Descaves pouvaient prétendre dans le groupe à une chasteté relative. […] Serrer la réalité au plus près, les deux écoles y prétendent également ; c’est sur l’explication de la formule qu’elles diffèrent. […] Prétendre, comme le fit M. […] L’anecdote a son intérêt ; je n’en prétends point conclure au néant de l’éducation et à la toute-puissance du tempérament ; avouez cependant qu’elle donne à songer et que ce n’est point là une enfance comme on nous raconte de Platon et de Virgile. […] Gilbert-Augustin Thierry, encore qu’il prétende à ne relever que de lui-même.
Il y eut l’évangile de la prospérité américaine, l’euphorie de la production s’accompagna d’une phosphorescence d’idées, prétendit même à une philosophie, celle d’un monde en mouvement, en action, en création. […] Il est vrai que lorsque, au lieu de contrôler, les sociétés de pensée, les comités, les cadres, prétendent régenter, césariser, ils le font lourdement et grossièrement. […] Robert se fait battre à coups de bulletins quand il prétend intervenir dans la querelle. […] Une légende prétend que le député socialiste Thivrier avait réclamé dans son programme électoral la suppression de l’héritage au-dessus de trente mille francs, et que quatre ans après il ne la réclamait plus qu’au-dessus de quarante mille francs, parce que, dans l’intervalle, il avait hérité de trente-huit mille. […] Et la critique politique objective, telle qu’elle est conçue ici, ne prétend pas à une impartialité hors de pair par laquelle elle se distinguerait superbement de cette critique partisane.
Huysmans prétendait avoir lu sur un écriteau, à une porte de l’église Saint-Leu : les pauvres n’entrent pas ici. […] Fourier admet tous les désirs, tous les mobiles d’action, toutes les tendances, et prétend que si les passions sont souvent malfaisantes, c’est qu’elles s’exercent dans une société désharmonisée. […] Napoléon prétendait reconnaître tout visage qu’il avait vu une fois. […] Bien présomptueux est donc celui qui prétend nous apprendre du nouveau sur un tel sujet ! […] Maintenant, je n’ai prétendu, en m’amusant ainsi, ni à réformer l’esthétique, ni à révolutionner les conditions de l’art d’écrire.
Je ne suis pas de ceux qui prétendent à l’immutabilité des idées. […] À quoi bon prétendre, par exemple, que ces articles divers sont étroitement reliés par une idée commune ? […] Au reste, je ne prétends pas dicter de jugements sur moi-même : un esprit de quelque hardiesse semblera toujours paradoxal aux esprits timorés. […] » proférait une vérité que le froncement des sourcils du roi ne prétendait pas sérieusement contester. […] Tous ceux qui sont entrés à Saint-Laurent de Rotterdam savent que le christianisme, dès qu’il prétend à retourner à la simplicité évangélique, se complaît, non dans l’austérité, mais dans la banalité : une salle de conférences à vitres et à gradins, voilà ce que les Barbares prétendaient faire de Notre-Dame de Chartres.
Chacun de nous est bien comme il est ; il a le droit de continuer de l’être ; et quiconque prétend l’en empêcher n’est de son vrai nom qu’un pédant. […] À vrai dire, sur les ruines de la tradition et de l’autorité, ce prétendu sceptique est en train d’établir la souveraineté de la raison raisonnante. […] — Le prétendu roman de Pascal. — Si Pascal a été « joueur », comme le veut Sainte-Beuve ; — « beau, souffrant, plein de langueur et d’ardeur, impétueux et réfléchi, superbe et mélancolique », comme le peint Cousin ; — ou, comme le croit un autre encore, s’il a rêvé de jouer un personnage politique [Cf. […] Willems, Étude sur la 1re édition des Maximes, 1864]. — Si cette manière d’éprouver l’opinion était aussi fréquente qu’on l’a quelquefois prétendu ? […] — Liaisons de La Bruyère avec Bossuet ; — et avec Boileau. — Du prétendu « roman » de La Bruyère ; — et que l’histoire littéraire n’en a rien à tirer. — Si La Bruyère, en formant le dessein de son livre, s’est inspiré de la Galerie de Portraits de Mlle de Montpensier ?
Madame prétend ne vous avoir rien écrit de pareil à vos lignes soulignées sur l’affaire du précepteur manqué. […] On prétend être sage ; mais je suis bien assuré qu’on jugerait autrement de sa voisine, et qu’on ne balancerait pas à dire qu’elle est fausse et folle. […] Mais, mon ami, je sais bien ce qu’elle prétend ; reste à savoir s’il y a l’ombre de sens commun dans ses prétentions. […] Prétendre que le prospectus n’est pas en cicéro, c’est une chose à dire aux Quinze-Vingts. […] Il est fort impertinent de prétendre deviner ce qu’il est, et pourquoi il a fait tout ce qui existe ; mais il me paraît bien hardi de nier qu’il est.
Je ne prétends pas analyser Les Grands Jours, qu’on va lire ; je n’ai voulu qu’indiquer l’esprit dans lequel cette lecture doit se faire, et quelques-unes des réflexions auxquelles elle prête. […] M. de Novion, devenu premier président du Parlement après M. de Lamoignon, parut un magistrat scandaleux : « Le premier président de Novion était fort accusé de vendre la justice, dit Saint-Simon, et on prétend qu’il fut plus d’une fois pris sur le fait prononçant à l’audience des arrêts dont aucun des deux côtés n’avait été d’avis ; en sorte qu’un côté s’étonnait de l’avis unanime de l’autre, et ainsi réciproquement, et que, sur ces injustices réitérées, le roi prit enfin le parti de l’obliger à se défaire. » Il dut quitter sa charge (1689), et fut remplacé par M. de Harlay.
Sans prétendre résoudre par une seule solution des iniquités complexes, corriger sans cesse, améliorer toujours, c’est la justice d’êtres imparfaits comme nous. […] Cet abbé Lothringer, que la reine refusa obstinément d’entendre parce qu’il était à ses yeux schismatique, ne fut, selon l’abbé Lambert et selon d’autres documents de l’époque, qu’un intrigant sacré et intéressé, cherchant des prétextes de célébrité dans son obsession autour des victimes, et exploitant, sous la Restauration, les rapports mensongers qu’il prétendait avoir eus avec la reine.
« Et c’est cette violence faite à la nature des choses, à la nature bi-substantielle de l’homme et de tous les êtres de notre univers, qui a causé l’erreur, également déplorable, du matérialisme, qui confond la vie avec son support, et du mysticisme, qui prétend se passer de ce support, et qui s’égare dans les fictions de l’esprit pur. […] L’homme qui prétend tout expliquer par un seul mot n’est pas digne d’en comprendre deux.