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695. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 302-303

Outre beaucoup d'Ouvrages de Chirurgie & de Médecine qui ne sont pas de notre ressort, mais qui sont utiles & recherchés, il en a publié plusieurs autres qui lui donnent droit de figurer parmi les Littérateurs laborieux & érudits : tels sont l'Eloge historique de Louis XV, celui de M.

696. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « Conclusion »

Le Goffic, qui ne cache pas non plus ses convictions ; André Chaumeix qui, dans un succinct article du Correspondant, a publié la plus claire et la plus complète exposition de nos livres ; des professeurs, comme MM. 

697. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253

Il y a quelques années, une revue (La Revue nouvelle, 1846) a publié d’abondants et curieux extraits de Mémoires inédits du prince de Ligne, que des journaux ont reproduits depuis et ont mis en circulation. […] Sans prétendre devancer cette idée finale qu’il laissera après qu’on aura publié ses Mémoires au complet, je voudrais ici parler un peu du prince de Ligne comme de quelqu’un qui a beaucoup écrit, et, sans le traiter précisément comme un auteur, m’appuyer de ce qu’il a fait imprimer pour donner quelques remarques et sur l’homme et sur le temps. […] C’était le temps où l’abbé Delille publiait son poème des Jardins, et disait de ce beau lieu de Belœil près d’Ath en Belgique, qui était la propriété et en partie la création du prince de Ligne : Belœil, tout à la fois magnifique et champêtre… On était alors en France dans une veine de création et de renouvellement pour les jardins : le genre anglais s’y introduisait et y rompait l’harmonie de Le Nôtre.

698. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — I. » pp. 431-451

Plus tard, retourné en Angleterre, le premier essai qu’il publia (Essai sur l’étude de la littérature, 1761) est écrit en français. […] Dans son premier écrit (l’Essai sur l’étude de la littérature), et quinze ans avant de publier sa grande composition historique, il décelait déjà sa préférence pour ce grand tout continu et pacifique de l’Empire romain ; il le place presque au niveau de ce que l’Europe est devenue depuis ; il fait remarquer de plus, à l’avantage de cet ancien état du monde, que des pays, aujourd’hui barbares, étaient éclairés alors et jouissaient des bienfaits de la civilisation : Du temps des Pline, des Ptolémée et des Galien, dit-il, l’Europe, à présent le siège des sciences, l’était également ; mais la Grèce, l’Asie, la Syrie, l’Égypte, l’Afrique, pays féconds en miracles, étaient remplis d’yeux dignes de les voir. […] Le petit écrit que Gibbon publia en français était composé dès 1759, quand il n’avait que vingt-deux ans.

699. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Étienne-Jean Delécluze, (suite et fin) »

Cet avertissement était nécessaire pour ceux qui, sans connaître l’auteur, liront le volume publié aujourd’hui. […] Andrieux, dont on vient de publier les Œuvres, est un élève de Voltaire, ingénieux, spirituel et sans force ; tel il s’est toujours montré dans ses comédies, dont une seule est restée au théâtre, les Étourdis et dans ses poésies légères. […] Or, quatre ans après, en 1827, dans un opuscule qu’il publiait à propos de Shakespeare et de Roméo et Juliette, M. 

700. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Maurice et Eugénie de Guérin. Frère et sœur »

