Il faut dire pourtant que ce ne fut que dans les hautes classes que le talent du jeune Casimir se révéla : jusqu’à l’âge de quatorze ans, son intelligence elle-même paraissait sommeiller. […] Un moment vient où le jeune homme, qui jusqu’alors avait paru suivre la leçon des devanciers et des maîtres, se croit sûr de lui. […] Elles coururent d’abord manuscrites, puis parurent en public avec un succès prodigieux. […] L’accueil incertain fait à sa Princesse Aurélie, à cette comédie demi-capricieuse, demi-satirique que des gens d’esprit ne croient pas encore jugée, parut, quoi qu’il en soit, un premier symptôme. […] Je ne veux pas tracer de cette seconde manière un trop long dessin, qui pourrait paraître à quelques-uns comme un portrait de fantaisie, et où s’inscrirait pourtant plus d’un nom : elle est d’autant plus vraie d’ailleurs qu’elle n’est pas précisément une manière, un procédé général, et qu’elle se décrit moins.
Il n’y aurait guère d’inconvénient au premier abord, car l’article de M.Arnould Fremy, intitulé André Chénier et les Poëtes grecs, qui a paru dans la Revue indépendante du 10 mai, ne semble pas destiné, quel qu’en puisse être le mérite, à exercer une vive séduction ni à obtenir un grand retentissement. […] remy paraît ne tenir aucun compte chez les Anciens de la grâce, de la légèreté et de la finesse. […] remy ne paraît pas avoir fait) la Vie d’Homère, faussement attribuée à Hérodote, mais qui, si fabuleuse qu’elle soit, exprime très-bien le fond des légendes populaires qui circulaient sur le poëte. […] remy ne paraît pas se douter : Callimachi manes et Coi sacra Philetæ, In vestrum, quæso, me sinite ire nemus93 ! […] Lorsqu’il parut en lumière pour la première fois, non pas moins de vingt-cinq ans après sa mort (redoutable épreuve !)
Cette Adèle de Sénange parut dans ses habits de fête, comme une vierge de Verdun échappée au massacre, et ignorant le sort de ses compagnes. […] Eugène de Rothelin, publié en 1808, paraît à quelques bons juges le plus exquis des ouvrages de Mme de Souza, et supérieur même à Adèle de Sénange. […] On suivrait à la trace cette succession illustre, depuis Mme de Maintenon, Mme de Lambert, Mme du Deffand (après qu’elle se fut réformée), Mme de Caylus et les jeunes filles qui jouaient Esther à Saint-Cyr, jusqu’à la maréchale de Beauvau20, qui paraît avoir été l’original de la maréchale d’Estouteville dans Eugène de Rothelin, jusqu’à cette marquise de Créquy qui est morte centenaire, nous dit-on, et dont je crains bien qu’un homme d’esprit ne nous gâte un peu les Mémoires21. […] On était moins difficile du temps de la Princesse de Clèves, on l’était moins du temps même où parut Mademoiselle de Clermont : on ne saurait s’en plaindre ; si cette charmante nouvelle n’était pas faite heureusement, pourrait-elle se tenter aujourd’hui qu’on a lu dans le méchant grimoire de la Princesse Palatine : « Madame la Duchesse avait les trois plus belles filles du monde. […] Mais quand les motifs sur lesquels l’auteur des Mémoires s’appuie ne seraient pas d’une exagération visible, son étonnement ne me paraîtrait pas plus fondé ; car, suivant moi, on n’est jamais en condition d’observer mieux, d’apprécier et de peindre plus finement ce monde-là (si on a. le tact) que lorsque, n’en étant pas tout à fait, de bonne heure on y arrive.
Une telle confusion semblait des plus fâcheuses à l’abbé Lacordaire ; elle lui paraissait une diminution et une dégradation du christianisme, et il crut qu’il était bon de montrer enfin à la France qu’on pouvait être fidèle à Jésus-Christ sans être inféodé au trône déchu, ce trône fût-il celui des descendants de saint Louis. […] J’en ai signalé quelques défauts ; je voudrais maintenant la saisir dans un des morceaux où elle me paraît le plus irréprochable, tout à fait simple, touchante et neuve à la fois ; je voudrais pouvoir dire sans réserve : C’est beau ! […] Cette oraison funèbre me paraît un chef-d’œuvre dans l’ordre des productions modernes. Elle peut se lire après l’oraison funèbre de Condé et après celle de Turenne ; et si Bossuet, comme on peut croire, reste incomparable et grand de toute sa hauteur, combien l’œuvre de l’abbé Lacordaire nous paraît aujourd’hui préférable par certains côtés à celle de Fléchier ! […] Une de ces récentes homélies a paru exhaler contre la bourgeoisie des paroles imprudentes.
