Toutes ces opérations sont simultanées autant que successives, et si l’esprit peut passer de la première à la seconde, c’est que la seconde est déjà dans la première, la continue et la parfait.

Pour ses proses, dont Arène et Daudet ont traduit les plus curieuses, elles sont l’expression absolue et parfaite de l’âme de sa race.

Raymond de La Tailhède n’a encore publié que quelques poèmes, et cependant ils révèlent une âme si noble de poète et un art si parfait, qu’on ne peut hésiter à le placer au premier rang. — Le mouvement, l’enthousiasme, l’audace sûre des tours font, de ses vers, les plus magnifiques qui soient.

La formule la plus parfaite, en apparence, ne donnera pas tous les éléments qui constituent une littérature à l’un de ses moments, mais elle présentera les principaux caractères des principales œuvres simplifiés, rangés dans un ordre qui révélera au premier coup d’œil leur importance relative.

On ne peut rien imaginer de plus parfait qu’Horace, dans les genres qu’il a choisis.

Chaque chose doit être mise en son lieu, vérité triviale à force d’être répétée, mais sans laquelle, après tout, il ne peut y avoir rien de parfait.

Plus même elle est parfaite et conforme à son idée, plus rigoureusement on la voit s’abstenir de l’originalité inventive et créatrice qui est le propre de l’œuvre d’art. […] Comme les Athéniens n’étaient point des sots, il faut absolument et à toute force que nous parvenions à nous convaincre de la parfaite justice des grands triomphes d’Aristophane dans la capitale de la civilisation et de l’esprit. […] L’harmonie était parfaite entre l’âme de l’écrivain et celle de son temps. […] La nature, qui prodigue les êtres, mais qui ne brusque rien et ménage savamment les transitions, semble préluder en tout genre à la création des individus parfaits par un certain nombre d’ébauches plus ou moins approximatives. […]   Un génie créateur du premier ordre et une lucidité parfaite de l’intelligence critique ne vont généralement point de compagnie.

Tout s’est passé dignement et avec une parfaite convenance, qui n’a pas nui à la vivacité du jeu.

Les deux seuls beaux échantillons parfaits qu’on ait eus dans ce système dramatique moderne, tel qu’il était conçu alors par l’élite des esprits délicats, sérieux et élevés, ç'a été les deux pièces de Manzoni, Carmagnola et Adelchi.