Mais tous ces objets me paraissent peints d’une touche trop douce et trop uniforme. […] Ce bras gauche est vrai, je le crois ; mais la position de la figure le fait paraître petit et maigre. […] La première fois que vous rencontrerez sous vos yeux, la Saison de l’Albane où ce peintre a fait descendre Jupiter dans les antres de Vulcain, au milieu des Amours qui forgent des traits, et que vous verrez ce dieu blessé au milieu du corps d’un de ces traits, par un petit Amour insolent, vous me direz l’effet que vous éprouverez à l’aspect de cette flèche à demi enfoncée dans le corps et dont le bois paraît à l’extérieur.
Cette conception ne pourra paraître que tout à fait arbitraire. […] Dès lors leur réunion peut paraître exiger l’intervention d’une puissance surnaturelle. […] Mais ce n’est là peut-être qu’un préjugé, dont l’origine paraît remonter à l’antiquité. […] A beaucoup d’entre nous le mouvement paraît supérieur au repos. […] La tentative là moins hardie paraît être de poser des lois dites historiques.
Après avoir prêché avec éclat dans diverses villes de province, et y avoir achevé son apprentissage de la parole publique, Bourdaloue revint à Paris en 1669, et y parut dans l’église de la maison professe des Jésuites, où la foule venait l’entendre : il y débuta en orateur consommé. […] Il ne faut pas croire et répéter, d’après quelques auteurs, que l’éloquence de la chaire dans le sermon, était à naître quand Bourdaloue parut. […] C’était un orateur, et il en avait tous les dons pour le genre d’enseignement sacré auquel il s’était voué : il avait l’action, le feu, la rapidité, et, en déroulant ce fleuve de la parole qui chez lui, à la lecture, nous paraît volontiers égal et surtout puissant par sa vigueur suivie et sa continuité, il y avait des endroits où il tonnait. […] Il y a des sermons (celui sur la Madeleine) où son expression même ne nous paraît pas toujours suffisamment polie et distinguée. […] Un jour qu’il devait prêcher à Saint-Sulpice, comme la foule qui encombrait l’église faisait du bruit, tout d’un coup en le voyant paraître en chaire, le prince de Condé s’écria : « Silence !
Lié avec Mme du Châtelet, qui s’éprit pour lui d’une vive passion, il parut y répondre ; on a publié assez récemment un extrait de leur correspondance. […] Son poème des Saisons parut au commencement de 1769, un an seulement avant la traduction des Géorgiques de Delille. […] On voit des pasteurs, le dictionnaire à la main, qui cherchent l’article Tonnerre, pour entendre ce qu’ils disent eux-mêmes d’une tempête… Vous y avez trouvé huit vers à votre usage ; en voici un qui m’a frappé, moi : Fatigué de sentir, il paraît insensible. […] Il mérite que Mme d’Épinay, étonnée, lui dise : « Vous, monsieur, qui êtes poète, vous conviendrez avec moi que l’existence d’un Être éternel, tout-puissant, souverainement intelligent, est le germe d’un plus bel enthousiasme. » Au reste, Saint-Lambert a lui-même exposé dans sa vieillesse, et sans plus y mêler la mousse du champagne, la série et le système complet de ses réflexions sur tous sujets dans ce fameux Catéchisme universel qui parut une œuvre philosophique si morale sous le Directoire. […] Il a vivement décrit bien des scènes et des jeux d’une journée de château ou de salon ; mais nulle part, si l’on ne se paye pas de rimes sonores, il ne paraît soupçonner le charme intime qui naît des habitudes vertueuses et simples d’une vie privée pratiquée obscurément et aimée, et la fleur inattendue de poésie qui tout d’un coup s’y découvre et la couronne.
Je me suis toujours méfiée de ce Rousseau, avec ses systèmes singuliers, son accoutrement extraordinaire et sa chaire d’éloquence portée sur les toits des maisons ; il m’a toujours paru un charlatan de vertu. […] Puis, l’animadversion des gens de lettres me paraît la plus dangereuse des pestes. […] Je ne sais si je me trompe, mais cette lettre me paraît d’un ton tout moderne, plus moderne que celui de Mme du Deffand. […] En voyant ces témoignages de l’estime et de la faveur publique, le cœur de la duchesse se remplit d’un sentiment d’orgueil, de satisfaction, d’ivresse conjugale ; elle déborde, elle est comblée et fière ; elle proclame cet exil heureux, et, du moins pour son compte, elle n’en voudrait rien rabattre ; l’exercice même du pouvoir lui paraîtrait moins enviable et moins doux. […] Si une petite fille, éloignée de ses parents, leur écrivait : “J’ai l’espérance de vous aller voir ; cette espérance fait mon bonheur, parce que je vous aime autant qu’on peut aimer, mais je crains de ne pas vous paraître aimable”, on lui dirait : “Pourquoi doutez-vous qu’on vous aime, puisque vous ne voulez pas qu’on doute que vous aimez ?
