…” Il ne comprenait rien à la réalité, elle n’existait pas pour lui… Il avait des mots superbes.
L’un de ses partisans fanatiques ne recueillit que l’amertume d’avoir embrassé les factions jusqu’à la frénésie : il se dérobe aux réalités qu’il abhorre et qu’il méprise, en s’élançant vers un monde idéal ; son âme, éprise de ses propres songes, adopte une révélation qui lui sert à s’expliquer la chute et la dégradation de l’homme. ] Alors le Paradis perdu présente dans sa majesté primitive la créature au sortir des mains du créateur, attaquée, séduite, vaincue par un démon tentateur, qui la précipite avec lui dans un abîme sans fond, où rugissent les vanités luttantes et désespérées ; et dans ce gouffre, ce qui apparaît de moins terrible, c’est la mort. […] Mais toutes ne charmeront point, parce qu’il est des réalités uniformes, communes, peu susceptibles d’être vivement tracées et coloriées, tandis que d’autres présentent des faces neuves, contrastantes, et riches de leur propre splendeur.
D’un tribut dû c’est la trop faible image ; Mais la figure aux yeux trompés du sage Vaut souvent mieux que la réalité. […] Ma verve, en beaux songes féconde, Est encore au-dessous de la réalité. […] Langlois, sans quoi la réalité intelligible du drame lui échapperait.
Elle est rappelée à la réalité terrible par les cris déchirants de son fils qu’on lui enlève de force sur l’instigation de la vieille douairière de Croix-Saint-Luc, un type très curieux de femme hautaine et impitoyable. […] On revoit ; mais cette fois, sous l’empire des émotions amassées, la réalité prend des proportions surnaturelles ; on la divinise. […] Tout n’est au fond qu’une grande illusion, et ce qui le prouve c’est que, dans beaucoup de cas, rien n’est plus facile que de duper la nature par des singeries qu’elle ne sait pas distinguer de la réalité.
Poussez en couleur, enfoncez le trait le plus avant possible, chargez vos pinceaux ; à peine atteindrez-vous au ton saillant de la simple réalité : les travers ont cela d’inconcevable qu’on n’en n’imagine jamais le dernier degré ; et que, par une extrême complaisance pour nos propres manies, leur influence glisse autour de nous et sur nous, sans que nous nous en apercevions nous-mêmes. […] Le langage de cette bonne femme n’annonce pas qu’elle soit portée aux illusions romanesques ; et l’on sent qu’elle tient simplement aux réalités de l’amour conjugal, surtout lorsque d’un ton un peu rude lui échappe cette forte saillie, « Ah !
En second lieu, on peut, sans doute, faire croire aux autres qu’ils voient clairement ce qu’ils ne voient pas ; c’est une espèce de fantôme qu’on leur présente à la place de la réalité : mais on ne peut les tromper sur leurs affections et sur leurs sentiments ; on ne peut leur persuader qu’ils sont vivement pénétrés, s’ils ne le sont pas en effet.
— C’est un poète, un poète dont l’imagination nous emporte dans les régions idéales, et maintenant on ne s’applique qu’à peindre les réalités de la vie vulgaire.
L’idée, avec ses incessantes répétitions et son intensité, en vint à avoir une force de projection qui l’égalait à la réalité.
Le premier est négatif, incorrect à force de réalité, naturel, mais saugrenu ; le second est un dessin naturaliste, mais idéalisé, dessin d’un génie qui sait choisir, arranger, corriger, deviner, gourmander la nature ; enfin le troisième qui est le plus noble et le plus étrange, peut négliger la nature ; il en représente une autre, analogue à l’esprit et au tempérament de l’auteur.