Un été que je revins à Paris pour une session des chambres, j’allais le voir. […] Les citoyens dont le revenu n’excède pas ce qui est nécessaire à leur subsistance sont dispensés de contribuer aux dépenses publiques ; les autres doivent les supporter progressivement selon l’étendue de leur fortune. […] Quant au devoir de la société d’assister obligatoirement tous ses membres, la taxe des pauvres et l’impôt sur le revenu, pour égaliser le tribut aux forces contribuables, je suis toujours dans l’opinion qu’aucune société bien ordonnée ne peut subsister sans âme, que l’âme sociale doit se manifester par des actes moraux, et que la moralité de la société est dans l’assistance mutuelle de ceux qui la composent.
Comme lui, il ne fut d’Église que pour avoir part aux revenus de l’Église, du reste l’esprit le plus laïque qu’on puisse voir : comme lui, il recueillait de toutes bouches l’exact détail des événements, à grands frais et fatigue de corps, aujourd’hui à Londres, demain en Écosse, cette année à Paris ou en Auvergne, l’autre en Avignon, en Béarn, en Hollande, toujours interrogeant et notant, et de loin en loin se reposant dans son Hainaut pour classer et rédiger ses notes : indifférent du reste aux intérêts vitaux des peuples et des temps dont il fait l’histoire, ni Anglais, ni Français, ni même Flamand de cœur et de sentiment national, clerc aujourd’hui de Madame Philippe reine d’Angleterre, demain chapelain de Mgr le comte de Blois, à l’aise dans tous les partis, sans amour et sans haine, parce qu’il est sans patrie, curieux seulement de savoir et de conter. […] Au reste l’actualité ne l’emporte pas, et dans ses propositions comme dans ses sermons, si passionné qu’il soit, si exact et si abondant sur les faits et circonstances, il reste toujours le chrétien qui enseigne la parole de Dieu : grave, austère, il en revient toujours à prêcher la pénitence, seul remède aux maux de la chrétienté. […] Il revient par Avignon.
Autre accent dans le cynisme assaisonné de franche gaieté et de fantaisie délirante de Patelin, à qui nous reviendrons. […] Il revint à Paris, ayant en poche son Grand Testament. […] Par de bons arrêts, par des contrats avantageux, il élargit ses domaines, grossit ses revenus.
La « couleur locale » chez Racine est un point sur lequel on reviendra et qui veut être traité dans des réflexions d’ensemble sur son théâtre. […] Deschanel avait une belle occasion de revenir au vrai sens du mot « romantisme » et de montrer qu’Ériphile est déjà, sauf le style, un personnage dramatique comme on les aimait aux environs de 1830. […] On peut se lasser de tout, même du pittoresque, qui change avec le temps, mais le fond du théâtre de Racine est éternel ou, ce qui revient au même, contemporain du génie de notre race dans tout son développement, et la forme est celle qu’a revêtue ce génie à son moment le plus heureux.
Il faut bien, pour éviter des méprises, revenir encore sur ce que j’ai dit : l’Harmonie, au sens musical le plus large, comprend deux éléments : les timbres, élément adventice, et les harmonies proprement dites, rapports organiques des tons sonores et de leurs intervalles. […] Mallarmé, le fondement de ce vers est le souvenir du mètre ancien qu’il fuit, revient effleurer, quitte encore pour se confondre enfin en sa plénitude. […] Ils sont comme un enfant qui, s’il a quitté la main de sa mère, court un instant joyeux et libre, et déjà revient vers elle pour régler de nouveau son pas sur le sien.
Maintenant revient le premier motif des instruments à cordes, avec la puissante expression de l’émotion d’une âme profondément saisie ; tranquillisé et apaisé, il atteint l’extrême sérénité d’une douce et bien heureuse résignation. […] Encore une fois il revient à Sachs, au troisième acte, avec toute sa force et sa précision : « Es ist halt der alte Wahn, ohne den nichts mag geschehen, es mag gehen oder stehen. » — « Steht es wo im Lauf, es schlaeft nur neue Kraft sich an : gleich wacht er auf dann schaut wer ihn bemeistern kann. » C’est lui que nous appellerons le motif du printemps. […] Il revient plus tard après la bagarre, et dans l’apparition de Walther à Eva déchaussée.
Mais qu’ils ne reviennent pas sur mes jugements ! […] Pallas revient, amenant les juges de son choix. […] — Mais si l’impie revient de son péché, il vivra et ne mourra pas. — Est-ce que je désire la mort de l’impie ?
Si bien que cette représentation se trouvait être une évocation véritable, et que, derrière l’actrice chargée de figurer son image, apparaissait le pâle et frêle fantôme de la jeune morte, revenue à la vie rêveuse du drame et de la nuit pour recommencer, comme pendant sa vie, à troubler et à inquiéter les cœurs. […] Le théâtre n’a fait que lui donner un corps, il avait une âme ; ce n’est pas le spectre d’un livrequi revient ; c’est une réalité qui ressuscite. […] C’est le comte qui revient.
Revenons sur Eschyle. […] Revenons à Ptolémée Évergète. […] Il donnait aux pauvres tout le revenu de son évêché de Belley.