Il est grand et d’un ordre très rare. […] Hier, M. de Pomairols nous donnait un volume où l’esthétique de Lamartine se trouvait étudiée avec une sagacité rare. […] Ils y reconnurent, et le public avec eux, cette qualité rare, dans une littérature déjà plusieurs fois séculaire, une note neuve et personnelle. […] Faute d’argent, il doit utiliser dans ses rares travaux les vieilles mains de l’aïeul et les jeunes mains du petit garçon. […] Il a eu, comme tous les artistes personnels, une manière très caractérisée, mais dont il a varié les applications avec un rare bonheur.

Avez-vous remarqué que dans ces discours académiques (à part de très rares exceptions), ce sont toujours les mêmes qui sont cités, ou désignés à notre admiration par des périphrases ? […] C’est une poésie beauceronne, et je vous assure que cela est rare, les vers du pays de Beauce ! […] On rapporte de là une assez rare impression de brutalité ; c’est comme un joli raccourci de la cruauté universelle…   Paris, 11 juillet. […] Comme l’une et l’autre chose sont fort rares, et comme la réunion des deux est un hasard absolument merveilleux et extravagant, je vous fais part tout de suite de ma découverte. […] C’est une causerie lente et posée ; le ton est modeste et uni, le geste rare ; le mouvement n’est que dans les idées.

C’est là, certainement, un mérite bien rare parmi les poètes et les romanciers de nos jours. […] Hugo, une fois décidé à suivre cette doctrine, a su la mettre en œuvre avec une rare habileté. […] Elle est, je l’avoue, versifiée avec une rare habileté ; mais cette habileté coûte trop cher à M.  […] Ne demandez à ces livres ni composition, ni prévoyance, ni logique ; sauf de très rares exceptions, les auteurs prennent en pitié de pareilles exigences. […] Sandeau a peint les tortures de Fernand avec une rare habileté.

Il se plaisait, dans les heures bien rares que lui laissait le monde, à écrire sur toutes sortes de sujets, et particulièrement à se souvenir de ses succès de salon, à en fixer la mémoire, à noter ses premières aventures d’esprit, à dénombrer ses nobles relations, et (plus homme de lettres en cela et moins homme du monde qu’on ne l’aurait cru) à tenir registre de tous les jolis mots qu’il avait semés dans sa carrière.

Béranger, dans ses dernières années et avant que la maladie de cœur à laquelle il a succombé le retint dans sa chambre, se faisait remarquer par une qualité rare et qui dénotait l’excellence de sa nature : il était le plus activement obligeant et le plus utilement serviable des hommes.

Le plus modeste, le plus humble des hommes, il offrait en lui cette union si rare d’une expérience clairvoyante et précise, et d’une naïveté d’impressions, d’une sorte d’enfance merveilleusement conservée ; cela donnait à sa personne, à sa conversation, un grand charme, que sa parole écrite ne rendait pas.

Mais M. de Dampmartin, par un scrupule assez rare et même louable en son principe, s’est interdit une si vaste perspective ; il n’a voulu parler que de ce qu’il a vu, et s’est imposé silence sur ce qu’il n’a fait qu’entendre des autres ; l’autorité des témoins les plus respectables n’a pu, nous dit-il, le faire déroger à cette loi.

Nobles, bourgeois, ou vilains, il n’y a guère de différence entre les classes ; l’égalité intellectuelle est aussi réelle que l’inégalité sociale ; savoir le latin, savoir écrire, savoir lire, sont choses rares, et qui trahissent quelque relation ou caractère clérical.

Un tel plaisir ne se peut expliquer que par un éveil de l’antique férocité animale chez « l’élite de la jeunesse française », et par ce fait qu’une réunion d’hommes est plus méchante et plus inepte que chacun des individus qui la composent (meilleure aussi en certains cas, mais c’est infiniment plus rare).