Quand, à l’heure du souper, les invités, au nombre desquels était Harpagus, furent placés, le roi se fit donner, ainsi qu’au reste des convives, du mouton ; mais on ne servit à Harpagus que les membres de son fils, à l’exception de la tête et des extrémités des pieds et des mains, qu’on avait mis à part dans une corbeille. Lorsque Harpagus eut cessé de manger, Astyage lui demanda s’il avait trouvé bon le repas qu’il venait de faire : Harpagus lui ayant répondu qu’il était excellent, le roi lui fit présenter la corbeille qui contenait la tête, les mains et les pieds du jeune homme, couverte d’un voile, et lui dit qu’il pouvait lever ce voile et prendre ce qu’il voudrait de ce qu’il trouverait dessous. […] Chacun d’eux possède sur ce sol artificiel une cabane, dans laquelle il vit : à l’intérieur, une sorte de porte ou de trappe qui se replie sur elle-même donne accès dans le lac à travers les pilotis ; et quand elle est ouverte, pour empêcher les enfants de tomber dans l’eau, ils ont soin de leur attacher un pied avec une corde. […] « Je sais, lui dit-il, que le cheval d’Artybius est accoutumé à se tenir droit sur ses jambes de derrière, et à attaquer de la bouche et des pieds de devant l’homme sur lequel on le porte. […] Indépendamment de ceux qui succombèrent sous le fer des Grecs, comme il y avait derrière les rangs des barbares des chefs de peloton armés de fouets, sans cesse occupés à pousser à grands coups les soldats en avant, beaucoup d’entre eux, ainsi pressés, tombèrent dans la mer et s’y noyèrent ; d’autres, et en plus grand nombre encore, furent, sans qu’on y fît aucune attention, écrasés tout vivants sous les pieds de la foule des leurs, qui se succédaient sans interruption.
Sans être formellement impie (dès cette époque il paraît avoir été assez retenu dans ses discours touchant les choses de la religion), il était incroyant, et n’avait pas mis les pieds dans une église depuis sa première communion. […] Il ne lâche point la croix ; mais, du pied de la croix, il a, sur tout ce qui passe, des vues d’une ampleur souvent surprenante. […] J’imagine qu’il se fût étrangement défié de nos néo-catholiques, de ces gens qui font des gestes pieux et qui, mis au pied du mur, confesseraient qu’ils ne croient même pas à la divinité du Christ. […] Lorsque, paisible, je regarde avec pitié le triste troupeau qui se rue, à travers la fange, sur l’appât des convoitises humaines, tout à coup mon pied glisse, d’humiliants désirs se soulèvent et me rappellent la boue dont je suis fait. […] » Mais, si mon âme est faible, elle a du moins embrassé une loi forte ; si elle penche à de vils désirs, elle aime pourtant une loi sainte et pure ; si je me rends coupable dans mon coeur, du moins je ne veux point devenir la pierre où trébuche le pied de l’innocent.
Puis, dans la gare Saint-Lazare, sur de la glace, glissade des deux pieds, et me voici sur le dos, ayant touché des deux épaules. […] Je ne sais plus qui ajoute, comme trait du caractère décoratif de l’homme, qu’il avait fait jeter sur le pied de son lit un manteau d’officier, s’ensevelissant d’avance dans son ancien uniforme. […] Puis, passant d’un sujet à l’autre, avoue son goût passionné de pâtisserie, dont il mange toute une assiette, à son thé de quatre heures ; ensuite se met à célébrer l’insomnie, disant que c’est là, où il prend ses déterminations, qui deviennent des actions, lors de la mise de ses bottines, qu’il chausse en pensant tout haut : « Me voilà sur mes pieds ! […] Aux murs, deux ou trois rangées de tableaux posés sur le parquet, sans être accrochés, ayant quelque chose d’une préparation de vente chez un expert : tableaux que domine, sur la cheminée, son grand portrait en pied de Clairin. […] Les pieds nus sur les dalles de marbre donnant la diarrhée aux vieux prêtres, un médecin ad hoc séjournait dans une partie du Temple.
Elle le fait venir en sa chambre et s’asseoir sur le pied de son lit. […] Mais dans la Chanson de Roland nous avons vu les héros prendre pied sur un sol connu. […] Une étagère, quelques fioles et dames-Jeannes, un réchaud, une chaufferette sous les pieds de la liseuse, c’est tout le meuble. […] D’autres suivent en blouse, se présentant au hasard de la marche, vieux, jeunes, juchés sur les chevaux achetés, ou bien à pied. […] Ses pieds ont rejeté le sabot pour se mettre à l’aise.
Duplessys : époque de larmes et de prières balbutiées avec ferveur au pied de la croix sanglante !
Nous pouvons, autant qu’il nous plaira, placer au pied du trône du Souverain Arbitre les deux tonneaux du bien et du mal.
Le vertige, ce trouble des nerfs, ne saisit et ne précipite que ceux qui avaient encore les pieds sur la terre : les voyageurs de l’espace, les aéronautes, qui vivent pour ainsi dire au milieu même de l’abîme, n’en ont plus peur ; ils regardent à des profondeurs énormes, et ils les sondent sans que leur œil se trouble. […] Un autre mystère est dans l’animal : Mettre un pied sur un ver est une question : Ce ver ne tient-il pas à Dieu168 ? […] Pour comprendre certaines de ces naïvetés généreuses, il faut pouvoir comprendre l’étrange baiser mystique posé sur les pieds d’une prostituée par tel personnage d’un grand romancier russe contemporain. […] qu’est-ce que cela me fait qu’ils aillent pieds nus ? […] lumière… Ces pieds nus, ces bras nus, ces haillons, ces ignorances, ces abjections, ces ténèbres peuvent être employés à la conquête de l’idéal… Ce vil sable que vous foulez aux pieds, qu’on le jette dans la fournaise, qu’il y fonde et qu’il y bouillonne, il deviendra cristal splendide ; et c’est grâce à lui que Galilée et Newton découvriront les astres. » Hugo conclut que « les deux premiers fonctionnaires de l’Etat, c’est la nourrice et le maître d’école221. » Il se persuade que « l’éducation sociale bien faite peut toujours tirer d’une âme, quelle qu’elle soit, l’utilité contient qu’elle222 ».
Jamais faces plus bourgeonnées et plus hideuses, trognes plus enluminées et plus rubicondes, fronts plus stupides et plus épais ne s’étaient étalés avec autant de complaisance sur une toile de vingt pieds carrés. […] » Le pied étranger, qui avait conscience d’un corps étranger, ne bougea pas. […] Castille, se hausser sur la pointe des pieds à la vitrine des étalagistes, et, tout radieux de leur résurrection éphémère, s’efforcer d’attirer le passant par la cocarde aux couleurs voyantes du réalisme. […] Sur cette montagne où il semait ses sublimes paraboles, le Christ n’y montait qu’entouré de ses disciples et de tout un peuple ; le lyrisme romantique s’établit seul sur la montagne et laisse la foule à ses pieds. […] — J’irai à pied.
Leurs rêves bleus ont des lignes courtes, un peu sèches, droites et brusquées : Marie épandez vos cheveux : Voici rire les Anges bleus, Et dans vos bras Jésus qui bouge Avec ses pieds et ses mains rouges, Et puis encore les Anges blonds Jouant de tous leurs violons… Ce sont pieuses gens qui laissent leurs paroles suivre la pente des litanies.