Esprit lourd, assez recte, je le veux bien, quand ses idées philosophiques et son protestantisme socinien ne le faussaient pas, il était de race italienne, mais de race italienne émigrée en Suisse.
Il est d’une autre race de buveurs et de poètes, lui. […] Seulement, cet Ivanhoë de la poésie, ce chevalier de la race des premiers Croisés, porte une autre croix que ses ancêtres.
… Le Normand a été attiré par la plus grande gloire littéraire normande ; car lord Byron, qui se disait Normand avec orgueil, est une gloire anglaise, — mais à travers laquelle, comme à travers la langue dans laquelle il écrivit, se reconnaît l’identité de race, de cette forte race, de poésie profonde, qui va de Rollon à Corneille.
Chacun d’eux représentant une race, un groupe, une nation, les races, les groupes, les nations ne se sentiraient-ils pas solidaires dans la fraternisation de leurs élites ?
Deux races d’esprit se rencontrent en Taine et se contrarient. […] Autant de caractères de race. […] Il méprisait tant cette race d’« écriveurs » ! […] Ajoutons que la trilogie de la race, du milieu et du moment ferait ici merveille. […] Un souvenir me revient, une page de la Mer sur ce sol et cette race, « race rude, de grande noblesse, d’une finesse de caillou ».
Rodolphe Darzens Méridional, il avait toute la fougue de sa race.
Ampère, a droit de faire remarquer que le génie des lieux et des races se maintient et subsiste à travers les siècles, que je ne sais quoi de doux, de suave et de clair, s’est retrouvé, bien longtemps après, dans la bouche et sur les lèvres de certains orateurs français, sortis de cette contrée voisine de Marseille : Massillon et Fléchir, Maury et Cazalès, et d’autres plus modernes. — Plus tard ou même déjà, les écoles de Bordeaux étaient célèbres et présageaient les succès oratoires de la Gironde. […] La correspondance entre Ausone et Paulin à cette date, les pièces de vers qu’ils s’adressent mutuellement, sont pleines d’intérêt : c’est une controverse piquante, non sans grâce, et qui nous initie à la vie nouvelle qui sera celle de toute une race pieuse qui se retrouvera dans l’avenir. […] César avait distingué dans la Gaule trois races d’hommes parlant chacune une langue tout à fait diverse, à savoir : l’aquitain, le celtique et le belge ou gaulois. […] Selon César et en y joignant ce que dit Strabon qui le complète, il y avait donc trois peuples ou races parlant trois langues principales primitives dans la Gaule antérieurement à la domination romaine : 1° les Aquitains (qui habitaient l’espace triangulaire compris entre le cours de la Garonne et la moitié occidentale de la chaîne des Pyrénées) parlaient une langue qui se rapprochait fort de l’ibère ou de l’espagnol d’alors ; 2° les Celtes qui parlaient une autre langue très-distincte étaient principalement concentrés entre la Garonne et la Seine ; 3° les tribus belges ou gauloises qui parlaient une langue regardée comme distincte par César, mais certainement moins différente de la celtique que de l’aquitaine, occupaient tout l’espace de la rive droite de la Seine à la rive gauche du Rhin et à l’Océan. […] Ces fruits de la littérature dumoyen âge, nous y atteindrons le plus tôt possible ; après avoir passé par les rudiments indispensables et nous être rendu compte, seulement pour la bien comprendre, de la question primordiale et de formation, nous arriverons après deux ou trois journées, nous nous arrêterons devant les premiers monuments, et de ceux-ci nous passerons à d’autres, et ainsi de suite sans plus cesser, en quête par-dessus tout de l’excellent : car, encore une fois, nous sommes ici pour professer la langue, la littérature cultivée, perfectionnée, celle qui ne reste pas à l’état acéphalique, anarchique, mais qui a une tête, qui, maîtresse d’elle-même, se gouverne, réagit en tous sens et s’impose, qui enfin, comme la race et comme l’esprit français qu’elle représente, a et gardera longtemps, nous l’espérons, son unité, sa grandeur et son empire.
Cette race toscane ou étrusque, la plus forte, la plus éloquente, la plus lettrée, la plus artiste, la plus politique de toutes les races, la race de Machiavel, de Michel-Ange, de Dante, de Pétrarque, de Léon X, de Mirabeau, de Napoléon, cette race aussi active mais plus réfléchie qu’Athènes, transporta la Grèce en Étrurie. […] Cette victoire ranima dans Gênes l’orgueil de la liberté ; le protectorat des Visconti lui pesait ; elle se souleva avec la mobilité de ses flots et redevint entièrement indépendante ; l’énergie de cette race ne pouvait supporter longtemps aucun joug, même le sien propre. […] Son caractère, très spécial à cette race de montagnards savoisiens, était une fidélité et une bravoure chevaleresques.
Il s’applique ainsi à susciter des sentiments d’élévation, de plaisir, d’admiration, de complaisance en soi qui viennent de la vue d’un type humain supérieur dans un sens où il serait bon que la race tout entière le fût. […] Nos analyses ont porté sur six écrivains de race et de talent divers. […] Le contraste entre les membres d’une même race s’explique par des différences de développement. […] Que la Grèce ait produit Eschyle, Euripide et Thucydide, l’Italie Dante et Leopardi, la France Pascal, les romantiques, les réalistes, milite d’autant plus en faveur de notre thèse, que ces nations ont le tempérament pondéré et rieur des races méridionales. […] Jusqu’à la fin presque du XVIIIesiècle nos écrivains n’ont guère demandé aux auteurs classiques, aux Italiens, que des conseils techniques, des préceptes et des modèles ; ce que l’exemple des Espagnols a inspiré de rodomontades à Corneille, l’exemple des historiens latins de rhétorique et de grandeur austère, fut en somme minime et provenait d’ancêtres et de parents de notre race.