La pièce avait été représentée, pour la première fois, à la Comédie-Française le 11 août 1810 ; l’année suivante, la mort de Laujon laissant une place vacante à l’Académie, M. […] Ses ennemis, ou plutôt cette foule de malins et de désœuvrés qui s’acharnaient à cette affaire, se réjouirent de le voir donner à demi dans le piège : ils n’eurent plus qu’une occupation, exhumer cette comédie de Conaxa, dont l’auteur était inconnu et qui remontait par sa date à la fin du règne de Louis XIV, la faire imprimer, puis la faire représenter à l’Odéon, afin de mettre, sinon le larcin, du mois la dissimulation dans tout son jour. Cette pièce, en effet, fut représentée au second Théâtre-Français (alors Théâtre de l’Impératrice) le 3 janvier 1812. […] Il représente à merveille dans son groupe, et avec plus de distinction que tout autre, cette bourgeoisie contente d’elle-même, et ne voulant qu’elle ni plus ni moins, ayant du sens, l’instinct des intérêts et des courants d’opinion immédiats, mais sans idées élevées, sans horizon, sans but social hautement placé. […] Il représentait assez bien ces jours-là, et trouvait dans sa parole des élégances et des traits qui soutenaient du moins son ancienne réputation.
Donnay est l’auteur de deux jolies piécettes : Phryné et Ailleurs, représentées sur le théâtricule d’Ombres-Parisiennes du Chat-Noir. […] Horace Valbel Phryné, de Maurice Donnay, qui se révéla maître fantaisiste, d’une impeccabilité absolue, poète charmant, ironiste précieux, que Porel arracha au Chat-Noir à prix d’or et dont il fit, à l’Éden, représenter Lysistrata.
Apelles représenta Vénus Anadyomène, sous les traits de Campaspe, Ætion les noces d’Alexandre et de Roxane, et Timanthe le sacrifice d’Iphigénie. […] Soyez à jamais glorifiée, religion de Jésus-Christ, vous qui aviez représenté au Louvre le Roi des rois crucifié, le jugement dernier au plafond de la salle de nos juges, une résurrection à l’hôpital général, et la naissance du Sauveur, à la maison de ces orphelins délaissés de leurs pères et de leurs mères !
Ce qui est la passion plus ou moins cachée de beaucoup se trouve représenté assez au naïf et sous forme de manie dans les écrits d’un homme de Lettres célèbre de ce temps. […] On donna autrefois à Marc-Paul le sobriquet de Messer milione à cause des histoires merveilleuses et incroyables qu’il racontait de ses voyages : on pourrait donner le même surnom au Balzac d’aujourd’hui, et il ne fait que représenter en cela le rêve et la chimère de maint confrère. […] Cousin ne cesse de répéter que Port-Royal représente le stoïcisme chrétien : ces assimilations rapides, sans être fausses, ne sont pas suffisantes et ne sauraient se donner comme définitives.
Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. […] Ainsi comme nous n’avons pas vû représenter des pieces de théatre, dans lesquelles un acteur récitât tandis qu’un autre faisoit les gestes, je crois que nous aurions tort de loüer, et encore plus de tort de blâmer décisivement le partage de la déclamation que faisoient les anciens. […] J’ai vû en Italie des opera représentez de cette maniere, et personne ne les trouvoit un spectacle ridicule.
La plupart de ces messieurs présomptueux, — nous ne voulons pas les nommer, — qui représentent assez bien dans l’art les adeptes de la fausse école romantique en poésie, — nous ne voulons pas non plus les nommer, — ne peuvent rien comprendre à ces sévères leçons de la peinture révolutionnaire, cette peinture qui se prive volontairement du charme et du ragoût malsains, et qui vit surtout par la pensée et par l’âme, — amère et despotique comme la révolution dont elle est née. […] Guérin est représenté par deux esquisses, dont l’une, la Mort de Priam, est une chose superbe. […] Nous avons entendu maintes fois de jeunes artistes se plaindre du bourgeois, et le représenter comme l’ennemi de toute chose grande et belle. — Il y a là une idée fausse qu’il est temps de relever.
Ce jour-là, Molière représentait en effet Sancho Pança dans une pièce de madame Béjart, intitulée : Don Quichotte. […] À représenter cette œuvre, et à l’entendre, les spectateurs se trouvaient aussi désappointés que les comédiens eux-mêmes. […] Aussi le Don Juan de Molière fut-il à peine représenté, quinze fois, en tout un hiver. […] était représenté par M. […] La scène change et représente (ici le Schiller anglais se rappelle à plaisir les descriptions du château d’Otrante) !
Pour revenir au roman dont on publie ici une nouvelle édition, tel qu’il est, avec son action saccadée et haletante, avec ses personnages tout d’une pièce, avec ses gaucheries sauvages, avec son allure hautaine et maladroite, avec ses candides accès de rêverie, avec ses couleurs de toute sorte juxtaposées sans précaution pour l’œil, avec son style cru, choquant et âpre, sans nuances et sans habiletés, avec les mille excès de tout genre qu’il commet presque à son insu chemin faisant, ce livre représente assez bien l’époque de la vie à laquelle il a été écrit, et l’état particulier de l’âme, de l’imagination et du cœur dans l’adolescence, quand on est amoureux de son premier amour, quand on convertit en obstacles grandioses et poétiques les empêchements bourgeois de la vie, quand on a la tête pleine de fantaisies héroïques qui vous grandissent à vos propres yeux, quand on est déjà un homme par deux ou trois côtés et encore un enfant par vingt autres, quand on a lu Ducray-Duminil à onze ans, Auguste Lafontaine à treize, Shakespeare à seize, échelle étrange et rapide qui vous a fait passer brusquement, dans vos affections littéraires, du niais au sentimental, et du sentimental au sublime. C’est parce que, selon nous, ce livre, œuvre naïve avant tout, représente avec quelque fidélité l’âge qui l’a produit que nous le redonnons au public en 1833 tel qu’il a été fait en 1821.
. — Chacun d’eux est un idiome spécial construit pour représenter un seul ordre de faits. — Théorie générale des sens. — Tous sont des idiomes. — Le sens du toucher est un idiome général. […] Par suite, grâce au premier cas, nous pouvons, jusqu’à un certain point, nous représenter le second. […] Car, en fait, tous les détails et toutes les variations de l’ondulation aérienne sont représentés dans la sensation totale de l’ouïe et ne sont pas représentés dans la sensation totale du toucher. […] Dans la seconde traduction, tous les degrés de vitesse et de longueur que peut prendre l’onde éthérée sont représentés exactement, mais seulement quand leur vitesse et leur longueur atteignent la limite du rouge et ne dépassent pas la limite du violet. Au contraire, la première traduction représente non seulement les ondes comprises entre le rouge et le violet, mais beaucoup d’autres ondes situées au-dessus ou au-dessous ; seulement aucune onde n’y est représentée spécialement, et la sensation de froid ou de chaud ne fait que traduire en gros la différence d’intensité qui sépare deux systèmes d’ondulations successives.