IV, Miscellanea philosophiques.
Si vous voulez, madame, mon jugement en détail sur chaque volume, le premier m’a paru le plus faible et le plus traînant ; le second le plus réfléchi et le plus philosophique ; le troisième, le plus usuel ; le quatrième, le plus égal.
Son livre n’a rien de philosophique.
Sans beaucoup de peine et d’efforts, et en restant dans les travaux de toute sa vie, il pouvait conquérir littérairement le nom d’Asiatique et se faire une gloire éclatante et facile, à une époque où l’esprit d’aberration philosophique qui mène le monde s’est engoué de l’Asie, et poétiquement, scientifiquement, politiquement, — de toutes les manières enfin, — en a monstrueusement exagéré la grandeur.
Pas le moindre tintement d’opinions philosophiques, religieuses, politiques… On a étoupé, ouaté, capitonné, feutré l’intérieur de toutes les clochettes.
Excepté Beattie l’Écossais, qui n’a pas le don de seconde vue en philosophie, ni même le don de la première ; excepté Beattie, lequel a essayé de frotter son museau rêveur de mouton philosophique à ce sujet qui s’est moqué de lui, personne ne s’est encore douté qu’il y avait là à faire flamber une page… illuminante !
» Hérodote a sur son front païen quelque chose du rayon des prophètes, et Pierre Saliat a le mérite critique de l’avoir vu… Il a, comme un de nous, raffinés modernes qui cherchons partout des analogies, saisi ce caractère majestueux, théocratique et patriarcal qui donne à Hérodote un si grand air, auprès duquel Thucydide lui-même semble petit et mince, un maigre historien d’époque philosophique, quelque chose comme un Thiers d’Athènes.
L’immoralité individuelle, née de l’incrédulité philosophique qu’on ne connaissait pas en Angleterre de 1620 à 1693, s’est ajoutée en France à l’immoralité des partis.
C’est déjà beaucoup qu’avec son dédain philosophique des choses religieuses il en ait parié d’un ton si grave et qu’il les ait regardées d’un si sérieux regard.