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264. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 369-371

Ce Livre fut accueilli par les Philosophes, & condamné par le Parlement de Paris aussi-tôt qu’il parut. […] Ce ton a sans doute déplu aux autres Philosophes, & les Beaux-Esprits de ce Corps se sont égayés en donnant à M.

265. (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101

Il y a aussi peu de peintres qui regardent que de philosophes qui pensent. […] On ne voit pas que les philosophes soient destinés à réussir totalement plus que César ou que Napoléon. […] On voit que Descartes a été un grand philosophe, un grand métaphysicien, un grand mathématicien, un grand savant. […] Mais le Descartes qui a inventé, le Descartes qui a découvert, le Descartes philosophe, métaphysicien, mathématicien, physicien, physiologiste, psychologue, et autres, était un philosophe et un géomètre et un mécanicien et un physicien de génie qui ne procédait pas directement du discours de la méthode, qui n’était pas en liaison directe, en fonction continue et pour ainsi dire en création continue du discours de la méthode. […] Si j’étais un grand philosophe je n’aurais peut-être pas le droit de raconter l’histoire suivante.

266. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 484-486

Son Traité de la Sagesse l’a fait ranger, par le Jésuite Garasse, au nombre des Incrédules ; & les Philosophes de nos jours, sur ce beau témoignage, se sont empresses de se l’associer, tant il est vrai qu’ils savent tirer parti de tout. […] On y voit un Philosophe Chrétien, assez ferme pour ne pas craindre de mettre dans toute leur force les argumens de ses Adversaires.

267. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 340-342

Le Philosophe de Ferney a autant célébré celui-ci, qu’il a décrié le précédent. […] Depuis que leur malheureux Auteur a osé parler de regles & de goût à des Poëtes bizarres & volontaires, de clarté & de méthode à des Prosateurs décousus & nébuleux, de force & de chaleur à des Ecrivains froids & symétriques, de bons sens & de précision à des Moralistes enthousiastes & confus, de justesse & de raison à des Philosophes inconséquens & téméraires ; dès-lors notre Siecle, ce Siecle, grace à leurs prouesses, le plus ingénieux, le plus éclairé, le plus merveilleux, le plus heureux des Siecles, s’est vu, d’après leurs déclarations, méconnu dans ses richesses, calomnié dans ses lumieres, ouvrage dans ses prodiges, troublé dans sa felicité ; dès-lors des milliers de bouches éloquentes se sont ouvertes à la plainte, aux clameurs, à la plaisanterie ; dès-lors l’Abbé SABATIER n’a plus été qu’un Cuistre, qu’un polisson, qu’un méchant Critique & un Critique méchant.

268. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145

À défaut d’une grande originalité, Turretin eut donc de l’à-propos, de la sagesse pratique, de la persuasion, une influence salutaire, et il contribua à fixer pour un long temps cette température religieuse et morale dans laquelle on respira désormais plus librement, et qui permettait d’être à la fois, dans une certaine mesure, chrétien, philosophe, géomètre et physicien, homme d’expérience, d’examen, de doute respectueux et de foi. […] On en était resté, avec lui, sous le coup de la fameuse note de la cinquième partie de La Nouvelle Héloïse : « Non, ce siècle de la philosophie ne passera point sans avoir produit un vrai philosophe. […] Il me paraît surtout avoir plus d’un rapport avec ce dernier, avec le philosophe de Béziers, de qui Marmontel nous dit que « ce que l’âge lui avait laissé de chaleur n’était plus qu’en vivacité dans un esprit gascon, mais rassis, juste et sage, d’un tour original, et d’un sel fin et doux18 ». […] Observateur philosophe, il a pourtant un défaut marqué dans ces lettres sur la France, qu’il a retouchées après coup plus que les premières : il y raisonne trop, il disserte ; il distingue sans cesse entre le bon et le beau. […] Saussure est de ces esprits parfaits qui unissent dans une haute et juste mesure les éléments les plus différents, l’exactitude du physicien, le jugement froid de l’observateur, la sagacité du philosophe, l’amour et le culte de la nature, l’imagination qui l’embrasse ; avec cela, n’accordant rien à l’effet, à la couleur, à l’enthousiasme ; et quand il devient peintre, n’y arrivant que par la force du dessin, par la pureté de la ligne, la clarté de l’expression, et, comme il sied au savant sévère, avec simplicité21.

269. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre I : Sensations et idées. »

I Tous ceux qui ont lu les Essais de Hume se rappellent que ce philosophe explique tout par trois choses : l’impression, l’idée et la liaison des idées21. […] Chez tous les philosophes qui nous occupent ici, le phénomène de l’association est considéré comme l’une des lois les plus générales de la psychologie, et même comme le fait fondamental, auquel ils s’efforcent de tout ramener dans notre vie mentale. […] « Les phénomènes classés sous ce titre sont expliqués par les philosophes modernes d’après les principes de l’Association. » Dugald Stewart a donné au mot imagination un sens technique, sans qu’on en puisse retirer aucun avantage ; il le restreint au cas où l’esprit crée, forme de nouvelles combinaisons. […] John Stuart Mill (note 94), à embarrasser encore longtemps les philosophes. […] Mais les philosophes antérieurs « qui pensaient que l’abstraction est renfermée dans la classification avaient raison à mon avis, ajoute M. 

270. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Quel philosophe connaît la cause à laquelle tient la destinée de nos arts et de nos sciences ? […] Les mêmes recherches occupaient Celsus, Libanius, et tous les philosophes dont Julien était le chef et le protecteur. […] Ennius, Accius et Pacuvius ont précédé tous les philosophes. […] » Je lis dans un autre, que « le système de la langue grecque fut conçu par des philosophes et embelli par des poètes ». […] Madame de Staël ne fait pas la moindre mention de cet historien si philosophe, au jugement de Cicéron, et qui fut le maître de Démosthène et de Tacite.

271. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Mais, s’il n’est pas un philosophe, il est un grand penseur. […] La réputation du jeune philosophe avait franchi les murs de l’École. […] Les Philosophes français représentent, dans la vie de M.  […] Pierre des Philosophes français réduisait tout en chiffres. […] L’homme d’action, le poète, le philosophe l’emportent désormais sur l’historien et le critique.

272. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 367-370

Il savoit le Grec, l’Hébreu, le Latin, l’Espagnol, l’Italien, l’Allemand, l’Anglois, & les Langues Orientales ; il étoit tout à la fois Géometre, Physicien, Littérateur, Théologien, versé dans l’Histoire, Philosophe, & excellent Critique. […] Ses Successeurs suivent aujourd’hui les mêmes traces, si l’on en excepte celui qu’on a chargé de la partie purement littéraire de ce Journal, qui semble avoir pris à tâche, depuis quelque temps, de ne louer que les Ouvrages des Auteurs Philosophes, & de critiquer avec amertume tout ce qui ne porte pas la livrée philosophique.

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