Poèmes antiques, 1852, préface de la première édition]. […] C’est ce que pensait aussi l’auteur des Poèmes antiques. […] Nous ne saurions en effet nous le dissimuler, ce sont bien les Poèmes antiques et les Poèmes barbares que Victor Hugo a imités, comme il pouvait et comme il savait imiter, mais enfin qu’il a imités dans sa Légende des siècles. […] L’auteur des Poèmes antiques ou des Poèmes barbares savait ce qu’il voulait ! […] 2º Le Poète. — Ses débuts romantiques. — Le séjour de Rennes, et La Variété, Revue littéraire, 1840-1841. — L’arrivée à Paris et la collaboration aux journaux phalanstériens, 1845-1849 ; — ses premiers poèmes : Hylas, Niobé, Hypatie ; — et son intervention dans la cause de l’abolition de l’esclavage — Il traduit l’Iliade. — Publication des Poèmes antiques, 1852 ; — des Poèmes et Poésies, 1853 ; — et des Poèmes barbares, 1862. — Effet que ces poèmes produisent sur G.
. — Hiéroglyphes, poèmes autographiés (1894). — Phocas (1894). — L’Idéalisme (1894). — Proses moroses (1894). — Le Latin mystique (1894). — Les Litanies de la rose (1895). — Le Livre des masques, portraits symbolistes, 1re série (1896). — Le Miracle de Théophile (1896). — Le Pèlerin du silence (1896). — La Poésie populaire (1896). — Les Chevaux de Diomède (1897). — D’un pays lointain (1897). — Le Vieux Roi (1897). — Le Livre des masques, 2e série (1898). — Les Saintes du Paradis, petits poèmes (1898). — Esthétique de la langue française (1899). — Le Songe d’une femme (1899). — Oraisons mauvaises (1900).
Dans cet ensemble de leçons, il aborde successivement les différents genres de poésie, l’épopée, l’ode, la tragédie, la satire, le poème didactique, l’églogue, la fable. […] Paul Albert saisit bien et dénonce le point défectueux de ce charmant poème, œuvre d’un tout jeune homme et où l’on sent trop aujourd’hui l’absence des pensées mûres. […] les principes sont posés, la méthode est donnée, et l’habile professeur a pris toute sa revanche dans la partie du poème didactique qui s’applique à l’étude et à l’amour des champs, et dont il a trouvé de si beaux et si doux exemples, de Virgile à Lamartine.
Un de ces auteurs, Desmarets de Saint-Sorlin, ayant donné son Clovis en 1657, crut nécessaire, lorsqu’il vit s’élever une école dont les maximes essentielles allaient, dans tous les genres, à suivre les anciens et à reprendre les sujets déjà traités par eux, de justifier le choix qu’il avait fait dans son poème d’un héros moderne et chrétien. […] La querelle des anciens et des modernes éclata par son poème du Siècle de Louis le Grand, qu’il lut à l’Académie le 26 janvier 1687, Les Régniers, les Maynards, les Gombauds, les Malherbes, Les Godeaux, les Racans, … Les galants Sarrazins et les tendres Voitures, Les Molières naïfs, les Rotrous, les Tristans, étaient mis au-dessus des poètes grecs et romains. […] Discours imprimé dans l’édit. in-8 du Clovis de 1673 ; Comparaison de la langue et de la poésie française, in-12, 1670 ; la Défense du poème héroïque, in-4, 1674 ; la Défense de la poésie et de la langue française, in-8, 1675.
I Certes, il y a eu, selon les poétiques désormais périmées, de beaux poèmes, imprégnés d’émotion, savamment rythmés, mais peut-être n’en existe-t-il pas un seul qui ne contienne des vers faibles et des chevilles. […] Rien de plus, car il n’existe pas d’Alexandrin idéal, passant dans les rêves des poètes, dieu suprême de l’Art, orchestre, mot synthétique, geste solennel résumant toutes les phrases et tous les poèmes, sorte de syllabe Om dont certains parlent, les yeux en extase, la voix tremblante, avec des airs de Bouddha contemplant son nombril. […] Ils t’expliqueront qu’un poème doit avoir trois sens superposés, chaque sens étant représenté par l’unique symbole élu ; comme si tout vrai poète, de tout temps, n’avait pas érigé, par le fait même qu’il produisait une œuvre d’art, des symboles personnels sans s’inquiéter s’ils avaient trois sens ou vingt-quatre !
C’est sous ce titre de Pays bleu, rêveur comme les lointains, que Louis Wihl lança deux poèmes humouristiques (Les Dieux scandinaves et La Reine de Madagascar), qu’il est aussi impossible à la Critique de toucher pour en donner une idée qu’on ne touche à la bulle de savon sans la détruire… Certes ! on n’eût guères attendu à l’avance ces deux poèmes du poète désolé, nostalgique, à idée fixe, des Hirondelles ; mais c’est qu’on aurait oublié l’influence de la double race de Louis Wihl. […] — Les Hirondelles, Les Dieux scandinaves, La Reine de Madagascar, voilà le bagage poétique de Louis Wihl, auquel il faut ajouter le poème intitulé Le Mendiant pour la Pologne 36, et quelques poésies comme celle, par exemple, adressée à Victor Hugo… Ce n’est pas là un bagage immense dans ce temps de ballots et de quintaux littéraires, où nous sommes tous plus ou moins les portefaix de nos œuvres.
Tous les poèmes doivent être des poèmes de circonstance, a dit Goethe, et c’est presque vrai ; mais à la condition que ces circonstances soient telles que la personne de l’auteur y soit intéressée et en soit émue ; parce qu’alors c’est un homme qui sent qu’il met dans son poème, et par conséquent tous les hommes qui sentent qu’il peut émouvoir ; et c’est ainsi qu’il peut se faire que, plus un poème est personnel, plus il soit universel. […] Ce beau poème est important à tous les égards. […] Non seulement son roman est un poème héroï-comique ; mais ce n’est pas un poème héroïque même à moitié ; non seulement c’est un poème comique, mais c’est un poème bourgeois. […] Il n’y a pas de poème plus inspiré de la littérature latine, même plus copié sur elle que le Roman de la Rose. […] Cependant il ne faut pas oublier qu’à titre de poème érudit, et qu’à titre de poème philosophique, le Roman de la Rose n’a pas dû laisser de plaire à Ronsard, qui a été toujours un poète érudit et souvent un poète philosophe.
C’est à cela pourtant que tient tout le poème ; c’est le postulat nécessaire afin que Jocelyn, devenu prêtre, ne puisse plus l’épouser. […] Tel est le sens du poème. […] La critique, d’ordinaire si élogieuse, a rudement traité ce poème, et le public lettré ne l’a point lu ou l’a condamné. […] Dans cet assemblage de poèmes, qui ne fut ni prémédité ni « composé », le génie du plus spontané des poètes éclate plus spontanément que jamais. […] Ce sont éminemment « pièces de circonstances », comme Goethe voulait que fussent toujours les poèmes lyriques.
— Poème ou peinture — les artistes nouveaux sont friands de vie lyrique. […] Le maître Paul Verlaine, qui écrivit de si prodigieux poèmes de chair de feu, demeure le seul grand poète catholique du siècle.