Partout, chez lui, le contour est arrêté, la ligne définie.
Cette admirable vérité du détail, vous la trouverez partout chez M.
Une simple pièce de vers, une élégie, un sonnet, faisaient remarquer l’auteur, et il était admis partout.
Une exagération qui tient partout de la bacchanale.
J’ai vu de mon temps cette habitude cesser partout et à bon droit… Les seigneurs ne leur sont plus bons à rien ; il est tout simple qu’ils en soient oubliés comme ils les oublient… Personne ne connaissant plus le seigneur dans ses terres, tout le monde le pille, et c’est bien fait52. » Partout, sauf en des coins écartés, l’affection, l’union des deux classes a disparu ; le berger s’est séparé du troupeau, et les pasteurs du peuple ont fini par être considérés comme ses parasites. […] C’est elle qu’on trouve partout, lorsqu’il y a des sacrifices à faire ». — En vingt endroits, on déclare que les religieux sont « les pères des pauvres ». […] Ainsi partout ils ont dépouillé le caractère vénéré de chef pour revêtir le caractère odieux de trafiquant. « Non seulement, dit un contemporain94, ils ne donnent pas de gages à leurs officiers de justice, ou les prennent au rabais ; mais ce qu’il y a de pis, c’est que la plupart aujourd’hui vendent leurs offices. » Malgré l’édit de 1693, les juges ainsi nommés ne se font point recevoir aux justices royales et ne prêtent pas serment. « Qu’arrive-t-il alors ? […] Tu ne saurais penser le plaisir que j’ai eu les jours de fête de voir le peuple entier partout dans le château, et de bons petits paysans et petites paysannes venir regarder le bon patron sous le nez et presque lui tirer sa montre pour voir les breloques, tout cela avec l’air de fraternité sans familiarité.
Partout l’homme a senti l’instinct d’expier je ne sais quoi : en se voyant si malheureux, il est naturel qu’il se soit cru puni. […] VIII « De cette prérogative redoutable dont je vous parlais tout à l’heure résulte l’existence nécessaire d’un homme destiné à infliger aux crimes les châtiments décernés par la justice humaine ; et cet homme, en effet, se trouve partout, sans qu’il y ait aucun moyen d’expliquer comment ; car la raison ne découvre dans la nature de l’homme aucun motif capable de déterminer le choix de cette profession. […] « Partout, dit-il, le petit nombre conduit le grand nombre. […] Il est le premier partout, et tous les saints n’entrent qu’à sa suite. […] M. de Maistre est presque partout un terroriste d’idée, qui verse des flots d’encre au lieu de sang, mais qui ne dissimule pas ses regrets et son admiration pour les siècles où l’on mêlait l’encre des disputes théologiques avec le sang.
Cette manière d’être et de réagir propre à la conscience n’est point une forme, ni une sorte de cadre intellectuel a priori : c’est un état général en corrélation avec l’étendue de l’organisme, c’est un ensemble d’impressions venant de partout et provoquant une réaction du centre dans toutes les directions ; c’est un rayonnement véritable, une sorte d’irradiation de la vie comme celle d’un foyer de chaleur. […] n’avez-vous pas le sentiment d’un plus grand nombre de parties intéressées à la fois, le sentiment d’une coexistence ou simultanéité d’actions subies et formant une masse, quelque chose d’épandu, d’étalé dans tout l’organisme, quelque chose qui vient (dira plus tard l’être pensant) de partout à la fois ? Vous ne savez pas encore ce que c’est que partout, direction, position, parties, etc. ; mais il y a déjà dans votre cœnesthésie un changement sensible répondant au caractère massif et à la grandeur des impressions. […] Vous êtes touché de partout ici, et vous réagissez dans tous les sens, avant même de savoir ce que c’est qu’une direction et un sens de mouvement. […] Or, partout où il y a cette simultanéité, la représentation d’espace est en germe.
Son procédé est bien plutôt quelque chose de caché, d’intérieur, qui circule dans le tout comme une vie… qui est partout et qui n’est nulle part. […] On ne reconnaît plus en lui que le Yankee, l’enfant perdu de cette race puritaine qui a mis sa main musclée sur le Nouveau Monde, — qui la mettra partout où il y a de la matière à asservir, — et dont la plus haute expression littéraire fait pâlir tout ce qu’elle rappelle : ce Robinson Crusoé qui est sorti d’une plume anglaise, mais qui n’en est pas moins le génie américain deviné ! […] Edgar Poe est-il ainsi partout dans ses œuvres ? […] Quand les choses en sont là partout, quand la masse des lumières et des connaissances peut être regardée comme égale dans toutes les sociétés chrétiennes, les Claudiens de nos décadences — en Amérique ou autre part — doivent être plus étranges et plus compliqués que ceux des sociétés qui n’avaient pas usé sous elles autant d’idées que nous, quand elles croulèrent. […] IX Et, en effet, l’originalité vraie d’Edgar Poe, ce qui lui gardera une place visible dans l’Histoire littéraire du xixe siècle, c’est le procédé qu’on retrouve partout dans ses œuvres, aussi bien dans son roman d’Arthur Gordon Pym que dans ses Histoires extraordinaires, et qui fait du poète et du conteur américain ce qu’il est, c’est-à-dire le plus énergique des artistes volontaires, la volonté la plus étonnamment acharnée, froidissant l’inspiration pour y ajouter.
Partout, de Constantinople au village d’Arianze, chez ces artisans laborieux des villes que saint Basile nous montre si intelligents de la parole sainte et si curieux des merveilles de la nature, dans ces bourgades hautes semées sur des plaines fécondes, dans les pieuses panégyries, les assemblées, les processions fréquentes que le christianisme ramenait pour ces hommes, de tout temps amis des jeux et des solennités, n’entendez-vous pas, sous ce beau ciel des deux continents qui se rapprochent, parmi les chœurs chantants de cette race heureuse alors, retentir dans le passé cette poésie sainte et pure ? […] à toi qui es partout la voie droite, qui as guidé l’armée fidèle ou par la nuée obscure ou par le feu, qui as frayé la route à tes amis entre les flots ouverts, et enseveli Pharaon sous les ondes ! […] Sans avoir la riche variété des mètres de Pindare ni l’audace de son langage, partout elle est élégante, neuve, singulière avec grâce, pleine du sentiment de la nature, et çà et là de quelques reflets égarés de l’imagination des sectaires orientaux. […] Partout la pensée semble subtile, les distinctions presque insaisissables ; et pourtant le sentiment est vrai, l’émotion, intime et profonde : le philosophe naguère attaché à la terre, y souhaitant, y croyant trouver encore la gloire et la paix, n’aspire plus qu’aux béatitudes éternelles. […] Pour qui connaît la vaste lecture du poëte anglais, sa familiarité avec l’Orient hébraïque, l’empreinte d’hellénisme partout répandue sur ses vers, il n’est pas douteux que Milton, dans son épopée si souvent lyrique, ne se soit inspiré de Synésius, comme ailleurs de saint Justin, de saint Éphrem et de saint Jérôme.