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655. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre VI. Harmonies morales. — Dévotions populaires. »

Il faut placer au premier rang ces dévotions populaires qui consistent en de certaines croyances et de certains rites pratiqués par la foule, sans être ni avoués, ni absolument proscrits par l’Église.

656. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « I. Historiographes et historiens » pp. 1-8

Il aurait fallu placer dans l’État à la même hauteur de respect, l’historiographe et le juge ; il aurait fallu assimiler, dans la considération publique, le juge des morts et des intérêts généraux et politiques, comme l’historiographe, et le juge des vivants et des intérêts privés et civils, comme le magistrat ; car l’honneur et la sécurité des sociétés reposent également sur cette double justice.

657. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »

Heureusement dans les grandes âmes, pour suppléer aux vertus, le ciel a placé les remords.

658. (1854) Causeries littéraires pp. 1-353

Le malheur ou le tort, ce fut d’exagérer ce succès, de changer l’heureux coup d’essai en éclatant triomphe, et de placer l’auteur, auprès les ivresses du premier moment, en face d’un obstacle redoutable : l’impossibilité de faire réussir ce qu’il écrirait après Lucrèce,. […] Leconte de Lisle, au contraire, ne paraît occupé qu’à les reculer encore, à les placer hors de notre portée, à les enfermer, dans toute leur immobilité sacrée, au fond de quelque antre de Thrace ou de Thessalie. […] Bizarres factieux à placer sur une barricade académique, avec des fusils chargés d’épigrammes ! […] Mais ce mot, si bien placé dans sa bouche, l’est-il aussi bien sur vos lèvres, et pour le prononcer avec tout le dédain convenable, n’était-il pas utile d’avoir préalablement gagné les batailles de Marengo et d’Arcole, d’Austerlitz et d’Iéna ? […] N’y a-t-il pas quelque chose de piquant dans ces fortunes diverses d’un même principe, placé, sous trois générations successives, en face de circonstances si différentes, qu’il semble lui-même modifié et transformé à chacune de ces vicissitudes ?

659. (1913) Poètes et critiques

Une « étoile » mal placée et faisant tache ou trou au haut ou bas de la page le mettait hors de lui. […] Dans l’intéressante étude qu’il a placée avant sa traduction, M.  […] Ce que le texte de l’Essai sur Taine évite d’exprimer formellement, des notes placées au bas des pages dans les dernières éditions nous le laissent entendre. […] Mais supposez qu’à vingt ans le jeune homme eût été placé dans un autre milieu que celui où, de vingt à trente, il s’est développé, nous aurions un Bourget tout autre. […] Verlaine a placé là, dans la bouche de son cynique et malfaisant héros, une apologie de l’ivresse.

660. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Du milieu de cette foule de bonnes plaisanteries qui lui échappaient sans cesse, jaillissaient encore des réflexions fortes et profondes, que son bon goût avait soin de revêtir toujours d’une sorte de couleur féminine… » Sans trop m’arrêter sur cet ancien portrait de famille placé aux origines de notre sujet, et qui le domine du fond, sans prétendre non plus pénétrer dans le mystère de la transmission des esprits, ne semble-t-il donc pas, presque à la première vue, que de si amples et si vives qualités maternelles aient suffi à se partager dans sa descendance, et à y fructifier en divers sens, comme un riche héritage ? […] Dans la première idée, ce roman ne devait probablement analyser et poursuivre que l’embarras amoureux d’un jeune Espagnol, don Alphonse d’Alovera, placé entre deux jeunes filles charmantes, mais dont il aime l’une, tandis que son ambition lui conseillerait de préférer l’autre. […] J’y placerais précisément l’inscription contraire à celle que le Dante a mise aux portes de l’Enfer.

661. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220

« Tu l’as placé dans l’échelle de tes êtres, ô Jéhovah ! […] IX Mais le véritable Te Deum de David, que les commentateurs ont placé sous le nombre 18 de ses chants lyriques, est celui qu’il écrivit et chanta après les victoires qui lui donnèrent le trône. […] « Si je pouvais ne plus penser nuit et jour à toi, si je ne te plaçais plus, ô ma Jérusalem !

662. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »

Le jeune Michel-Ange, placé par son père dans une école de grammaire, tenue par Francesco d’Urbino, se refusait à toute autre étude qu’à celles auxquelles la nature et ses premières impressions d’enfance chez sa nourrice le prédestinaient. […] À la fin, le père céda, moins par conviction que par lassitude ; l’enfant fut placé comme élève chez le célèbre peintre Dominico Ghirlandaïo, dont l’école était alors la première de Florence. […] Ce groupe fut placé dans le temple de Mars, devenu un sanctuaire de la Vierge.

663. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

Dans les sciences politiques et sociales, Saint-Simon et l’école saint-simonienne restent également en dehors de notre étude, avec toutes les sectes communistes, à l’extrémité seulement desquelles le capricieux hasard a placé un beau tempérament littéraire, dans le théoricien de l’anarchie, P. […] Il se révéla par un livre qui le plaça pour son début aux côtés de Chateaubriand et de J. de Maistre : l’Essai sur l’indifférence en matière de religion. […] Lamennais, attaquant l’individualisme et le principe de l’évidence cartésienne sur lequel il repose, plaçait la vérité dans le consentement universel, accord merveilleux dont une révélation de Dieu peut seule être cause, dont la tradition seule est la manifestation ; et de la tradition, l’Église est dépositaire, le pape interprète et gardien.

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