/ 1665
1536. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Si le loup veut montrer qu’on le persécute, il cite l’histoire de sa race, et raconte les moeurs du village, les proclamations du château, les contes de la chaumière, les noms spéciaux, pittoresques qui peignent son entourage et ne conviennent qu’à cet entourage.

1537. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

Le fils du prince de Condé, le duc d’Enghien, jeune prince de grande race militaire et de haute espérance, se trouve à sa portée, quoique sur un territoire étranger et inviolable ; il le fait arrêter, conduire à Paris, juger par une commission, fusiller dans le fossé de Vincennes, les pieds sur sa tombe.

1538. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

« Quand même les races futures répéteraient à l’envi les louanges de chacun de nous ; quand même notre nom se transmettrait dans tout son éclat de génération en génération, les déluges et les embrasements qui doivent changer la face de la terre, à des époques immuablement déterminées, enlèveraient toujours à notre gloire d’être, je ne dis pas éternelle, mais durable.

1539. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

Esprit et cœur, sa République est en tout le paradoxe de Dieu, le contrepied de la nature, le roman de l’homme, depuis l’égalité des biens, aussi impossible à réaliser que le niveau constant des vagues sur la surface incessamment mobile de l’Océan ; depuis la communauté des produits, produits aussi impossibles à répartir qu’à créer, puisque la répartition suppose l’infaillibilité divine dans le gouvernement, et que le produit lui-même suppose l’uniformité du travail dans l’oisif, qui consomme sans rien faire, et dans l’homme laborieux, qui travaille sans salaire ; depuis la destruction de la famille, ce nid générateur et conservateur de l’espèce humaine, pour remplacer le père et la mère par une maternité métaphysique de l’État, qui n’a pas de lait, et par une paternité métaphysique de l’État, qui n’a pas d’entrailles ; depuis la communauté des femmes, qui change l’amour en bestialité, jusqu’à la communauté des enfants, qui détruit la piété filiale en défendant aux enfants de connaître leur père ; depuis le meurtre des nouveau-nés mal conformés, pour épurer la race, jusqu’au meurtre des vieillards, pour écarter des yeux le spectacle de la décadence et la céleste vertu de la compassion.

1540. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Si la race en est perdue, il est tels maîtres aujourd’hui qui la ressusciteraient.

1541. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Tandis que dans la France féodale et ecclésiastique on élevait, comme deux êtres de race distincte, le chevalier et le clerc, l’homme d’action et l’homme de pensée, il ne veut pas de cette arbitraire division dans la nature humaine : « Ce n’est pas une âme, ce n’est pas un corps qu’on dresse ; c’est un homme. » Et, ne voulant pas non plus qu’on fasse de l’enfant « un âne chargé de livres », il entend compléter ses études par le commerce avec le monde, par les voyages à l’étranger.

1542. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »

Mais les œuvres, pour qu’elles transforment une race, n’ont pas le besoin de ce qu’elles soient connues.

1543. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

L’éducation détruit la race des laboureurs et par conséquent l’agriculture… Et tout en se lamentant, notre fermier Flammarion nous fait remarquer que nous marchons sur des champs à nous : impossible vraiment de plus ressembler aux champs des autres.

1544. (1923) Au service de la déesse

C’est lui enfin qui, par l’éclat des exemples aussi bien que par la subtilité des théories, a fait surgir du fond troublé de la race ce type innombrable et malfaisant, dont le bourdonnement est la plaie de notre pays et la honte de l’esprit moderne : l’arriviste !  […] Jean Carrère ; il ajoute : « Dans le conflit mondial des idées et des races, toute œuvre qui ne sera pas universelle périra… Nous devons de plus en plus renoncer à dominer et à survivre par le seul talent. » Eh ! […] Victor Bérard, qui révèle, dans la science allemande, l’insigne mauvaise foi et le même instinct de pillage que la « race de proie » possède et utilise en toute son activité, je crois qu’il faut ajouter, comme un autre caractère de la dite science allemande, la nigauderie. […] Suzanne, dont l’aventure a quelque analogie avec celle de Robinson Crusoé, ne ressemble point à ce garçon d’une autre race. […] bien, il est un Français de ce temps, de race et de famille française ; il avait vingt ans à la guerre : il a les sentiments, normaux, légitimes et impérieux, d’un combattant, d’un vainqueur qui s’apprête à demander sans gêne ou timidité ce qu’on a fait de sa victoire.

/ 1665