Les expéditions de Cortez et de Pizarre ressemblent beaucoup à celles de Xénophon et d’Agésilas. […] Michelet ressemble souvent au grand comique par l’audace originale de ses inventions, par la familiarité de ses allégories, par la légèreté et l’aisance avec laquelle il bat ses adversaires. […] Il n’écrit que par petites phrases saccadées, qui ressemblent à des accès de douleur. […] Elle ressemble à ces anciens peintres qui faisaient toutes les nuances avec cinq ou six couleurs. […] Un peuple ainsi composé ressemble à un troupeau de chevaux fringants, mais dociles40.
Cet astre-là ressemble furieusement au roi soleil de mon cher empereur Julien ; ne trouvez-vous pas ? […] Le Virgile du xiiie siècle, ne l’oublions pas, ne ressemble guère à notre Virgile du xixe . […] Lorsque, prenant congé de mes parents, il mit sa main sur ma tête, et l’y laissa (Gœthe aimait passionnément les beaux cheveux blonds, et les miens ressemblaient alors aux vôtres, Viviane), je n’osais plus respirer. […] Est-ce que Cornélie Gœthe ressemblait à son frère ? […] Voilà qui est bizarre, en effet ; et votre Gœthe ne ressemble guère à celui que je me figurais.
A la fin du xviie siècle, elle ressemble à la Turquie contemporaine. […] En effet, tel est l’amour ; il ressemble à un délire persistant et aigu. […] Tout ce qui ressemble à l’entre-croisement, au fractionnement, à la superposition, au fouillis, cause évidemment aux architectes grecs un malaise très vif ; ils l’évitent avec une répugnance naturelle et toute spontanée. […] J’ai payé les 45 centimes à la république de 1848 ; j’ai bien peur de payer beaucoup à celle-ci ; pourtant, en ce moment, elle ressemble aux anciens gouvernements ; elle n’est pas trop mauvaise. » — Tel est, je crois, son idée secrète, ou, plus exactement, son instinct. […] Ils ont besoin d’être loués, célébrés, et, pour qu’ils soient contents, il faut que leur nom, comme leur œuvre, soit étalé au grand jour. — Au contraire, l’étalage déplaisait à Gleyre ; tout ce qui eût ressemblé à une proclamation de son mérite le choquait et l’effarouchait.
Aussi la représentation de lundi dernier ressemblait à une grande première, et c’était une chambrée de premier choix. […] Il l’était devenu en considérant combien la société ressemblait peu à son idéal. […] Et par conséquent, ils n’étaient nullement gens à créer un théâtre nouveau, à faire de toutes pièces un théâtre qui ne ressemblât pas au théâtre précédent. […] Tout salon devait ressembler à un atelier de peinture. […] Jamais homme n’a ressemblé à ce point au produit incestueux du singe et de l’hyène.
Il ressemblait à ces vaillants duellistes qui ne veulent pas d’un combat inégal. […] Son corps, fait de muscles et de nerfs, n’avait pas de chair… » En un mot, il ressemblait à sa propre poésie, — rencontre saisissante et qu’achevait de rendre plus saisissante une coquetterie de grand homme à laquelle il était difficile de résister. […] On est en droit cependant de remarquer que, parmi nos artistes modernes, Lamartine est celui qui ressemble le plus aux grands rêveurs du Nord, à un Shelley, à un Keats, par ce caractère d’une beauté poétique absolument étrangère à tout ce qui n’est pas la poésie. […] Lorsque au lendemain du premier empire les jeunes gens ouvrirent les yeux sur la vie, il se trouva que leur sensation de toutes choses ne ressemblait guère à la sensation notée par leurs pères du dix-huitième siècle. […] Mais cette côte de Provence ressemble aux côtes de la Grèce, et, comme les jeunes gens de Platon, les deux amis s’abandonnèrent au plaisir de penser librement parmi des sensations heureuses.
En ceci, la vie sociale ressemble à la vie humaine. […] Il ressemble à cette Jeanne d’Arc dont cet absurde et génial Michelet, raisonnable pour une fois, vantait en ces termes la virginale robustesse d’entendement « Elle n’apprit ni à lire ni à écrire : mais elle sut tout ce que savait sa mère des choses saintes. […] Une plaine, dont ils pensaient qu’elle ressemblait au Gâtinais, s’appelle Gastouni. […] La plupart des poètes ressemblent à ces oiseaux qui ne chantent qu’à l’époque de l’amour. […] Les sensibilités d’une époque peuvent être comparées aux innombrables feuilles d’un arbre immense où circule une sève unique, et qui se ressemblent toutes par leur contour, par la trame de leur fragile tissu.
On veut rencontrer l’homme partout ; et on ne s’intéresse point à des portraits chimériques, qui ne ressemblent à rien de ce qu’on connaît. […] Ce sont des traits légers et presque imperceptibles qui différencient les caractères et les passions selon les personnes ; car les mêmes passions ont encore certaines choses qui les empêchent de se ressembler tout à fait, et ce sont ces légères différences qu’on nomme nuances. […] Il n’en est pas ainsi du comique local et momentané ; il est borné, par les lieux et par les temps, au cercle du ridicule qu’il attaque : mais il n’en est souvent que plus louable, attendu que c’est lui qui empêche le ridicule de se perpétuer et de se reproduire en détruisant ses propres modèles, et que, s’il ne ressemble plus à personne, c’est que personne n’ose plus lui ressembler.
Il ressemble à son sujet. […] Et l’on arrive ainsi à quelque chose qui ressemble aux coupures de billets de banque. […] Ne ressemble pas à ces femmes qui ont ou se donnent l’air vulgaire d’une victime. […] Il ne ressemblait à aucun autre. […] grands hommes, comme vous ressemblez à des hommes, comme il est vrai que tutto il mondo è fatto come la nostra famiglia !
Le malheur, c’est que ces religions inédites ressemblaient singulièrement à l’ancienne et ne pouvaient pas ne point lui ressembler beaucoup ; et c’est pourquoi, pour les traditionistes ayant le tort d’être nouvelles et pour les curieux de choses vraiment nouvelles ayant le ridicule d’être des vieilleries dissimulées, elles n’ont eu de succès auprès de personne. […] Combes de ressembler à Louis XIV ; il est moins honorable pour Louis XIV de ressembler à M. […] — Ayons confiance au nous qui est sans doute le vrai, puisqu’il ressemble à la nature entière et puisque, à ne vouloir connaître que celui-ci, nous évitons ce paradoxe monstrueux qui consiste à croire que dans l’immense nature il n’y a qu’un être qui ait pour vocation, pour mission et pour devoir de ne pas lui ressembler, de ne pas être selon ses lois et d’être le contraire de ce qu’elle est. […] Waldeck-Rousseau vint une fois de plus, peut-être avec je ne sais quoi qui ressemblait un peu à du ridicule, gémir sur l’éclosion de l’oiseau qu’il avait couvé. […] Elle en usera tant que la cartouchière ne sera pas vide, et ensuite elle fabriquera des cartouches tant qu’il y aura quelque chose à sa portée qui ressemblera à de la poudre.