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1865. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Rire un moment, puis pousser des soupirs, Puis rire encore ; voilà les vrais plaisirs.

1866. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

André Chénier s’y pousse plus avant qu’aucun, et, par la vigueur des idées comme par celle du pinceau, il était bien digne de produire un vrai poème didactique dans le grand sens.

1867. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134

Sur sa secrète douleur, sur sa passion profonde, le poète a poussé les volets.

1868. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »

Ils se complaisent dans le rare et poussent l’amour de l’unique jusqu’au culte du décadent.

1869. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199

Luther, ce sanglier en rut, levait son groin sur le monde et allait pousser son grognement terrible.

1870. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

, qui renouvelle, n’a point fait pousser pour nous d’inconnu dans cette vieille connaissance, laquelle nous tend aujourd’hui, de sa main saltimbanque, comme autrefois, ce tambour de basque doctrinaire dans lequel foisonnent et vibrent toujours ces antinomies que nous avons trop entendues… Hélas !

1871. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

Ce poète, qui ne fut jamais qu’un lyrique, c’est-à-dire un égoïsme chantant, et qui s’est donné, et que les imbécilles ont pris, pour un poète dramatique, dont la première qualité obligatoire est d’être impersonnel, a, dans ses drames, poussé le monologue jusqu’aux dernières limites de l’abus.

1872. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

Il ne faut qu’ouvrir la bouche & pousser l’air des poumons : On dit que l’a vient de l’aleph des Hébreux : mais l’a en tant que son ne vient que de la conformation des organes de la parole ; & le caractere ou figure dont nous nous servons pour représenter ce son, nous vient de l’alpha des Grecs. […] Quand les enfans viennent au monde, & que pour la premiere fois ils poussent l’air des poumons, on entend le son de différentes voyelles, selon qu’ils ouvrent plus ou moins la bouche. […] ) ce mot vient de ambo, deux, & de ago, pousser, mener. […] Ces êtres qui végetent, c’est-à dire qui prennent nourriture & accroissement par leurs racines, qui ont un tronc, qui poussent des branches & des feuilles, & qui portent des fruits ; chacun de ces êtres, dis-je, est appellé d’un nom commun arbre, ainsi arbre est un nom appellatif.

1873. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Jamais personne de meilleur ton ne poussa plus loin le sentiment de d’égalité universelle des choses et des gens au sein de la mère commune. […] Le tourment d’un amour coupable pour son frère a poussé Amélie dans le cloître. […] Je pense avoir montré que ces génies sans timidité n’ébauchent pas seulement, mais consomment, poussent à l’extrême les dispositions de sensibilité qu’il faut désigner par ce mot. […] Et les confessions suivantes, à une certaine palpitation du style près, ne semblent-elles pas sorties de la bouche d’Adolphe ; Lorsque, après les premières secousses je rentrai en moi-même pour me sonder et m’examiner, il se trouva que ma disposition intérieure s’était défaite toute seule…, mon éternelle pensée d’esclave qui veut fuir m’était revenue113 C’était toujours la même façon ruineuse de pousser à bout au dedans, de nourrir presque en moi la pensée avant l’acte, d’amonceler mille ferments mortels avant de rien produire114. […] Mais il est instructif de voir, dans cet exemple, la manie romantique gâter plus qu’à moitié un très bon roman de la vie de province, très humain, sorti de la veine naturelle et sereine de l’auteur, et non seulement indiqué, mais très poussé en certaines parties.

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