Nous serions, dis-je, étonnés de la manière dont ces sujets étaient traités ; elle nous paraîtrait beaucoup trop aisée, beaucoup trop simple. Et en général, quand on revient, après quelques années d’intervalle, sur d’anciens articles de critique et de polémique, on est frappé de la disproportion qui paraît entre ces articles mêmes et l’effet qu’ils ont produit ou le souvenir qu’ils ont laissé. […] Il était solide jusqu’à paraître un peu lourd. […] Tout ceci, bien examiné, me paraît la justesse même. […] Dans les dernières années il se gâta, ou du moins il parut plus gâté qu’il ne l’avait été jusque-là.
Il est tel qu’un Protée qui change sans peine de formes, et qui paraît réellement l’objet qu’il représente ». Ainsi, il parut né pour tout ce qu’il eut à faire comme roi ; il fut à la hauteur de sa tâche. […] Frédéric ne trouve rien de plus gracieux que d’envoyer en présent à Voltaire un buste de Socrate, le sage patient par excellence ; ce qui aurait pu paraître une épigramme, si alors il avait mieux connu son poète. […] Il présage pourtant à cette littérature nationale de prochains beaux jours, et il les prédit : « Je vous les annonce, ils vont paraître ! […] [NdA] Il paraît prouvé aujourd’hui que ce remarquable portrait de Voltaire, trouvé dans les papiers de Frédéric, n’est pas de lui : il se borna, en le copiant de sa main, à en ratifier la justesse.
Le Bon Ménage, Les Jumeaux de Bergame, paraissaient à Grimm de très jolies miniatures, qui faisaient ressouvenir de Marivaux, mais où le naturel prévalait. […] Il eut, malgré tout, la bonté d’y consentir, et l’article ne fut imprimé qu’après la mort de Florian, dans Le Spectateur du Nord, qui paraissait à Hambourg (mars 1797). […] Je laisse de côté le reste des écrits en prose qu’il publia, ou qui parurent après lui, et dans aucun desquels il ne s’est surpassé. […] Ses Fables parurent en 1792. […] Mais pourtant, à la fin du vers, ne sentez-vous pas déjà le prosateur-rimeur qui recommence à paraître ?
Marié après trente ans à une femme estimable qui fut vingt-huit années sa compagne, il paraît n’avoir porté de passion que dans l’amitié. […] La première édition des Essais parut en 1580, composée de deux livres seulement, et dans une forme qui ne représente qu’une première ébauche de ce que nous avons par les éditions suivantes. […] Faire le bien public insensiblement lui paraîtrait toujours l’idéal de l’habileté et le comble du bonheur. […] En y suppléant par de l’audace et de l’invention comme fait Montaigne, en créant, en imaginant l’expression et la locution qui manque, on paraîtrait aussitôt recherché. […] Il ne pouvait naître et fleurir que dans cette pleine liberté du xvie siècle, chez un esprit franc et ingénieux, gaillard et fin, brave et délicat, unique de trempe, qui parut libre et quelque peu licencieux, même en ce temps-là, et qui s’inspirait lui-même et s’enhardissait, sans s’y enivrer, à l’esprit pur et direct des sources antiques.
Ils étaient noirs, brillants, doux, passionnés et pleins d’esprit ; leur éclat avait je ne sais quoi qu’on ne saurait exprimer : la mélancolie douce y paraissait quelquefois avec tous les charmes qui la suivent presque toujours ; l’enjouement s’y faisait voir à son tour avec tous les attraits que la joie peut inspirer. […] Il s’est engagé là-dessus des discussions qui me paraissent assez oiseuses et de curiosité pure. […] Le témoignage le plus grave qu’on puisse alléguer contre elle est un mot de son amie Ninon, au sujet de M. de Villarceaux, leur ami commun ; mais, dans ce même malin propos, Ninon convient qu’elle ne sait pas jusqu’où allèrent les choses, et que Mme Scarron lui parut toujours « trop gauche pour l’amour ». […] Le nez paraît noble et charmant ; la narine un peu ouverte indiquerait la force. […] Elle ne paraît point fausse, en effet, dans ses lettres, elle n’est que discrète et un peu serrée.