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502. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 395

GERVAISE, [Dom Armand-François] frere du précédent, Carme Déchaussé, puis Abbé de la Trappe, mort ensuite simple Religieux à l’Abbaye de Notre-Dame des Reclus, dans le Diocese de Troies, où il avoit été enfermé par ordre de la Cour.

503. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 292

Il acquit les bonnes graces du Cardinal de Richelieu, par la Réfutation de l’Ouvrage d’un Médecin Ecossois, qui ne croyoit point à l’obsession des Religieuses de Loudun.

504. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

La pensée humaine estime, et elle est à la fois sociale et religieuse, c’est-à-dire qu’elle a deux faces qui se correspondent et s’engendrent mutuellement. […] Ne voyez-vous pas que l’ordre social est détruit, comme l’ordre religieux ? […] Hommes de mon temps, où sont vos fêtes religieuses où le cœur des hommes bat en commun ? […] Il y a donc au fond de notre âme un je ne sais quoi de religieux qui est invincible, quelque chose qui n’est pas le Christianisme et qui le juge et l’apprécie. […] Se repentira-t-elle comme l’entendent les prêtres de la religion déchue et tous les partisans du passé soit politique, soit religieux ?

505. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » p. 513

Niceron, Bayle & du Pin, ont beaucoup puisé dans les Ouvrages de ce Religieux.

506. (1913) Poètes et critiques

Voici l’office religieux, à Noël, en Dalécarlie. […] René Doumic, chroniqueur dramatique sans complaisance, habile conférencier, polémiste mordant, reste fidèle à l’idéal politique et religieux de sa première jeunesse. […] C’est, en critique, un moraliste : le moraliste religieux. […] À l’orgueil intellectuel de la vingtième année, à l’ivresse de l’affranchissement, succède, chez Taine, une crise, non pas religieuse, mais philosophique. […] Cette sorte de culte prenait un caractère étonnamment religieux, dans des assemblées d’un autre âge tenues à mi-hauteur du clocher de l’église.

507. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

De nature donc, d’essence l’Art est religieux. […] C’est religiosâtre, ce n’est pas religieux ; c’est de la littérature, il n’y a plus de foi. […] M. de Goncourt n’a pas l’esprit religieux. […] Je n’ai point à juger l’œuvre philosophique et religieuse de M.  […] Armand Silvestre, du soleil et des hymnes religieuses.

508. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 481

Charlevoix est celui d’un homme de Lettres, plutôt que celui d’un Religieux ; aussi travailla-t-il pendant vingt-deux ans avec succès au Journal de Trévoux.

509. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Ainsi pour n’avoir pas accepté la révolution religieuse au moment favorable où elle apportait au monde la liberté et l’affranchissement, la France fut condamnée à subir tôt ou tard toutes les horreurs d’une révolution politique, et l’éruption épouvantable des vengeances concentrées d’un plus grand nombre de siècles. […] Ses convictions religieuses n’étaient pas moins flottantes que ses opinions politiques. […] Elle soutient le sentiment religieux, elle seconde l’art véritable, la poésie digne de ce nom, la grande littérature ; elle est l’appui du droit ; elle repousse également la démagogie et la tyrannie ; elle apprend à tous les hommes à se respecter et à s’aimer”. […] Il l’engage à remplacer ce principe par celui de l’infini, à renoncer à la philosophie qui étouffe son talent, à revenir aux idées religieuses, en suivant la route qui a conduit Pascal, Bossuet et Racine à l’immortalité. […] M. de Lamartine, classique encore par la forme régulière du vers, s’enthousiasmait pour cette musique nouvelle, pour ces accords déchirants qui sortaient d’une âme puissante et blessée, comme les clameurs de Laocoon, pour cette poésie du désespoir qui osait s’attaquer à toutes les conventions sociales et religieuses.

510. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Ses opinions politiques, religieuses, philosophiques ont quelque chose de l’inconstance des opinions populaires, irraisonnées, presque instinctives, extrêmes surtout comme elles. […] Renan nous fait en quelque sorte assister à ce travail, et de ce travail même, il faut le voir déduire le caractère, la nature d’esprit, le sentiment religieux des rédacteurs. […] et ne craint-il pas de faire ainsi mettre en doute la sincérité de son « sens religieux » précisément par ceux qu’il lui importerait surtout d’en convaincre ? […] Elle est vraiment dans le sang de nos veines, et le langage, par exemple, ou le sentiment religieux ne nous sont pas plus innés. […] Gumplowicz le sait bien, et nous aussi, qui l’avons vu s’efforcer d’établir sur la possession du langage et du sentiment religieux l’existence d’un règne humain.

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