… Est-ce un roman, construit avec des faits récemment découverts en Allemagne et en Angleterre, et avec des caractères curieux à étudier et retrouvés, comme on retrouve des cadavres, dans les oubliettes de l’Histoire ? […] Histoire, chronique ou roman taillé dans l’histoire, y a-t-il dans ce livre hybride une unité, une méthode, un artifice de composition, enfin une trace quelconque d’un procédé littéraire, instinctif ou réfléchi ? […] Dans cette chronique ressuscitée, l’Histoire — comme presque toujours, du reste, — bat à plate couture le roman.
Nous avons donc l’amour de la crapule pour la crapule, comme on disait l’amour de l’art pour l’art, dans les temps bêtes… Publiées par Ballanche pour faire contraste aux romans infects du Directoire, les Lettres intimes de Mademoiselle de Condé republiées par M. […] En 1790, un roman grossier, intitulé : Les Amours et les Malheurs de Louise, avait (dit M. […] Un roman de cœur.
Quels romans n’ont-elles pas lus ? […] Je sais bien que ce gracieux in-douze est appelé, en sous-titre, « roman ». […] Dire que l’Armature n’est pas un roman, mais que c’est « le Roman », c’est ne rien dire. […] Sudre, qui a recherché les lointaines origines du Roman de Renart ; M. Langlois, qui s’est consacré au Roman de la Rose ; M.
D’ailleurs Mallarmé admirait très sincèrement les romans de Mirbeau. […] Elémir Bourges renouait, en la renouvelant, la grande tradition du roman romantique. […] Elémir Bourges, en effet, avait publié sous ce titre un nouveau roman. […] Aussi avait-il assez vite abandonné le roman et renoncé à mettre en œuvre un sujet et des personnages. […] Une fois son roman Valbert publié, il allait trouver sa véritable voie.
Marianne est le plus joli de ses romans et se lit encore avec quelque plaisir. […] Celui-ci, en fait de romans, s’amusait plus au chemin qu’il ne visait au but et à la conclusion. […] Il est vrai que dans le monde on m’a trouvé de l’esprit ; mais, ma chère, je crois que cet esprit-là n’est bon qu’à être dit, et qu’il ne vaudra rien à être lu. » Une partie de l’art de l’auteur dans ce roman consiste à imiter le style parlé, à en reproduire les négligences, les petits mots qui reviennent souvent, et, pour ainsi dire, les gestes. […] C’est ici que commence, à proprement parler, le roman : chaque événement va y être détaillé, analysé dans ses moindres circonstances, et la quintessence morale s’ensuivra : « Je ne sais point philosopher, dit Marianne, et je ne m’en soucie guère, car je crois que cela n’apprend rien qu’à discourir. » En attendant et en faisant l’ignorante et la simple, elle va discourir pertinemment sur toutes choses, se regarder de côté tout en agissant et en marchant, avoir des clins d’œil sur elle-même et comme un aparté continuel, dans lequel sa finesse et, si j’ose dire, sa pédanterie couleur de rose lorgnera et décrira avec complaisance son ingénuité. […] Dans cette petite personne si mignonne, si distinguée, si au-dessus de sa condition, si glorieuse tout bas et si raisonneuse, dans cette Marianne du roman il y a quelque chose de Mme de Maintenon jeune et guettant en tout honneur la fortune ; mais c’est Mme de Maintenon rapetissée et vue en miniature, avec plus de grimace qu’elle n’en eut jamais.
De 1660 à 1668, Boileau compose neuf satires, sa dissertation sur Joconde, et son Dialogue des héros du roman ; de 1668 à 1677, il écrit neuf épitres, son Art Poétique (1674), sa traduction de Longin, quatre chants du Lutrin (1674), qui ne sera achevé qu’en 1683 ; de 1687 à 1698, des épigrammes contre Perrault, neuf Réflexions sur Long in (1092-1694), trois Epitres, deux Satires ; de 1703 à 1710, des épigrammes contre les Jésuites et la Satire XII (1705). […] Mais parmi la foule des auteurs que les Satires atteignaient, certains noms plus cruellement raillés, plus impitoyablement ramenés sous les yeux du public, indiquaient l’intention du poète et le sens général de ses attaques : dans la satire I, Saint-Amant et Chapelain ; Chapelain dans la satire VI ; dans la satire II, Quinault et Scudéry ; Chapelain dans la fameuse parodie du Cid ; Chapelain dans la IVe satire ; Chapelain dans le Discours au Roi, Chapelain dans le Dialogue des héros de roman, avec Mlle de Scudéry et Quinault ; Chapelain encore, et Quinault, et Mlle de Scudéry et l’abbé Cotin dans la Satire III ; dans la satire VIII, Cotin ; dans la ixe enfin, dans cet admirable et terrible abatage de réputations, Cotin et Chapelain, avec Quinault, Saint-Amant, Théophile, et vingt autres. Ce que Boileau immole, ce sont les maîtres de la littérature précieuse, leurs genres et leur goût : les froides épopées avec Chapelain et Scudéry, les romans extravagants avec Mlle de Scudéry, les petits vers alambiqués avec Cotin, la tragédie doucereuse avec Quinault ; c’est la poésie sans inspiration et sans travail, la négligence prosaïque et prolixe, la fantaisie subtile ou emphatique, les sentiments hors nature et les expressions sans naturel. […] Il a défini l’épopée comme Chapelain et Scudéry, « un roman héroïque en vers, merveilleux, allégorique et moral » : par superstition d’humaniste, il a, contre Desmarets369, maintenu la mythologie dans la poésie française comme un système d’élégants symboles, sans s’apercevoir quel démenti il donnait ainsi à son vigoureux réalisme ; et par une légèreté de bourgeois indévot, il a estimé que le « diable » des chrétiens était toujours et partout un objet ridicule : ce théoricien de la poésie fermait tout bonnement la poésie au sentiment religieux. […] Révillout, Revue des langues romanes, 9 articles sur la Légende de Boileau, 1892-95 (inachevé).
Le lecteur suit les tâtonnements du narrateur qui font partie de l’action du roman, dans une « unité supérieure d’atmosphère ». […] Dans son roman Aimée, où le rythme épouse les oscillations du cœur, le héros possède une profondeur de sentiments exceptionnelle. […] Les romans de Stendhal ne sont nullement, quoiqu’on en pense, des livres dominés : ce qui fait naître cette impression, c’est son don exceptionnel du raccourci. […] « Chacun de ses romans non seulement est en progrès sur le précédent mais encore contient de quoi faire rêver au-delà de lui-même. […] Davantage cependant l’attire le roman, et dans le roman la qualité que nous avons essayé d’analyser comporte de sérieux inconvénients.
Voilà le roman. […] Volontairement ou non, il s’est peint dans un des personnages de son dernier roman. […] C’est le sujet du plus vieux roman du monde, de ce roman chaldéen d’où les Juifs ont tiré l’histoire de Tobie, nouvellement mise en vers par Maurice Bouchor. […] Armand Colin vient de publier dans sa Bibliothèque de romans historiques. […] Xavier de Montépin et dans un roman de M.
— Mais dans quels romans trouvez-vous la vérité ! Est-ce dans les romans de Mme Sand ? […] Le commencement du roman : « Une tristesse d’automne », est un morceau qu’il pourrait signer, à l’heure qu’il est. […] En cherchant son roman, il a découvert un pêle-mêle de papiers, curieusement documentaires, et dont il a commencé une collection ! […] Jamais pronostication ne fut plus erronée, car en aucun temps le livre français, le roman, n’eut en Europe une vente pareille à celle qu’il obtint, quelques années après.