On lui a demandé ce qu’il pensait de Dieu, du vaccin de la rage et de l’immortalité de l’âme, et, tandis qu’il répondait avec bonhomie, un appareil photographique, adroitement dissimulé, enregistrait la série de ses attitudes et toutes les expressions successives de son visage, de ce bon visage si vivant et si malicieux dans l’envolement des cheveux de neige, et « qui ressemble à un punch », me disait un peintre impressionniste.
La valeur très inégale des œuvres qu’il nous a laissées doit être pour les hommes studieux un sujet d’encouragement et d’émulation ; car il y a entre la pièce adressée au peintre David sur le Serment du jeu de paume et les élégies à Camille un intervalle immense, tel qu’il a fallu, pour le franchir, un travail opiniâtre.
Quand un poëte pense ainsi de son art et de son ouvrage, il peut parler naïvement de l’un et de l’autre : il lui est permis de dire qu’il se connoît en poësie, comme à un peintre de croire qu’il entend la peinture, parce que ce témoignage signifie seulement qu’on a étudié un art, et non pas que par une pénétration singuliere, on a découvert des choses au dessus de la portée des autres.
Concevons-le comme un plafond du Parlement réel, un plafond posé là-haut par le peintre immanent au génie de la France.
Il est devenu membre, lui aussi, de cette « aristocratie d’un ordre particulier, dont les mœurs complexes n’ont pas encore eu leur peintre définitif.
Je ne puis contempler certaines de ces figures que, dans son rêve maladif et mystique, le peintre anglais Burne-Jones se plut à répéter, sans y reconnaître comme l’image frappante de nous-mêmes.
Si la langue de Vinet est « attique à sa manière », si « elle sent nos meilleures fleurs », le style de l’écrivain vaudois n’en est pas moins un peu sec, un peu rigide ; il manque d’une « certaine diffusion heureuse » ; c’est un style de graveur, et cela est fort bien ; un style de peintre vaudrait cependant mieux encore. […] Sainte-Beuve est peintre plus délicat qu’il n’est exact écrivain.
Celle des Beaux-Arts comprendra littérateurs, poètes, peintres, sculpteurs, musiciens, théologiens et moralistes. […] Cet homme qui fait des tableaux à l’encre rouge, fait aussi des tableaux de peintre, qui ne sont pas sans agrément.
Et ce qui rend ces suaves peintures plus chères encore, c’est qu’on voit tout près du chœur, au-dessus d’une arcade, le tombeau du peintre, qui mourut à Spolète avant d’avoir achevé son œuvre.