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332. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La diplomatie au xviie  siècle »

L’auteur de ce livre intitulé Hugues de Lionne 50 l’a pensé, mais la vie qu’il en a écrite ne le prouve pas. […] Mais pour cela, je l’ai dit, il fallait avoir de la vie dans la plume, et si Valfrey n’a que de l’encre bureaucratique dans la sienne quand il s’agit de la biographie de Lionne, ce n’est pas dans le récit des négociations et le hachis des correspondances qu’il pourra prouver qu’il est vivant.

333. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »

Heureusement pour Rivarol, le mot que cite Quitard ne prouve qu’une chose, assez triste du reste : c’est que le talent le plus héroïquement et le plus fièrement spirituel put se laisser enfiler par une idée vulgaire, comme un grand homme par un goujat ; mais il ne détruit nullement cette certitude : que ce qu’on appelle le bon sens des peuples et des siècles, c’est l’intelligence des grands hommes — ignorés ou connus — qui ont fait tradition et rencontré leur écho. […] Son Dictionnaire 18 était précédé, en 1842, d’une préface dans laquelle on voyait très bien qu’il sentait l’importance de la science à laquelle il s’était dévoué, mais son Étude sur les proverbes, historique, littéraire et morale 19, prouve beaucoup mieux qu’il sait penser sur ce qu’il aime et ajouter à ses recherches des manières de voir toujours sensées et souvent fines… Or, c’est précisément pour cela, c’est à cause de ses perspicaces facultés historiques, qui dominent les autres chez Quitard, que je m’étonne de rencontrer dans son livre une opinion sur l’origine des proverbes plus générale qu’examinée, et plus badaude que vraiment digne de la sagacité d’un historien.

334. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Taine » pp. 231-243

la suite a trop prouvé que ce n’était là qu’une illusion produite par le début de M.  […] Taine n’aborde pas personnellement et directement pour son compte, le brillant interprète a prouvé une fois de plus sa force et les ressources de son style.

335. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gustave D’Alaux »

Gustave d’Alaux a de la force dans la raison, et il l’a bien prouvé en peignant sobrement le monde noir, ce monde que l’imagination conçoit seule, et qui emporterait, le mors aux dents, tout écrivain de quelque pente vers la fantaisie. […] … Encore une fois, ceci demandait à être plus appuyé, à être plus prouvé que dit en passant du bout de la plume ou des lèvres.

336. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »

Cependant l’expérience semble prouver le contraire. […] Bourdaloue prouve méthodiquement la grandeur de son héros, tandis que l’âme enflammée de Bossuet la fait sentir ; l’un se traîne et l’autre s’élance.

337. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 147

Le goût du Public qui accueille si bénignement de semblables miseres, n’est-il pas propre à opérer la dégradation des Arts, après avoir prouvé celle des mœurs ?

338. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 274

L’Histoire Comique des Etats & Empires de la Lune & du Soleil, prouvent combien il étoit capable de devenir grand Physicien, habile Critique & profond Moraliste, si la mort ne l’eût enlevé presque aussi-tôt qu’il se fut entiérement consacré aux Lettres.

339. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 362-363

Ses Elemens de l’Art Vétérinaire prouvent que le Roi ne pouvoit mieux confier qu’à M.

340. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 369-370

En effet, la lecture des productions Angloises n’a guere servi qu’à introduire parmi nous des bizarreries & des maximes, qui, n’étant analogues ni au caractere ni au Gouvernement de la Nation, n’ont produit que de très-pitoyables effets, comme l’expérience le prouve tous les jours.

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