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1942. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

Jamais je ne pardonnerai à mon pays de m’avoir forcé, par sa dureté de cœur, à vendre, en pleurant sur sa crinière, mon dernier cheval de selle, nourri, élevé, dressé par ma main, pour payer de quelques pièces d’or, or à mes yeux sacrilége, une dette que j’aurais préféré payer de quelques onces de mon sang !

1943. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »

Dans les romans de sa vieillesse, les dénouements, et toutes les pièces de sentiment ou d’intrigue qui servent à les faire sortir, portent la marque de l’optimiste illusion de l’auteur : mais les données, et leur développement, jusqu’à ce tournant qui va les rabattre vers la fin souhaitée, sont souvent d’une fine exactitude.

1944. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Quant aux rimes elles-mêmes, elles sont constamment d’une grande richesse, surtout dans les Poèmes barbares, et souvent d’une rareté à ravir les gens du métier (voyez en particulier les Paraboles de don Guy, le Conseil du Fakir et les trois pièces espagnoles).

1945. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Goethe, qui apprit le français en même temps que sa langue maternelle ; qui, à dix ou douze ans, pendant l’occupation que les Français firent de Francfort, assistait tous les soirs aux représentations des drames français, et faisait lui-même à cet âge, génie précoce qu’il était, des pièces écrites en français ; qui, durant toute son éducation, achevée en France, lut et dévora avidement tous les écrits de la France ; Goethe, dis-je, appartient par mille liens à l’esprit général de la France et du Dix-Huitième Siècle.

1946. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Et peut-être vaudrait-il mieux laisser les jeunes à leur jeunesse, à l’espoir, à l’ambition, à l’orgueil et à toutes les difficultés ou se trempe le caractère, — et que l’on ne surmonte pas avec quelques pièce de cent sous hasardeuses.

1947. (1902) Le culte des idoles pp. 9-94

M. de Goncourt, dans le haut de son petit hôtel, pour qu’on ne dérangeât pas les autres pièces, réunissait tous les fidèles.

1948. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »

Ce qu’il faut, c’est constituer de toutes pièces des concepts nouveaux, appropriés aux besoins de la science et exprimés à l’aide d’une terminologie spéciale.

1949. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

» L’enfant, d’un air enjoué, Ayant un peu secoué Les pièces de son armure Et sa blonde chevelure, Prend un trait, un trait vainqueur, Qu’il me lance au fond du cœur.

1950. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Ferrari, les hommes sont les esclaves nés de circonstances incompréhensibles, s’ils ne sont rien de plus que les pièces d’un mystérieux échiquier où nulle main ne joue et qui est lui-même le jeu, — de misérables pions, incrustés parfois de qualités somptueusement inutiles, les faits sont brutaux et sont bêtes, et l’histoire n’a plus que des faits !

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