Logiquement cette reconstitution de l’histoire aurait dû être entreprise après que les bases de la science historique et de la méthode critique auraient été posées. […] Il était trop modeste, trop ennemi de toute ombre de pose et de pharisaïsme pour se proposer en exemple et en règle, pour vanter, comme une supériorité, les vertus et les principes de morale qui faisaient la base même de sa vie. […] Non seulement il était exempt de toute affectation, de toute pose, de toute hauteur, mais il avait le don de ne jamais faire sentir sa supériorité, de mettre à l’aise les plus humbles interlocuteurs, de les traiter en amis et en égaux, de leur donner l’illusion qu’il avait quelque chose à recevoir d’eux. […] Quoi qu’il arrive, il aura eu le mérite d’avoir posé le problème historique de la Révolution dans des termes tout nouveaux, et d’avoir contribué pour une large part à le transporter du domaine de la légende mystique ou des lieux communs oratoires dans celui de la réalité humaine et vivante. […] Ils posent ordinairement le but plus haut, plus loin que les autres, consultant peu leurs forces, mais plutôt leur cœur. » Il attribuait en effet à son origine plébéienne cette chaleur, cette tendresse de cœur qui a été l’inspiration de sa vie.
Un moment, pour aller plus vite et pour dépêcher l’éternel dépiotage, on la pose sur ses pieds, qui cognent comme des pieds au bout de jambes de bois, et l’on voit tournoyer, pirouetter, valser épouvantablement, entre les bras hâtés des aides, ce paquet qui se tient debout : la Mort dans un ballot. […] Nous le trouvons assis sur son petit canapé, les mains sur les cuisses, dans une pose d’idole, avec un sourire extatique sur la figure. […] Hébert peint ce portrait avec des pinceaux fins, fins, et presque pas du tout chargés de couleur, miniaturant et miniaturant le soupçon de ton qu’il pose.
Son regard semble fasciner les choses sur lesquelles il se pose. […] Je sais qu’il est hardi et facile de poser de telles affirmations qui, malheureusement, restent sans réponse et presque sans témoignages écrits. […] Auparavant je crois utile de poser un axiome d’où découle toute la philosophie de la réclame moderne : Le ridicule n’existe pas. […] Je vois très bien un bachelier du vingtième siècle répondant à un examinateur qui lui posera cette question : « Que savez-vous de Caro ? […] On ne peut poser ce point d’interrogation sans un grand frisson.
*** Hyacinthe posait pour sa charge chez Nadar, et il avait déjà donné deux séances sans que la besogne fût achevée. […] — Ça ne vous ennuie donc pas de poser ? […] Foy et tous ses confrères les gaudissarts de l’hymen, qui servent de trait-d’union entre les âmes qui se cherchent, ont fait poser une sonnette de nuit à la porte de leurs cabinets d’affaires. […] On ne met pas des jabots pour se faire poser des sangsues…, à moins qu’on ne soit trop riche. — Est-ce donc là ce que vous me juriez il y a six mois, quand j’ai consenti à quitter Médée qui me proposait de faire le portrait de la signature de son oncle si je voulais l’aimer à lui tout seul ! […] Et il posa un billet de banque en face du billet doux.
Tandis qu’on le croyait endormi, en attendant que l’heure du maître arrivât, il restait parfois des heures entières le front posé sur l’angle du cadre ; les rayons de lumière, frappant sur les dorures, l’entouraient d’une sorte d’auréole où nageait son regard ébloui. […] « Les Contes d’Espagne et d’Italie, a dit Sainte-Beuve, posaient… une sorte d’énigme sur la nature, les limites et la destinée de ce talent. » Énigme dont l’obscurité s’accroissait par le plus étrange pêle-mêle d’enfantillages de collégien8, et de vers de haut vol, de ceux que le génie trouve et que le talent ne fabrique jamais, quelque peine qu’il y prenne. […] J’y poserai de ces mains que voilà ton épitaphe en marbre plus pur que les statues de nos gloires d’un jour. […] Un rayon de gaieté descendit sur son théâtre et s’y posa. […] Sa maîtresse lui fit signe comme pour l’enhardir, mais il la regardait d’un air inquiet ; elle fit quelques pas jusqu’à moi, posa la main sur la branche, que le chevreau prit aussitôt.
Dès ce moment l’Angleterre a trouvé son assiette ; ses deux forces intérieures et héréditaires, l’instinct moral et religieux, l’aptitude pratique et politique ont fait leur œuvre et désormais vont bâtir sans empêchement ni démolition sur les fondements qu’elles ont posés. […] Si vous montez sur une hauteur, vous voyez les bâtiments au loin par centaines et par milliers, posés comme en pleine terre ; leurs mâts alignés, leurs cordages grêles font une toile d’araignée qui ceint tout l’horizon.
Les Romains ne furent que de grossiers soldats ; la majesté du plus beau Romain, d’un Auguste, d’un Trajan, ne me sembla que pose auprès de l’aisance, de la noblesse simple de ces citoyens fiers et tranquilles. […] On ajusta les poutres, on fit les roues avec des tambours pleins, sciés dans l’épaisseur des gros chênes, et on posa le saint dessus.
Mais qu’un jeune homme, qui n’est après tout qu’un niais, pénètre d’un seul coup toutes les profondeurs de la religion et de la philosophie, parce qu’une femme a posé ses lèvres sur les siennes, c’est là une idée qui peut plaire aux théoriciens du pessimisme, mais qui ne persuadera jamais un esprit sain, malgré tout l’artifice du dramaturge et du musicien. […] » Il faut donc se rappeler que l’esthétique de Wagner tend à poser les lois du drame musical qu’elle conçoit comme l’œuvre d’art suprême, et nullement à édicter des règles générales sur la musique et la poésie.
Et dans l’harmonie transparente et envolée, dans ce poème du blanc frileux et du blanc tiède, au premier plan, rien que la noire tache d’un plateau de laque, sur laquelle pose une tasse de Chine bleue. […] Gambetta s’est calé dans l’entre-deux d’une porte et entend toute la pièce debout, en la pose d’une cariatide.