Issu d’une ancienne famille noble, assez peu aisée, qui vivait dans le Midi au château du Cayla, du côté d’Alby ; élevé dans une maison religieuse à Toulouse, puis au collège Stanislas, abrité quelque temps à La Chesnarye en Bretagne, dans le petit monde de M. de Lamennais au moment critique et alors que ce grand et violent esprit couvait déjà « sa séparation » d’avec l’Église, revenu bientôt à Paris et se livrant à la littérature, il mourut avant d’avoir rien publié de remarqué ni d’important. […] Le reste des Œuvres : se fit longtemps attendre et ne fut recueilli et publié pour la première fois qu’en 1860 ; par les soins de M.  […] Aujourd’hui c’est une seconde édition plus complète qui se publie et qui, se joignant au Journal et aux Lettres de Mme Eugènie de Guérin, sœur aînée du poète et morte elle-même peu de temps après lui, vient montrer quel couple poétique distingué c’était que ce frère et cette sœur : — lui, le noble jeune homme « d’une nature si élevée, rare et exquise, d’un idéal si beau qu’il ne hantait rien que par la poésie » ; — elle la noble fille au cœur pur ; à l’imagination délicate et charmante, à la croyance vaillante et ferme ; toute dévouée à ce frère qu’elle adorait, qu’elle admirait : et que, sans le savoir ; elle surpassait peut-être ; qu’elle craignait sans cesse devoir s’égarer aux idées et aux fausses lumières du monde ; qu’elle fût heureuse de ramener au bercail dans les heures dernières ; qu’elle passa plusieurs années à pleurer, à vouloir rejoindre, et dont elle aurait aimé cependant, avant de partir, à dresser elle-même de ses mains le terrestre monument.

701. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Le maréchal de Villars. »

Aussi l’historien des Mémoires militaires, rédigés sous Louis XVI et publiés seulement de nos jours, n’hésite-t-il pas à conclure son récit de la campagne de 1710 en ces termes, si avantageux à Villars : « Ce général sauva, pour la deuxième fois, la France ; peut-être aurait-il conservé quelque place de plus si, d’un côté, un reste d’espérance de paix, et, de l’autre, le danger de mettre le royaume au hasard d’un événement douteux, n’eût dicté les ordres du roi à son général, et si le général lui-même n’eût été retenu et par la crainte des risques auxquels un combat pouvait l’exposer, et par le mauvais état dans lequel étaient les troupes. […] Les Anglais, à dater de ce moment, cessèrent de prendre part aux opérations, et l’armistice entre eux et nous était publié le 17 juillet. […] Tome XI des Mémoires militaires relatifs à la Succession d’Espagne sous Louis XIV, dans la Collection des documens inédits sur l’Histoire de France. — Tome XIV du Journal de Dangeau, publié par MM. 

702. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite et fin.) »

Lettres de Louis XVI, de Marie-Antoinette et de madame Élisabeth publiées par M.  […] Une lettre de la reine au baron de Flachslanden, publiée par M.  […] Taschereau dans la Revue rétrospective en 1835 ; la Correspondance de Mirabeau et du comte de La Marck, publiée par M. de Bacourt en 1851, avait achevé de mettre le personnage et le caractère du comte de Mercy en pleine lumière.

703. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »

Tout en lisant le présent ouvrage où l’ancien élève de l’Observatoire de Paris a réuni, comme en se jouant, toutes les découvertes de la science la plus avancée et les a combinées avec d’autres idées moins précises à l’appui de ses hypothèses, je me suis pris pourtant à rouvrir Fontenelle dans son ingénieux livre de la Pluralité des Mondes, publié en 1686, une année avant que Newton donnât le livre immortel des Principes, et j’ai de nouveau rendu justice à ce philosophe supérieur qui avait sans doute quelques défauts de manière, mais qui voyait si juste et si loin quant à ce qui est du fond des choses. […] Sur cette fin du xviie  siècle, lorsque Fontenelle publia son livre de la Pluralité des Mondes, les conditions d’instruction pour l’immense majorité des esprits étaient très différentes de ce qu’elles sont de nos jours, et il mérite peut-être mieux que des excuses pour avoir piqué l’attention des ignorants, forcé leur paresse, et fait entrer dans leur cerveau quelques idées saines, au lieu des préjugés tout à fait faux et absurdes qui les remplissaient. […] On les trouvera résumés et exposés au complet dans deux conférences faites à Angoulême, en mars 1865, et publiées sous ce titre : Galilée, sa mission scientifique, sa vie et son procès (Poitiers, 1865).

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