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129. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144

Rome tranquille goûtoit, après plusieurs années de troubles et de guerres civiles, les douceurs d’un repos inconnu depuis long-temps, et cela sous le gouvernement d’un prince qui aimoit véritablement le mérite, parce que lui-même il en avoit beaucoup. […] Dès que ce prince eût commencé de regner par lui-même, il fit des établissemens les plus favorables aux personnes de génie, qui jamais aïent été faits par aucun souverain. […] Il n’avoit d’autre volonté, que de faire servir son prince par les personnes les plus capables. […] Par la magnificence du prince et par la conduite du ministre, le mérite devint alors un patrimoine.

130. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Quelle raison à donner à un prince bon, mais absolu, que la haine mortelle de sa soi-disant tyrannie ! […] Il s’y refusa avec énergie ; mais, quelque temps après, elle quitta elle-même le prince, sous prétexte de mettre sa fille au couvent à Paris. […] M. de Reumont, son biographe, prend trop à la lettre les imputations alors prématurées des ambassadeurs d’Angleterre contre les mœurs de ce prince. […] La conférence doit avoir lieu en présence du maréchal de Broglie, chargé de soumettre au prince le plan d’une descente en Angleterre. […] Je n’ai vu aucun prince tenir un grand cercle avec autant de grâce et de noblesse.”

131. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179

Il s’attacha à M. le Duc et à MM. les princes de Conti, avec qui il fit le voyage de Hongrie. […] Les jeunes princes de Conti partaient alors secrètement pour faire leurs premières armes en Hongrie et guerroyer contre les Turcs ; Lassay s’arrangea pour être avec eux de l’entreprise et de la croisade. […] Les jeunes princes amoureux du métier des armes y étaient accourus de tous côtés et s’y étaient donné rendez-vous comme à une école : « Il y a une si grande quantité de princes dans notre armée que je ne crois pas qu’on en ait jamais vu tant ailleurs, hors dans les romans. » Le prince Eugène, à ses débuts, y était. Les princes de Conti y firent leurs preuves, et le plus jeune qui survécut à son frère, et qui fut le Conti élève du Grand Condé, le Conti de Steinkerque et de Neerwinden, y montra des vues et des intentions de capitaine. […] Aussitôt la campagne finie, les princes de Conti revinrent en France où ils avaient à se faire pardonner de Louis XIV, étant partis sans sa permission.

132. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — III » pp. 337-355

Il écrivit au roi, qui était à Nîmes, pour demander une personne de qualité et autorisée, qui le conduisît jusqu’à Venise, lieu désigné pour sa retraite, craignant ou feignant de craindre quelque danger en chemin de la part des princes d’Italie ; il désirait peut-être se mettre par là à l’abri de tout soupçon de nouvelles intrigues. […] Un autre ouvrage : De l’intérêt des princes et États de la chrétienté, dédié au cardinal de Richelieu, paraît n’avoir été composé qu’en 1634, dans un séjour de quelques mois à Paris. […] Ces ouvrages, très goûtés quand ils parurent, et dont le second (De l’intérêt des princes) fut même traduit en latin, sont aujourd’hui de peu de profit et peu attachants de lecture. […] après, que M. le prince était son ennemi, qu’il s’était déclaré contre lui, etc… Et enfin, pourquoi ne vouloir absolument point venir en ladite armée ? […] Il y a de lui une lettre au prince de Coudé, à la date de novembre 1628, une réponse à une lettre injurieuse de ce prince versatile, cupide et violent : la riposte de Rohan est un chef-d’œuvre de nerf et d’ironie49.

133. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Elle allait pouvoir élever comme elle l’entendait, non seulement de jeunes filles, mais de jeunes hommes et des princes, dont l’un est devenu roi. […] À la promenade, un pharmacien botaniste suivait les jeunes princes pour leur apprendre les plantes. […] De curieuses lettres de Mme de Flahaut, écrites de Bremgarten en Suisse (janvier et février 1795), nous attestent le vrai des sentiments du prince à cette époque et la vivacité soudaine de sa première réaction contre Mme de Genlis2. […] Elle l’a nourri et formé à la lettre ; elle l’a bien jugé de bonne heure, et on retrouve dans ce premier jugement, on y devine toutes les qualités et les limites que la vie de ce prince a manifestées depuis. Il fut bien l’homme et le roi que nous annonçaient sa nature d’alors et cette éducation si particulière pour un prince.

134. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Le prince alors, ou son ministre, s’empara du petit champ, et un palais tout brillant d’or y fut élevé. […] Les princes de race danoise qui régnaient en Normandie, avaient un esprit singulièrement politique. […] Une fois advint qu’à la bataille fut un prince, qui avait nom Hugues de Tabarie. […] Saladin s’étonne fort pourquoi le prince fait cela. […] Saint Louis est en même temps grand prince dans l’administration intérieure de son royaume.

135. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Elle recevait avec beaucoup de douceur ce qu’il lui disait ; mais toutes ces instances ne faisaient au fond que l’importuner et l’aigrir contre la piété, qu’elle regardait comme son ennemie et sa grande rivale dans le cœur du prince. » C’est dans ces disposition d’une lutte intérieure déjà ancienne, qu’un jour elle se trouva tout d’un coup, et sans savoir comment, tournée à Dieu, persuadée des vérités de la foi et brûlant du désir de s’élever à la source suprême. […] Elle prit un directeur qui avait été donné au prince son mari par l’évêque d’Aleth, Pavillon ; elle se rattacha par toute sa conduite à l’esprit austère de Messieurs de Port-Royal63. […] Il y a un troisième parti qui tient des deux, autres, et qui a pour chef M. le duc de Cumberland : ce prince est mécontent et souhaite la guerre, mais il n’entre pas dans toutes les manœuvres violentes du parti de M.  […] Les paroles et la musique sont de M. le duc de Nivernais… Pour faire concevoir le charme de ce joli petit ouvrage, il faudrait l’avoir vu représenter avec tout l’intérêt qu’inspiraient la présence du prince et celle de l’auteur. […] [NdA] Pour tous les détails essentiels et les différents temps de la conversion du prince et de la princesse de Conti, il faut lire la Vie de M. 

136. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Elle est tantôt celui des foux ; rarement celui d’un honnête-homme. » Si l’on remonte des particuliers aux princes, on verra que bien des souverains ont pensé de même ; qu’ils n’ont rien eu tant à cœur que de tenir la poësie éloignée de leurs états, comme un de ces maux contagieux qui portent la désolation & la mort partout où ils se glissent. […] Il brigue une place parmi les poëtes François, comme parmi les historiens & les philosophes* Auguste, Adrien, &, si nous venons à nos princes, Thibault comte de Champagne & roi de Navarre, Charles d’Orléans, François I, la reine Marguerite & quantité d’autres, ont fait des vers. […] Ce prince, remarquant des caractères tracés au-dessus de la principale porte de son palais à Berlin, demande à ses courtisans ce que c’est. […] Au reste, ce prince n’aimoit pas plus les philosophes & les sçavans que les poëtes : témoin l’exil du célèbre Wolf & le mauvais accueil qu’il fit au jeune Baratier, fils d’un François réfugié, qui lui fut présenté comme un prodige d’érudition. […] Le prince royal, aujourd’hui roi de Prusse, étoit obligé, du vivant de son père, de se cacher pour étudier, & pour s’entretenir avec quelques sçavans.

137. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

« Son frère se nomme Gelpfrât la bonne épée ; il est prince dans le Beier-lant. […] Ils portèrent Ortlieb, le jeune prince, à la table du Roi, où Hagene était également assis. […] Le noble prince ne répondit rien, mais ces paroles troublèrent son âme et assombrirent son humeur. […] Et d’abord, au jeune prince des Hiunen !  […] Mais les princes et leurs hommes ne voulurent point se séparer.

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