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340. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »

Tant de mains que l’on croyait puissantes s’étaient blessées, comme des mains d’enfant, à pousser ce cerceau dans le vide, que nous nous demandions s’il fallait accuser la faiblesse maladroite des hommes ou la difficulté radicale du problème. […] Pousser un esprit de bonne foi et de bonne volonté, mais sans connaissance de la profondeur des partis et de leurs desseins, sur la voie dangereuse où il s’est imprudemment avancé, lui retourner un jour ses idées contre ses intentions, compromettre un prêtre, compromettre Dieu, dans cette question du socialisme contre laquelle un gouvernement d’énergie ferait plus que tous les écrivains réunis, voilà ce que M. l’abbé Mitraud, dans les illusions de sa charité, ne voit pas au fond des éloges donnés à son livre par tous ceux-là qui devraient le plus le repousser.

341. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Le Comte de Gobineau »

— finissent délicieusement par des mariages d’amour, comme dans les Contes de fées, et ils poussent le bonheur jusqu’à n’avoir pas beaucoup d’enfants, car Jean-Théodore, qui a abdiqué par amour, n’en a qu’un. […] Les imbéciles les ont déchaînées ; les drôles poussent leurs troupeaux innombrables.

342. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

« C’est plus fort que moi : partout où je vois des gens, je suis poussé à aller nouer conversation. […] Il est poussé par des puissances qui ne s’occupent que du banal terre-à-terre. […] On pousse même l’exigence jusqu’à vous imposer une certaine contrainte. […] Il peut sembler maladroit, pédant, grotesque et exagéré, mais il est poussé par une force qui jaillit du fond de sa personnalité. […] Mais ici comme là, les circonstances poussent le caractère dans une direction opposée à leur courant.

343. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

De quels nuages Jupiter couronne-t-il de toutes parts le large ciel et il a bouleversé la mer ; et les souffles de tous les vents s’y poussent : c’est maintenant que m’est assurée la perte inévitable. […] Pour cela ne craignez pas de les accuser et de les pousser. […] Charriés par les vagues écumantes, ils descendent au Meschacebé : le fleuve s’en empare, les pousse au golfe mexicain, les échoue sur des bancs de sable et accroît ainsi le nombre de ses embouchures. […] Il s’agit, on le voit, de pousser une pensée pour en extraire son contraire ou quelque opposition parallèle. […] L’auteur a poussé le trait peut-être au détriment de la vérité.

344. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

» Vas-tu me dire que, si j’agis ainsi, c’est poussé par Goncourt et Zola ? […] Il rassembla toutes ses forces pour faire un mouvement et pour articuler un son ; il remua un pied et poussa un faible gémissement. […] Et elle poussa un cri terrible. […] C’était le cadavre de Chaval, remonté du plan incliné, poussé jusqu’à eux par la crue. […] … Je veux savoir… — Il y avait comme une force qui me poussait !

345. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « V » pp. 19-21

Dans cet état, incertitude, curiosité, engouement, on se pousse dans un sens, et si l’on n’y prend garde, cela devient sérieux : l’entraînement suit.

346. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Villeroy, Auguste »

Tandis que, des fils de l’empereur, l’un, Chéréas, toujours indécis, essaye d’oublier, en faisant des vers, la chute qui menace Chrysopolis, et l’autre Théodore, insouciant et léger, oublie les malheurs de la patrie en courant au cirque et en fréquentant chez les courtisanes, Hérakléa, fière et pure, prie les Dieux, honore les vertus anciennes et pousse à la lutte acharnée.

347. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 368-371

Nous nous bornerons à ces citations, que nous pourrions pousser beaucoup plus loin.

348. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 555-559

Cet Auteur a encore le défaut de pousser plusieurs événemens au delà de toute vraisemblance, & même contre toute vraisemblance, moyen infaillible d’affoiblir l’intérêt.

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