Après la représentation, le roi, qui n’avait point encore porté son jugement, eut la bonté de dire à Molière : « Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la première représentation, parce que j’ai appréhendé d’être séduit par la manière dont elle avait été représentée ; mais, en vérité, Molière, vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente. » Molière reprit haleine au jugement de Sa Majesté ; et aussitôt il fut accablé de louanges par les courtisans, qui tout d’une voix répétaient, tant bien que mal, ce que le roi venait de dire à l’avantage de cette pièce. « Cet homme-là est inimitable, disait le même duc de… ; il y a un vis comica dans tout ce qu’il fait que les anciens n’ont pas aussi heureusement rencontré que lui. » Quel malheur pour ces messieurs que Sa Majesté n’eût point dit son sentiment la première fois ! […] madame, de vous je ne puis rien entendre ; C’est en moi que l’on peut trouver fort à reprendre. […] Il reprit courage comme il faut ; Et, contre tous les maux fortifiant son âme, Pour réparer le sang qu’avait perdu madame, But, à son déjeuner, quatre grands coups de vin. […] Et quand je refusais de le vouloir reprendre, Aux pauvres, à mes yeux, il allait le répandre. […] Je vois qu’il reprend tout, et qu’à ma femme même Il prend, pour mon honneur, un intérêt extrême ; Il m’avertit des gens qui lui font les yeux doux, Et plus que moi six fois il s’en montre jaloux.
Le texte est repris dans Poète tragique, portrait de Prospéro, Paris, Émile-Paul frères, 1921, p. 233-249. […] Jacques Copeau cependant représentait au Vieux-Colombier La Nuit des Rois en 1914 (repris en 1917) et Le Conte d’hiver en 1920. […] » (Charles Maurras, « Souvenirs sur Jean Moréas », art. cit.), que Salmon reprend donc à son tour, en le complétant. […] Il est le rédacteur en chef des Pages modernes où il consacre un long article à Ryner, repris ensuite en plaquette : « La résurrection du stoïcisme. […] Cette « collection de caractères », pour reprendre les mots de « l’avis » publié par Jacob en tête de l’ouvrage, est publiée en 1920 aux Éditions de la Sirène.
L’auteur de La Jeunesse de Molière reprendra quelque jour son bien, espérons-le, et nous donnera une Histoire sans imaginations, une Histoire véridique et définitive. […] La belle saison venue, elle reprit sa vie nomade, nous la retrouvons à la fin de 1654 à Montpellier, où le prince et la princesse de Conti se rendirent pour l’ouverture des États de Languedoc, fixée au 7 décembre. […] quel est le cœur assez glacé pour y trouver un trait à reprendre, un mot à blâmer ? […] Ce berceau du mauvais goût, son origine et les diverses phases de sa gloire nous forcent à reprendre son passé et à entrer dans quelques détails que leur bizarrerie nous fera peut-être pardonner. […] Reprenons à sa source cette histoire, que le nom du coupable rend plus pénible à retracer.
On sait que quand on reprend les pièces de Barrière, par exemple, encore qu’elles aient du mérite, il y a quelque différence. […] Puis enfin, son humanité d’il y a dix ans reprend le dessus. […] C’est pendant ce moment que M. d’Orcieu examine tout, avec les conséquences de tout, reprend son sang-froid, et organise tout l’ensemble des solutions qu’il va apporter et imposer. […] La pièce reprend. […] Sans se justifier, sans se défendre, avec quelques câlineries, Christiane le reprend.
Mais le roi Dagobert reprit vite le droit chemin de ses anciennes vertus. […] Lorsque l’aurore parut et sema ses roses, le Cyclope reprit ses travaux. […] — Comment, reprit Mme d’Épinay toute tremblante, est-ce qu’il va chez elles ? […] gardez-la, elle vous rappellera votre promesse… Et si jamais, par ma faute ou autrement, notre beau projet tombe en poussière, rapportez-moi la bague, et je la reprendrai… Enfin, Musset, tout ému, accepta la bague et les conditions. […] Puis il reprenait : — Certes, une loi qui impose les changements, traverse la nature entière.
Voltaire le complimente au moment où il apprend qu’il va être promu au cardinalat : « Je dois prendre plus de part qu’un autre à cette nouvelle agréable, puisque vous avez daigné honorer mon métier avant d’être de celui du cardinal de Richelieu. » Il pousse la flatterie en ce moment jusqu’à lui dire : « Je ne sais pas si je me trompe, mais je suis convaincu qu’à la longue votre ministère sera heureux et grand ; car vous avez deux choses qui avaient auparavant passé de mode, génie et constance. » La correspondance ensuite ne reprend que trois ans après, pendant la disgrâce de Bernis (octobre 1761) : « Monseigneur, béni soit Dieu de ce qu’il vous fait aimer toujours les lettres ! […] Vous sentez combien tout cela est ennuyeux et inutile : ainsi, j’attends sans impatience que la bonne compagnie reprenne ses anciens droits ; car je me trouverais fort déplacé au milieu de tous ces petits Machiavels modernes.
. — Et d’ailleurs, reprenait vivement le premier consul, ces choses-là les ont renversés ; et moi j’ose dire que je suis du nombre de ceux qui fondent les États, et non de ceux qui les laissent périr. […] Il n’eût pas mieux demandé que de continuer de faire, comme un simple particulier, le cours d’économie politique qu’il avait repris à l’Athénée (1800-1801).
Elle se met donc à l’instant à s’en dépouiller ; mais elle s’en dépouille lentement, et, à mesure qu’elle avance, il lui vient des raisons pour retarder : elle est décidée à aller trouver le bon religieux qui l’a recommandée par mégarde au fourbe, et qui est son seul protecteur ; il faut qu’elle le voie à l’instant, et, pour cela, qu’elle garde sa robe, qu’elle reprenne même cette coiffe galante qui, se dit-elle, déposera à vue d’œil de l’intention perfide du corrupteur : enfin elle trouve bientôt un prétexte tout honnête et naturel pour reprendre au complet cet habit qu’elle venait de quitter et qu’il sera temps de rendre demain.
Je reprends les diverses pièces que je viens d’énumérer. — Dans sa Dissertation sur le poème épique, contre la doctrine de Mme Dacier (1717), l’abbé de Pons a raison sur presque tous les points, excepté un seul que nous dirons à la fin. […] L’abbé de Pons riposta, non sans se féliciter d’avoir rencontré un si galant adversaire, et il reprit la question, ou plutôt il l’étendit en la changeant de terrain, dans sa Dissertation sur les langues en général, et sur la nôtre en particulier.