Les négociations racontées dans ce premier volume sont celle de Parme, commencée sous le ministère de Richelieu, et celle de Rome, au conclave de 1656, qui ne finirent, ni l’une ni l’autre, dans le sens, d’abord voulu, des intérêts français. […] Impossible, en cette double histoire, de saisir nettement, dans le cours des négociations qu’on y raconte, les fautes, s’il y en eut de commises, et les tours de souplesse, de force ou de génie, s’il s’en produisit.
On m’a raconté (et je crois à cette anecdote) la manière frigide dont Prévost-Paradol préludait, à l’École normale, à ces exercices de style qu’il fait présentement au Journal des Débats. […] Il fut universitaire, lauréat d’Académie et rédacteur du Journal des Débats… J’ai raconté comme il entra dans ce journal, dont l’incroyable influence survit à tout ce qui fit autrefois le mérite incontesté de sa puissance, et qui vous prend le premier venu et, avec deux lignes de rédaction qu’il lui confie, le sacre comme homme de talent aux yeux des sots traditionnels.
Il a cité l’ingénieuse Lettre sur Saadi à M. de Voltaire, qui raconte à Voltaire, sous le nom de Saadi, sa propre histoire ; et enfin le jugement sur Voltaire, qui n’a pas bougé depuis qu’il fut écrit, et que les admirateurs de Voltaire lui-même sont obligés d’accepter comme le dernier mot sur un homme qui, à force d’esprit, s’est fait prendre frauduleusement pour un génie. […] M. de Barthélemy a mêlé aux citations qu’il fait de Fréron la vie de ce Stator de la Critique, qui résista et combattit jusqu’au brisement de sa plume et de son cœur, et cette vie de Fréron, chaudement racontée, est de la même unité que ses écrits.
On le sait, et nous avons eu l’occasion de le dire souvent, Léouzon-Leduc est un chroniqueur de journal, mais un chroniqueur dans le genre sérieux, diplomatique, cravaté de blanc, constellé même un peu, je crois, qui a pris depuis longtemps les royaumes du Nord pour son simple département, et c’est ainsi qu’il nous a raconté autrefois la Russie, comme il nous raconte maintenant la Suède.
Les faits rendent impossible toute dénégation mais le ton de l’auteur, plus puissant que les faits, rend tout enthousiasme impossible pour les nations où les choses se passaient comme il prend la peine de les raconter. […] Il dit tout cela, Grenier, avec sa verve spirituelle et railleuse, et jamais la lamentable histoire d’une société, imbécilisée tout entière par une rhétorique inepte, et que d’hypocrites historiens admirent et regrettent, n’a été racontée avec plus de bonne humeur dans le mépris, — ce qui est le mépris suprême.
La Révolution qui commençait allait, avec le sang qu’elle devait verser, faire un cadre rouge à cette vie douloureuse qui fut une Odyssée digne d’être racontée par un Homère comme Bossuet. Lui seul, qui a dit si grandement celle d’Henriette d’Angleterre cherchant par toute l’Europe des poitrines et des canons qu’elle pût envoyer à son mari, Charles Ier, combattant pour sa couronne et pour sa race, serait digne de raconter cette autre Odyssée de Mademoiselle de Condé, errante aussi par toute l’Europe pour trouver un monastère dans lequel elle pût rester agenouillée devant Dieu et attendre ainsi son éternité… S’être immolée dans son amour lui avait donné la soif de toutes les immolations.
Une vie pareille — vue de par-dehors — ne se raconte pas ; car l’incomparable beauté en est tout intérieure. […] Léon Aubineau est incapable de cette pénétration Il raconte de par-dehors et glose.
Baudelaire, un suicide, la mort bohême, finit la vie bohême d’Edgar Poe. « Un malin, dans les ténèbres du petit jour, raconte amèrement M. […] Le traducteur qui l’a racontée dans la passion ou la pitié qu’il a pour son poëte, a fait de l’histoire et de cette mort d’Edgar Poe une accusation terrible, une imprécation contre l’Amérique toute entière !
Dans le premier, il raconte avec une noble simplicité, tous les événemens de cette guerre, à laquelle il eut tant de part.