. — Plus loin, la tolérance religieuse affranchissant les consciences de la loi des États pour laisser à la croyance sa seule conviction pour règle, et à la piété sa seule sincérité pour honneur.
. — Une série de romans sous le titre général : La Règle de l’Action.
La phrase plus qu’assouplie, disloquée ; les règles, la syntaxe, la vieille construction logique dont parle Fénelon, abolies ; mots anciens et de jargon, grecs, latins, picards, toute l’érudition en délire et monstrueusement goguenarde de Rabelais, versée dogmatiquement et pontificalement dans la langue par ces prêtres du Son ; l’absence de rythme devenant le rythme suprême ; et des effets de verbe, des cabrioles d’adjectifs, des dégingandements de périodes, la langue entière prise d’hystérie, les oh ! […] Et qu’importe leur mépris des règles ?
Et d’abord, à quoi bon les nouveaux programmes, je vous le demande, alors que les neuf dixièmes des enfants de la campagne ont évidemment assez à faire, dans leurs cinq ou six années d’école, d’apprendre la lecture, l’écriture et les quatre règles ? […] Il médite depuis longtemps un ouvrage sur « la mort au théâtre » : mort par le poison, par le fer, par les différentes sortes de maladie, par l’excès de surprise et de douleur morale, etc… Comme il a été étudiant en médecine, il tient beaucoup à ce qu’on meure, sur les planches, conformément aux règles de la pathologie.
Plaignons la foule, qui perd son temps et use ses yeux dans de pareilles lectures ; mais ne discutons pas d’après les règles du goût les œuvres qui n’ont rien à faire avec la discussion, qui sont nées sans raison de naître, et pour lesquelles la discussion ne saurait se faire assez petite. […] Elle ordonne sa vie en vue du bien, et soumet à cette règle austère tous les mouvements de sa pensée.
On avait l’amour de la règle. […] Il s’est trouvé que cette doctrine était une supposition en philosophie ; il se trouve qu’elle est une règle en critique. […] Elle fut sacrifiée, selon la règle ordinaire ; elle souffrit sans cesse, c’est le lot de ceux qui aiment beaucoup. […] Alors ce tyran de l’âme, escorté de la démence, s’agite avec fureur ; s’il trouve autour de lui des pensées ou des sentiments honnêtes qui pourraient encore rougir, il les tue et les chasse, jusqu’à ce qu’il ait purgé l’âme de toute tempérance et l’ait remplie de la fureur qu’il amène. » Après ses premiers excès, cette âme ravagée et privée de toute règle a pris ce que Platon appelle les mœurs démocratiques, et, comme un vaisseau sans lest, flotte çà et là à travers toutes les occupations et tous les désirs.
Il a son plan, la souveraineté de la Romagne ; il a sa politique, elle peut se résumer dans cette brève formule : « Les morts ne reviennent point. » Une logique atroce règle sa vie en apparence effrénée. […] Ce ne sont que règles d’aménagement intérieur, changements de résidence ordonnés au moindre soupçon d’épidémie ou de mauvais air, holà mis sur les querelles des valets et des gouvernantes, médecins avertis, médicaments expédiés. — Un jour elle envoie de la poudre de licorne pour la rougeole l’une princesse : remède fabuleux qui sied, venant d’une fée chasseresse. […] Sombre d’habits et de visages, attristée par la surveillance de l’Inquisition, gouvernée dans son intérieur par de vieilles femmes intraitables, plus ponctuelles sur l’étiquette que des abbesses sur la règle, la cour de Madrid offrait l’aspect d’un clergé funèbre desservant la châsse d’un roi embaumé. […] Initier la nouvelle reine au cérémonial de l’Espagne, la façonner à ses usages, la plier à ses servitudes, lui apprendre à marcher, à manger, à parler, à se mouvoir suivant une symétrie inflexible, épier ses regards, noter ses paroles, reprendre chaque mot et chaque geste s’écartant de la règle écrite, dépayser, pour tout dire, son corps et son âme, telle était cette charge redoutable et presque absolue. […] La musique bohème est une fantasia sonore : pas de règles, aucune discipline.
L’éloignement ne permet donc pas aux parents d’y venir souvent voir leurs enfants ; la règle interdisait d’ailleurs les vacances externes. […] Balzac souffrit prodigieusement dans ce collège, où sa nature rêveuse était meurtrie à chaque instant par une règle inflexible. […] Rassemblons ici quelques détails caractéristiques qui, sous le nom de Louis Lambert, reviennent à Balzac. « Accoutumé au grand air, à l’indépendance d’une éducation laissée au hasard, caressé par les tendres soins d’un vieillard qui le chérissait, habitué à penser sous le soleil, il lui fut bien difficile de se plier à la règle du collège, de marcher dans le rang, de vivre entre les quatre murs d’une salle où quatre-vingts jeunes gens étaient silencieux, assis sur un banc de bois, chacun devant son pupitre. […] Il ne faut pas croire que Balzac plaisantât en nous traçant cette règle que des trappistes ou des chartreux eussent trouvée dure. […] L’une est un appel presque caressant à la mort, l’autre une espèce de testament, moitié sérieux, moitié ironique, ou l’auteur, doutant qu’il puisse s’asseoir « parmi le groupe élu des gens qui verront l’Africaine » fait ses dispositions dernières, règle son convoi et dresse le plan de son tombeau Thomas Hook, le spirituel rédacteur du Punch et l’auteur de cette Chanson de la Chemise (Song of the Shirt) qui fut presque un événement en Angleterre, eut aussi cette fantaisie lugubre de dessiner son monument, et pour épitaphe il y mit : « Il fit la Chanson de la Chemise.
Et il y a des règles pour cela. Toute doctrine qui va contre ces règles est condamnée. […] Amélineau a constitué la biographie d’après des documents historiques, tels que règles monastiques, lettres d’administration, sermons, actes, etc., est un personnage extraordinaire, digne d’être étudié même après les Antoine, les Macaire et les Pacôme, qui donnèrent au christianisme d’Égypte une physionomie si originale.