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447. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Riposte à Taxile Delord » pp. 401-403

Riposte à Taxile Delord Un écrivain que je ne prétends nullement hostile par système ni méchant, mais qui s’est montré en ceci parfaitement léger, avait publié dans Le Siècle (fin de janvier 1864) une espèce de portrait-biographie de moi tout à fait inexact, et dans le dessein, avant tout, de faire rire aux dépens de celui qu’on dépeignait.

448. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Cros, Charles (1842-1888) »

Lisez parmi ses monologues (c’est lui, entre parenthèses, qui a créé, ou je me trompe fort, ce genre charmant, le monologue, qu’on a sans doute bien galvaudé postérieurement à lui et dont Coquelin Cadet fut l’impayable propagateur), lisez, dis-je, entre de nombreux chefs-d’œuvre en l’espèce, le Bilboquet, flegme tout britannique, verve bien gauloise, exquis mélange d’humour féroce et de bon gros rire fin let sûr.

449. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — E — Elskamp, Max (1862-1931) »

Leurs rêves bleus ont des lignes courtes, un peu sèches, droites et brusquées : Marie épandez vos cheveux : Voici rire les Anges bleus, Et dans vos bras Jésus qui bouge Avec ses pieds et ses mains rouges, Et puis encore les Anges blonds Jouant de tous leurs violons… Ce sont pieuses gens qui laissent leurs paroles suivre la pente des litanies.

450. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — [Note.] » pp. 83-84

Tantôt vous auriez entendu traiter les sujets les plus relevés, et tantôt vous auriez entendu rire de grand cœur à l’occasion de quelque conte exquis.

451. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XX. Des Livres de facéties, des recueils d’anecdotes & de bons mots. » pp. 381-385

LE François étant le peuple le plus gai de l’Europe, il n’est pas étonnant que la France ait produit beaucoup d’ouvrages propres à exciter le rire, ou à amuser agréablement.

452. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

À peine le voit-on passer, riant son rire fin et un peu cruel, à l’horizon de ce délicieux pamphlet qui a nom : Le Roi des Montagnes. […] : Ne ris pas des sonnets, ô critique moqueur ! […] Jamais œuvre de théâtre n’a mis le rire aussi près des larmes, et ne leur a mesuré aussi largement leurs deux parts. […] Dans l’ordre des lettres, les femmes n’ont pas le rire gaulois. […] Et tandis que Le Chapeau d’un horloger riait d’un si fou rire, Mme de Girardin ressentait les premières atteintes du mal qui devait l’enlever.

453. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

En plein midi joyeuse, une fleur au corset, illumination du jour, elle passait ; elle allait, la charmante, et riait, la superbe. […] Il tâtonnait çà et là, courant risque de se casser les membres et tous se riaient de lui. […] Que votre friperie me fait rire ! […] A-t-il donc envie de se faire rire au nez, ou est-ce lui-même un mystificateur qui a du temps à perdre ? […] Songe-t-on à faire un crime à nos vieux auteurs de leur rire franc et de leurs vertes farces ?

454. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

A-t-il cherché à faire rire, rêver ou pleurer ? […] Feydeau a voulu faire rire. […] On rit, mais d’une façon que l’auteur n’a certes pas prévue, de ce rire qui ne désarme pas. Aujourd’hui nous ne rions plus guère que de ce rire armé — armé, jusqu’aux dents, c’est le cas de le dire. […] Nous riions tant !

455. (1902) La poésie nouvelle

J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes ; et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. — La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. — Je ris au wasserfall qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse. — Alors, je levai un à un les voiles. […] Riez, comme au printemps s’agitent les rameaux, Pleurez comme la bise ou le flot sur la grève, ‌ Goûtez tous les plaisirs et souffrez tous les maux ‌ Et dites : C’est beaucoup et c’est l’ombre d’un rêve.‌ […] Et nous irons vers lui qui vient de l’occident, dans le frisson et dans le rire de nos dents…‌ D’autres sont venus déjà, avec des rires, avec des cris, faciles triomphateurs et décevants, marchands de Tyr et de Cartilage, qui passaient supputant des nombres sur leurs doigts, et puis la troupe bariolée des bouffons et des astrologues, et les chevaliers en route vers les graals, et les pèlerins, besace au côté, et les Apôtres, drapés en gestes d’Evangile, et les Barbares en hordes tumultueuses, — foules diverses qui apparurent comme de vains espoirs à l’horizon vide, et ne s’arrêtèrent pas. […] Les rires et les bruits légers de la vie s’apaisent dans le silence, et s’il s’éveille un chant de flûte dans le crépuscule, la mélodie plaintive en paraît plus triste encore d’être musicale et chantante.‌ […] L’ombre ancienne se rappelle les printemps de la terre, les rires d’avril, et les cygnes sur les étangs, et les abeilles en essaims blonds, et les fruits d’automne, et les vendanges, et l’alternance charmante des saisons, et l’amour.

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