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871. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 477

L’Amphitrion mourut ; sa prose & ses vers perdirent tout leur mérite, & les Approbateurs se rangerent du côté du Public qui n’avoit pas dîné chez lui.

872. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

Elle perdit son âcreté, son ton injurieux, ses postures indécentes, et ses quolibets obscènes. […] Un vil Hyberbolus, un infâme Cléon, un lâche Cléonyme, l’un odieux délateur, l’autre impudent factieux, et le dernier, capitaine sans valeur, ont perdu par mes satires le pouvoir qu’ils usurpaient dans la cité pour le malheur commun. […] Oui, que leurs haines parvinssent dans quelque temps à le perdre, on oublierait l’intervalle des années qui séparerait mes poursuites des leurs, on me soupçonnerait d’avoir occasionné sa condamnation, et sa mémoire grandie aggraverait ma faute. […] L’esprit eût perdu trop de bonnes choses à se tenir si fort à l’étroit. […] L’auteur qui néglige ces soins et qui perd l’équité de vue, joue soi-même un rôle ridicule en voulant imprimer des travers aux personnages qui ne les comportent pas.

873. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Il faut en général, lorsqu’on raisonne, ne point perdre de vue la nature humaine. […] — Il ne faut pas la perdre, en effet, — reprit le forestier en relevant la hache. […] Ne me perds pas. […] — As-tu perdu l’esprit, — dit le forestier ; — je crois plutôt que tu es ivre. […] Chauffe toujours ou qu’Hérode perde ton âme !

874. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »

Une hystérique qui perd complètement le souvenir de toute espèce d’images verbales, ou qui perd les images kinesthésiques répondant aux mouvements d’un membre, ne peut plus parler ou ne peut plus remuer ce membre. […] L’hypnotisé reprend sur sa vie végétative l’empire que lui avait fait perdre l’habitude d’être tout entier à la vie de relation. […] Il est clair, cependant, que ce chuchotement produit son effet dans la conscience de tous les assistants, qui le remarqueraient s’il était seul, et qui ne le remarquent pas perdu dans l’ensemble. […] Un phénomène d’éclairage intérieur fait monter à la lumière les éléments perdus dans l’ombre, rentrer dans l’ombre les éléments d’abord lumineux. […] Rien ne se perd dans la nature ; tout se métamorphose.

875. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

Bremond les employa, lors de la révision du procès de Fénelon dont la cause avait été perdue en Sorbonne. […] On l’accable de gentillesses, il s’y perd peu à peu. […] Giraudoux devint son collaborateur et n’y perdit que cinquante francs de timbres. […] C’est dire qu’il perd sa place. […] Pour lui, semble-t-il, la Révolution n’a rien perdu de son actualité.

876. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

Peut-être perdrai-je aussi ma fonction même de professeur. […] Ne perdons pas notre peine à vouloir éteindre ces froides étoiles, qui continuent à briller au ciel sans gêner personne après tout. […] Il donne à la parole une vie permanente, en lui laissant perdre, sans dommage essentiel, tout ce qui constitue sa vie éphémère. […] Et même, on peut espérer que les écrivains perdront toute personnalité, etc., etc. » Oh ! […] Vraiment on serait tenté de le croire ; mais, en ce cas, je n’ai rien du tout à lui dire, ne voulant pas perdre mon temps à réfuter une absurdité évidente.

877. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 206

Quoiqu’on puisse soutenir quelques momens la lecture de plusieurs de ses Ouvrages, ils ne sont pas capables de lui faire une réputation, parce qu’ils sont foibles, & que la destinée des productions foibles est de se perdre dans la foule.

878. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 353

Avec cette précaution, il ne se seroit point exposé à perdre en quelque sorte le mérite des recherches utiles qu’on lui doit, par l’énorme quantité de fables & de mensonges qu’il débite.

879. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

La Revue des Deux Mondes, venue à un moment où cette faculté de jeune et active union était déjà perdue, a essayé du moins d’en ressaisir et d’en sauver les débris. […] A Rome, on commençait à s’y perdre après Catulie, et à user dans tous les sens le pastiche mythologique, quand Virgile vint à propos asseoir son double édifice des Géorgiques et de l’Énèide, non loin duquel Horace put adosser son Tibur.

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