Il entend gronder derrière lui le roman de la veille qui, le poignard à la main, lui redemande sa place ; il entend gémir l’abonné curieux, qui, tel que le sultan des Mille et Une Nuits, ne peut dormir d’impatience en attendant le conte du lendemain.
Un roman d’une écriture émaciée, acutangle.
J’en atteste les romans de madame Sand !
C’était le trompe-l’œil d’une facture matérielle que l’on croit supérieure parce qu’elle est très compliquée et dont le procédé fondamental, j’oserai dire le procédé maniaque, soit en vers, soit en prose, soit en poésie lyrique, soit dans le drame, soit dans le roman, n’est rien de plus cependant qu’une antithèse, — l’opposition de deux images !
Voyez-le sur la scène et dans les romans : il y paraît presque toujours méchant et lâche, cruel et avare, composé de Tartuffe et de Tibère, de Malade imaginaire et de Patelin. […] Ouvrez las romans picaresques, qui abondent dès le seizième siècle, vous croyez entrer dans ces villes assiégées où l’on mange des rats et des sauterelles. […] Tout le roman de Cervantès vous laisse l’impression d’un désert traversé à jeun par une caravane. […] Son paradis ressemble à une Andalousie céleste : on dirait qu’on y monte par l’échelle de soie des romans.
Nous voyons déjà que le genre en question n’a dans le mode sérieux qu’une seule espèce, qui est celle de l’Iliade ; et dans le badin, deux espèces très diverses, celle du roman épique et celle de l’épopée satirique. […] Les fables allégoriques des religions, l’origine des vastes états, les guerres mémorables, les périlleuses explorations des mers, des continents, et de la nature, ont fourni le petit nombre de poèmes qu’on admire en ce genre, tandis que les faits qui ne se sont pas rattachés à ces hautes vues n’ont produit que des romans versifiés au dessous du mode vraiment épique. […] On lit une remarque précise dans Addison : « Si la fable est seulement probable, elle ne diffère en rien d’une véritable histoire ; si elle est seulement merveilleuse, c’est un vrai roman : le point est de donner un air de vraisemblance au merveilleux : on le peut concilier avec le vraisemblable, en introduisant des acteurs capables, par la supériorité de leur nature, d’effectuer le merveilleux qui n’est pas dans le cours ordinaire des choses. » Or nous déduirons de là, qu’il y a deux sortes de nécessaire et deux sortes de vraisemblable, un ordinaire et un extraordinaire. […] Or le récit épique devant être celui d’une fable héroïque et merveilleuse, ne remplit pas les deux termes de sa définition, lorsqu’il n’est qu’héroïque, ainsi que peuvent l’être toute histoire et tout roman : il faut encore qu’il soit merveilleux, c’est-à-dire ; qu’une partie des faits racontés résulte de causes incompréhensibles et divines. […] « Des héros de roman fuyez les petitesses : « Toutefois aux grands cœurs donnez quelques faiblesses.
LIV Alexandre Dumas disait de Lamartine après les Girondins : « Il a élevé l’histoire à la hauteur du roman. » C’est bien le même Dumas qui disait : « Qu’est-ce que l’histoire ? […] CXV Rien n’égale le succès qu’eurent dans leur temps les romans de Mme Cottin.
D’autre part, l’histoire, le roman et la critique, aiguisés par les raffinements de la culture parisienne, ont fait toucher les lois des événements humains ; la nature s’est montrée comme un ordre de faits, l’homme comme une continuation de la nature ; et l’on a vu un esprit supérieur, le plus délicat, le plus élevé qui se soit montré de nos jours, reprenant et modérant les divinations allemandes, exposer en style français tout ce que la science des mythes, des religions et des langues, emmagasine au-delà du Rhin depuis soixante ans1422. […] A world all rocking and plunging, like that old Roman one, when the measure of its iniquities was full ; the abysses, and subterranean and supernal deluges, plainly broken loose ; in the wild dim lighted chaos all stars of heaven gone out.
Je n’aurais certes pas entrepris la lecture d’un roman signé de ce nom-là, mais une nouvelle de cinq ou six minutes ! […] Et peu à peu cela me fit réfléchir à tous ces romans ou contes historiques ou exotiques, que l’on nous donne à foison et sur lesquels s’appuie la connaissance populaire de l’histoire et des mœurs étrangères.