours se meut partant de la mer du cœur et s’élevant jusqu’au sommet de la tête. » Il ne faut se faire aucune illusion sur la valeur de ces termes. Il dit : le sang se meut. […] On ne se figurait nullement le sang comme immobile. […] Il y a dans le monde une circulation de l’eau comme dans notre corps une circulation du sang.
Joseph Castaigne Son lyrisme éclot magnifiquement dans le Sang maudit, poème symbolique sur le crime de Caïn… [L’Année des poètes (1894).]
Le raisonnement n’est jamais entamé, ni par la fièvre qui brûle le sang, ni par l’extase qui évoque les chimères. […] Elle était celui de la chair et du sang. […] Y avait-il en lui l’obscur atavisme des Normands de sa province, et son sang roulait-il quelques gouttes du sang des anciens pirates en qui avaient passé l’inquiétude, la sauvagerie et la puissance de leur cruel Océan ? […] Arrosez-nous avec les gouttes du sang de Thémis blessée ! […] Du sang ici, du sang là, toujours du sang.
« Le sang coula de la bouche de l’intrépide Sîfrit. […] Le sang coulait à flots hors de sa blessure. […] « Il le vit teint de sang ; ses habits en étaient tout inondés. […] » Si grande était la douleur de son âme, que le sang lui sortait de la bouche. […] Quoique rougie de sang, elle la reconnut aussitôt.
Paul Pionis Je dois convenir, après avoir lu ce livre, que le proverbe si connu : « Bon sang ne peut mentir », ne saurait être mieux appliqué qu’à l’auteur de ces poésies fraîches comme les fleurs d’avril, mais à l’allure martiale et chevaleresque comme celle des anciens preux.
Aussi n’avez-vous rien écrit de mieux que Les Hirondelles, Les Oubliés, La Petite Fille aux étoiles, Les Trois Gouttes de sang, et cette Forêt muette qui me plaît pour des raisons personnelles.
Il ne voyait pas le sucre, son corps décharné s’en allait de côté, le sang pleuvait en gouttes rouges autour de la table. […] Très pâle, avec un peu de sang sur la tempe elle était encore jolie, si douce ! […] Elle croyait qu’elle venait de boire du sang, que toute cette eau profonde, devant elle, était maintenant le sang de cet homme. […] Le Sang bleu. — 1885. […] Hector Malot : le Sang bleu.
Qui est assez puissant pour expier du sang ou des pleurs ? […] Si ce siècle est l’époque où les raisonnements ont le plus ébranlé la possibilité d’une croyance implicite, c’est dans ce temps aussi que les plus grands exemples de la puissance de la religion ont existé ; on a sans cesse présent à sa pensée, ces victimes innocentes qui, sous un régime de sang, périssaient, entraînant après elles ce qu’elles avaient de plus cher ; jeunesse, beauté, vertus, talents, une puissance plus arbitraire que le destin, et non moins irrévocable, précipitait tout dans le tombeau.