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533. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Dans ce Joseph Delorme que j’admire, parce qu’il y a assez de sincérité pour qu’on s’y moque du mensonge, il y a deux inspirations, l’une collective, imitative, compagnonne de toutes les poésies de 1830, poésie partagée, renvoi d’échos et de reflets, large réverbération, étincelante expression d’un temps ou les Partis (les Partis littéraires) prenaient les hommes et fondaient leur individualité dans la leur ; l’autre solitaire, isolée, personnelle, et celle-là, c’est la vraie, c’est celle-là qui a créé la poésie de Joseph Delorme. […] Parti du Joseph Delorme, de ce livre d’intensité, qui trancha même sur les autres publications d’une époque qui avait de la vie jusque sous les ongles, dont elle se servait pour combattre, M. 

534. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XX » pp. 84-86

» Moi, je partis de la cause, je m’en emparai, et la fécondant, j’en suivis l’effet.

535. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXX » pp. 126-128

. — Ainsi quelle que soit la rigueur du raisonnement, il serait fatal qu’en France on laissât le clergé se fortifier et s’organiser davantage en parti.

536. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PENSÉES ET FRAGMENTS. » pp. 495-496

Un des inconvénients de ces collaborations dans des feuilles d’opinions tranchées et de parti est d’assujettir insensiblement la pensée à une manière de voir qui s’impose même en littérature et qui exclut l’entière impartialité.

537. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 179-182

Corneille n’ignoroit pas combien les discussions analytiques sont propres à faire évanouir les plus grandes beautés : on peut les comparer à des sucs corrosifs qui détruisent les substances, sous prétexte de les épurer : c’est pourquoi il prit le parti de se taire, & de se venger en faisant mieux.

538. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103

On s’est persuadé qu’il n’y avoit d’autre parti à prendre, à l’égard des Auteurs Grecs & Latins, que de traduire, & l’on n’a pas fait attention que la diversité du génie des Peuples, celle des Langues, étoient des obstacles insurmontables pour une bonne Traduction.

539. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Plusieurs circonstances m’ont tout d’abord fait comprendre la grandeur du sacrifice que Dieu exigeait de moi, et dans quel abime me précipitait le parti que me conseille ma conscience. […] Je suis bien tenté, monsieur, de choisir ce dernier parti ; car, bien que je sois décidé à descendre encore au séminaire, pour conférer avec vous et avec mes supérieurs, néanmoins j’aurais beaucoup de répugnance à y faire un long séjour dans l’état d’âme où je me trouve. […] Mais j’ai là-dessus franchement mon parti ; je me suis débarrassé du joug importun de la conséquence, au moins provisoirement. […] Je partis donc pour Paris sans leur laisser entrevoir autre chose que des voyages à l’étranger et une interruption possible dans mes études ecclésiastiques.

540. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

un parti qui leur est familier et qu’ils ont pris déjà avec elle dans un autre livre du même auteur : ils ne nieront rien, ils ne discuteront rien, ils se tairont et passeront outre. […] C’est en vain qu’ils se rappelleront d’être parvenus à fausser l’histoire dans des déclamations récentes ; en vain d’avoir continué cette œuvre de pamphlets imbéciles ou pervers qui ont égaré deux cents ans l’opinion de l’Europe ; en vain, professeurs de désordre et d’imposture, d’avoir traîné la Science, cette vierge auguste et sévère, à la queue de leurs passions de parti. […] Mais là encore n’est pas la raison supérieure qui doit faire choisir le parti le plus hardi comme le plus habile. […] Il était partagé en deux partis.

541. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Dans la génération bilatérale de 1820, l’un des deux partis est le parti vaincu, le parti romantique ; s’il est vaincu il n’est d’ailleurs pas détruit. […] La politique nommera ces deux tendances en 1830, quand elle opposera le parti de la résistance et le parti du mouvement. […] Plus précisément, il a créé des partis. […] On était en 1830 du parti de la résistance ou du parti du mouvement. Bref, les partis se sont formés.

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