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638. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Charles Barbara » pp. 183-188

Mais Barbara l’a pris de face et l’a peint en l’éclairant jusque dans ses méplats les plus sombres. Il l’a pris comme tant de romancier sont pris l’amour ; — comme Godwin, ce viril génie, a pris l’ambition dans Caleb William.

639. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Il s’agit que ça prenne ou que ça ne prenne pas. […] Elle ne prend pas, absolument. […] On peut presque dire au contraire que tout ce qui est pris par la grâce est pris sur la morale. […] Il a pris les facilités. […] Car on prenait le présent à l’envers.

640. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

Qu’on ne prenne pas ma compassion pour du mépris. […] Toute femme vient au monde avec son temps pris, sinon occupé. […] Quel intérêt pensent-ils que les lecteurs prennent à ces débats ? […] Ses mains se crispent et se ferment et prennent du néant. […] Je prends M. 

641. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

« Celui que prit Chatterton : se tuer tout entier ; il reste peu à faire. […] Enfin, il prend son parti, retourne contre lui-même son dard empoisonné, et tombe mort sur-le-champ. […] Il prend une tabatière sur sa table. […] Il prend la résolution de mourir. […] John Bell les prend à part et reste stupéfait.

642. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Mais pour qui nos jeunes romanciers nous prennent-ils ? […] Car quel intérêt veulent-ils enfin que nous y prenions ? […] ou nous prennent-ils pour leur cornac ? […] Aussi n’y en prenons-nous aucun. […] Comme le théâtre est un lieu public, et comme le plaisir qu’on y prend, on l’y prend en commun, il faut que l’observation y soit large, y soit générale.

643. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

J’étais pris par d’autres occupations. […] Comment s’y prenaient-ils pour tout connaître ? […] Barrière a pris soin de nous le dire. […] Il prit néanmoins le parti de la retraite. […] Ne pourra-t-il pas lui prendre ?

644. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

L’Auteur du Méchant regrettait de n’avoir pas d’abord pris la même précaution, ou plutôt de s’être mis dans le cas de la prendre. […] Tout a été pris ; tout est épuisé. […] L’ingénieux Préville était un véritable Prothée ; il prenait mille formes différentes & charmait sous toutes celles qu’il voulait prendre a-33. […] Il en prend & il en donne le ton. […] Au lieu de prendre le pas sur Lully, ils se traînerent à sa suite.

645. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Amédée Renée, il s’est arrangé si bien qu’il en a pris sept d’un seul coup de filet et qu’il les saura garder. […] L’oncle n’a pas beaucoup à dire pour leur faire prendre leur volée ; elles vont d’elles-mêmes, elles s’élèvent, elles s’adressent aux trônes et aux couronnes, et en rabattent le moins possible ; elles chassent de race. […] Ma mère prit ce sonnet comme une chose nouvelle, et fut la première à le montrer comme le tenant de l’abbé Tallemant. […] disaient-ils : le premier sonnet, de qui qu’il puisse être, n’attaque que la pièce de Racine ; et Racine, dans le sonnet doublé, s’en prend au duc de Nevers lui-même, qui n’y a aucune part !  […] Quant à la duchesse de Bouillon, ce fut sans doute pour prendre sa revanche du sonnet qu’elle loua la salle aux représentations suivantes.

646. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

D’autres peut-être prendront encore la peine de nous juger, et seront jugés à leur tour. […] L’histoire politique avait pris sous la Restauration un magnifique essor ; l’histoire littéraire profita de ses travaux. […] La profonde et méditative Allemagne devait prendre l’initiative. […] Scudéry et Théophile ne coudoient pas tout à fait Corneille ; mais ils prennent sa place. […] Ils prennent le hasard pour collaborateur, ils examinent, comme ils jugent, par caprice.

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