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1911. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Il me demanda ce que je prétendais faire ; je lui montrai fort poliment mon plan.

1912. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

« Je crois être dans le vrai en insistant sur cette médiocrité de fortune et de condition rurale dans laquelle était né Virgile, médiocrité, ai-je dit, qui rend tout mieux senti et plus cher, parce qu’on y touche à chaque instant la limite, parce qu’on y a toujours présent le moment où l’on a acquis et celui où l’on peut tout perdre : non que je veuille prétendre que les grands et les riches ne tiennent pas également à leurs vastes propriétés, à leurs forêts, leurs chasses, leurs parcs et châteaux ; mais ils y tiennent moins tendrement, en quelque sorte, que le pauvre ou le modeste possesseur d’un enclos où il a mis de ses sueurs, et qui y a compté les ceps et les pommiers ; qui a presque compté à l’avance, à chaque récolte, ses pommes, ses grappes de raisin bientôt mûres, et qui sait le nombre de ses essaims.

1913. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Hildebrant m’a dit que mes hommes de l’Amelungen-lant vous ont demandé de leur remettre, en dehors de cette salle, le corps de Ruedigêr et que vous n’avez répondu à mes guerriers que par des moqueries. » Le souverain du Rhin parla: « Ils prétendaient emporter d’ici le corps de Ruedigêr ; je le fis refuser, par haine contre Etzel, non par inimitié contre les vôtres, jusqu’à ce que Wolfhart se mit à nous injurier. » Le héros de Vérone répondit: « Il devait en être ainsi !

1914. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Lorsque Macpherson, dégoûté de cette controverse ingrate, renonça à la littérature et se retira dans la politique, il fut nommé agent du nabab d’Ariat, et fit une fortune immense au service de ce souverain oriental ; il mourut en 1796, sans avoir confessé son prétendu mensonge, et tout occupé encore, quoique mollement, de publications ossianiques.

1915. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

Donc, si l’élément mental est venu (par je ne sais quel miracle) se surajouter, c’est qu’il était un facteur utile de l’évolution ; et si le mental préexistait déjà à l’état diffus dans le mécanisme antérieur, il en résulte que le prétendu mécanisme avait déjà des éléments psychiques.

1916. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Philippe Gille, à propos du tombeau qu’on va élever à Métra, au compositeur de valses, parle de l’homme, du pochard, du récidiviste de la boisson, qui avait pris une telle habitude d’être ramassé, et de coucher dans un certain poste, près de Clignancourt, qu’il avait demandé qu’on changeât le papier, parce qu’il prétendait que le vert de ce papier l’empoisonnait.

1917. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

On prétend qu’on a vu le Koulan de Pallas avec une double raie sur l’épaule.

1918. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

Mais elle alla plus loin, et osa prétendre que la langue latine avait été imposée à la race gauloise ; un plaqué plus honteux encore !

1919. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

On inscrivait des rondelles dans des sonnets, des sonnets dans des poèmes ; quant au poème en prose, il y avait eu, me dit Mallarmé, un mouvement de ce côté, auquel je n’étais pas étranger, et sans qu’il prétendît que de beaux poèmes en prose, qui paraissaient alors dans les quotidiens, avec quelques éléments rythmiques pareils aux miens, me dussent quelque chose dans les détails, il voulait bien croire que les miens avaient été comme le léger coup de doigt sur un tambour qui fait partir à côté une foule de tambours sous des roulements savants. […] « Mon mégaphone même, s’il peut augmenter la dimension, pour ainsi dire, des oreilles humaines, ne saurait toutefois augmenter de Ce qui écoute en ces mêmes oreilles — … Quand bien même j’arriverais à faire flotter au vent les pavillons auriculaires de mes semblables, l’esprit d’analyse ayant aboli dans le tympan les existences modernes, le sens intime des rumeurs du passé (sens qui en constituait encore un coup la véritable réalité), j’eusse beau clicher en d’autres âges leurs vibrations, celles-ci ne représenteraient plus aujourd’hui, sur mon appareil, que des sons morts, en un mot que des bruits autres qu’ils furent, et que leurs étiquettes phonographiques les prétendraient être, puisque c’est en nous que s’est fait le silence.

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