Mais c’est d’une puissance humaine qui en fait quelque chose d’à part, — puisque ce n’est pas religieux comme nous entendons qu’on doive l’être, — quelque chose d’inouï, qui pourrait s’appeler, pour donner une idée des trésors de fortitude et de consolation déposés en ces pages : Imitation de Jésus-Christ, pour ceux qui ne croient plus, hélas ! […] Je suis résigné à tous les maux et je vous bénis à la fin de chaque jour lorsqu’il s’est passé sans malheur. — Je n’espère rien de ce monde et je vous rends grâce de m’avoir donné la puissance du travail, qui fait que je puis oublier entièrement en lui mon ignorance éternelle. » IX Le cri est-il assez aigu d’abord, et finit-il par s’étouffer assez sous la pression d’étau de l’implacable cavalier de marbre ?
Portez-la dans le monde moral ; essayez de vous entendre quand vous parlez de la destinée d’un peuple, du génie d’une nation, des forces vives de la société, de l’influence d’un climat ou d’un siècle, de l’expansion d’une race, de la puissance des anciennes institutions. […] Peut-être vous êtes prophète ; vous me révélez (après coup) ce que les puissances d’en haut avaient décrété.
Champfleury, — car c’est de lui seul que nous voulons nous occuper ici — a incontestablement du talent et une certaine puissance d’observation. […] Diane de Lys marque déjà un progrès immense dans la puissance de conception et dans la manière de l’auteur. […] Le choix d’un pareil thème était déjà une maladresse : on ne se mesure pas impunément avec un créateur de la puissance de Balzac. — M. […] En quoi la fiction pourrait-elle lutter d’ascendant, de puissance et d’intérêt avec cette réalité formidable ? […] Maxime Du Camp a su faire vibrer avec une réelle puissance les cordes les plus émues de l’âme humaine.
peu d’hommes sont doués de la faculté de voir ; il y en a moins encore qui possèdent la puissance d’exprimer. […] Si les innombrables aquarelles relatives à la guerre d’Orient ne nous avaient pas montré la puissance de M. […] Les enfants témoignent par leurs jeux de leur grande faculté d’abstraction et de leur haute puissance imaginative. […] C’est de cette sensibilité, qui s’appelle généralement le Goût, que nous tirons la puissance d’éviter le mal et de chercher le bien en matière poétique. […] On craignait la longueur de ce morceau, et cependant le récit contient, comme on l’a vu, une puissance dramatique invincible.
Scribe y songe : la haute muse comique, qui à la vue des excès du vaudeville est blessée au cœur et nous boude avec raison, a tendu la main à l’auteur de la Camaraderie, et le protégerait de préférence à beaucoup d’autres, si, au lieu d’éparpiller ses forces, il s’appliquait à les réunir ; s’il livrait plus souvent de véritables combats, au lieu d’escarmouches sans fin ; s’il donnait à son observation plus d’étendue et de profondeur, et s’il ne dédaignait pas aussi ouvertement cette puissance ombrageuse qui ne se laisse captiver que par de continuels sacrifices, mais qui seule aussi peut faire vivre l’écrivain : c’est du style que je veux parler.
À cause de cela, la gloire de Jeanne d’Arc est au-dessus de toutes les gloires ; et, pourtant, je le répète, elle n’eut aucune science et elle n’eut point une puissance intellectuelle extraordinaire : elle n’eut que de la bonté, de la pitié et du courage.
Cette nouvelle mettait aussi en jeu les opérations de la volonté, mais elle ne traitait plus de ses affaiblissements et de ses défaites sous l’aspect de la peur ; elle étudiait, au contraire, ses exaltations sous l’impulsion d’une conviction tournée à l’idée fixe ; elle démontrait sa puissance qui parvenait même à saturer l’atmosphère, à imposer sa foi aux choses ambiantes… Mais, dans le tempérament de Villiers, un autre coin, bien autrement perçant, bien autrement net, existait, un coin de plaisanterie noire et de raillerie féroce ; ce n’étaient plus alors les paradoxales mystifications d’Edgard Poe, c’était un bafouage d’un comique lugubre, tel qu’en ragea Swift.
Un grand homme aurait-il une puissance semblable ?
L’auteur du Fils de Giboyer avait le droit, sinon la puissance, d’être féroce comme Aristophane contre Socrate, comme Voltaire contre Fréron, sans avoir besoin de demander pardon pour l’atrocité de son génie dans une préface sans esprit, sans style et sans fierté.