Mais ici une question se pose. […] La question ne semble pas s’être posée pour lui. — Il y a même en ceci une contradiction avec ce que nous avons vu de lui plus haut.
Et c’est, qu’on y prenne garde, par la bonhomie de son génie, par la suprême sincérité de sa simplicité que Verlaine fait de son vers cettechose envolée… éparse au vent… sans rien qui pèse on qui pose… cette chose d’art où la forme, en effet, s’efface pour laisser triompher, dans les harmonies et les nuances de leur profonde réalité, comme au-delà, presque en dépit du langage, les sentiments ou les sensations suggérés avec toute cette force enveloppée de douceur. […] Hugo, lieu commun de toutes les innovations, sans y rien ajouter de son propre, leur donne force de loi. — Les deux grands foyers du siècle, Balzac et Wagner — ramènent l’Art foncier à ses sources naturelles par la Science, dégagent l’Art formel en lui indiquant comme élément essentiel la Fiction, posent le principe de l’unité de composition, établissent les assises de réalité de l’œuvre d’art de l’avenir, — concluent l’union de toutes les formes artistiques régies par l’Action, font la synthèse des observations et des expériences dans la Fiction, et la fusion du mysticisme et du sensualisme par l’expression artistique. — Poe et Baudelaire — érigent en dogmes qui n’auront plus d’hérétiques parmi les vrais poëtes ces deux grandes vérités du génie conscient et concentré et du sens lyrique de la Science ; ils défendent qu’on laisse rien au hasard dans l’œuvre artistique, conseillent à la Beauté une singularité mélancolique, logique et fastueuse, expriment l’inexprimable, montrent comment la poésie peut s’ouvrir à la psychologie, et que c’est à l’expresse condition d’outrer « le mystérieux, le satanique, l’horrible, l’angoissant des traits de l’âme, en s’abstenant presque de les décrire, en les grandissant ainsi et en laissant porter de tout son poids leur sombre et magnifique effroi97 », prouvent donc par l’exemple même que la vraie poésie est l’Idéale ; instaurent en art la notion fondamentale de l’Exceptionnel ; trouvent le vers moderne ; sont avec Flaubert et M. […] C’est à lui pourtant qu’est promise la Fête suprême Mais sans doute il faudra bien des révolutions pour que le miracle entrevu se réalise, pour que puisse être conclu le radieux syllogisme esthétique dont Wagner a seulement posé les claires prémisses. […] Le succès prouva une fois de plus que le régime parlementaire en littérature est impossible : la vieille « république des lettres » n’a jamais été qu’une collection de petites et de grandes principautés. — La Vogue fut un charmant vide-tiroir, où déjà toutefois se posait une candidature personnelle.
Elle ne peut donc franchir la borne que nous venons de poser, mais elle aspire à l’atteindre, elle aspire à se saisir, à s’étudier sous sa forme propre : tant qu’elle n’est pas parvenue jusque-là, son développement est incomplet. […] J’hésite à poursuivre ; mais ce n’est pas moi, c’est la logique la plus vulgaire qui tire elle-même cette conséquence des prémisses que nous avons posées. […] C’est là le vice fondamental des théories anciennes et modernes ; elles posent l’unité d’un côté, la multiplicité de l’autre, l’infini et le fini dans une opposition telle que le passage de l’un à l’autre semble impossible. […] Ainsi posée, la question est aisément résolue. […] L’auteur de L’Esprit des lois, après avoir posé le principe que tout a sa raison d’être, que tout a sa loi, tout, à commencer par Dieu même81, n’hésite pas à attribuer au climat une influence immense sur la créature humaine.
S’avançant, sans être vue, derrière Diotime, elle posa doucement sur le front de son amie cette agreste couronne. […] Et certainement, en mettant dans l’enfer, avec les plus grands caractères et les plus grands génies de l’antiquité, avec des trouvères illustres et avec les plus touchants personnages des romans de chevalerie, Cavalcanti, Farinata, Brunetto, Il Tegghiaio, « qui furent si dignes », et qui mirent à faire le bien tout leur esprit, che a ben far poser l’ingegni, Dante ne croyait porter la moindre atteinte ni à la haute estime où les tenait Florence, ni à leur part de gloire dans la postérité. […] Si le monde observait pour chaque créature Le premier fondement que pose la nature Et s’il s’y conformait, il aurait de bon grain : Mais en religion pour le froc on élève Tel que le ciel avait fait naître pour le glaive ; L’on fait un roi de tel qui naquit pour prêcher. […] Dans une image d’une grâce infinie, il la peint semblable à l’oiseau qui, posé sur le bord du nid où repose sa douce couvée, regarde fixement et prévient d’un ardent désir le lever du soleil, guettant les premières lueurs de l’aube sous la nocturne feuillée.
Sainte-Beuve de s’adresser à lui-même pour ce qui le concernait, et lui posa diverses questions auxquelles M.
Nulle puissance ne serait en état de résoudre le problème posé ce jour-là.
Toutes ces figures étoient de cire, en petit, et chacun de ceux qu’elles représentoient avoit donné la sienne. » Ménage ne nous dit point s’il a posé pour l’un des cinq ou six mauvais poëtes chassés par Boileau.
« Une mouche se posa sur le timon, et gourmandant la mule : Que tu es lente !
Tous les souverains agissent comme infaillibles. » Ce dogme, qui supprime à la fois le raisonnement et la résistance, une fois posé, l’auteur marche en liberté vers la tyrannie, d’un pas plus ferme que Machiavel.