Célibataire heureux et régulier, l’amour (sinon à l’état de sentiment, du moins à l’état de passion) paraît l’avoir laissé assez tranquille. […] « L’affectation n’a paru qu’au xviie siècle ; il y avait encore beaucoup de naïveté à la Cour de Henri IV ; cette aimable qualité des Français ne fut tout à fait anéantie que par le règne de Louis XIV. […] Il ne faut pas vouloir danser et paraître svelte quand on a pris du ventre. […] Habituellement plongé dans ses méditations, ce n’était qu’en certaines occasions, lorsqu’il entendait exprimer des idées et des sentiments contraires aux siens, que cet homme, qui habituellement paraissait végéter plutôt que vivre, s’animait et parlait quelquefois avec une véhémence qui allait jusqu’à l’emportement. […] Elle paraissait fort agréable à Étienne comme à tout le monde.
Je vous supplie de me mander si vous jugez qu’en faisant le siège de Landrecies, ils puissent toujours conserver leur communication à Douai par Marchiennes, pour en tirer leurs convois et munitions de guerre, ce qui est fort éloigné de Landrecies ; et il est néanmoins bien difficile qu’ils les puissent faire venir d’ailleurs… S’il était possible dans ce grand éloignement d’attaquer leurs lignes de Denain pour couper la communication> ce moyen paraîtrait le plus assuré et le moins hasardeux pour les obliger à lever le siège ; et vous feriez bien d’en écrire vous-même à M. le maréchal de Villars et de lui en envoyer un projet, lui marquant le nombre de troupes dont vous auriez besoin, de quelle manière et en quel temps il devrait les faire marcher, etc., etc. […] Personne, dans les officiers généraux de l’armée, ne paraît avoir cru cette attaque praticable à ce premier moment antérieur à l’investissement de Landrecies. […] Je lui répétai tout ce qui devait l’en empêcher, après quoi il se rendit en me disant : « Puisque vous êtes d’avis d’attaquer, marchons. » Que Villars ait voulu différer l’attaque jusqu’à ce qu’il fût arrivé et présent de sa personne, c’est possible et c’est naturel ; mais il ne paraît pas qu’après les précautions prises pour assurer son arrière-garde contre un retour du prince Eugène, il ait hésité sur l’attaque du camp ; et comme le marquis d’Albergotti lui proposait de faire des fascines pour combler les retranchements : « Croyez-vous, lui répondit-il en lui montrant l’armée ennemie dont les têtes de colonnes s’apercevaient déjà, que ces messieurs nous en donnent le temps ! […] C’était le terrain dont il paraît qu’on pouvait faire choix pour livrer une bataille décisive. […] Le récit du maréchal de Montesquiou, très-distinct de celui de Villars, paraît n’être arrivé d’abord au roi que par voie verbale également ; mais on possède une relation écrite que ce maréchal fit avec détail et complaisance pour être mise sous les yeux de Louis XIV, lorsqu’il dut produire ses titres et état de services avant d’être admis dans l’Ordre du Saint-Esprit.
Son influence dans la question se marqua par un incident qui parut alors sans exemple. […] Necker tout à fait changé, et le ministre, désavouant tacitement ce qui n’était plus sa pensée, s’abstint de paraître à la séance du 23 juin. […] Il paraît qu’il était avec Mirabeau pendant la plus grande partie des funestes journées d’octobre de l’année dernière : il m’a affirmé que Mirabeau, loin d’y avoir pris aucune part, s’était montré dans cette circonstance exaspéré contre. […] C’était à Saint-Cloud, il y a quatre jours ; le roi était auprès de moi et a été fort content de Mirabeau, qui lui a paru de la meilleure foi et tout à fait dévoué ; on croit tout sauvé. […] celle-ci n’a-t-elle donc point paru assez curieuse et assez importante ?
Il est devenu nécessaire de rappeler au moins les griefs essentiels de Saint-Simon contre le duc de Noailles, de les examiner en les réduisant, de distinguer ce qui est positif et ce qui n’est que conjectural ou purement imaginaire, mais de maintenir aussi ce qui paraît incontestable, et de se former une idée aussi entière que possible d’un homme qui a été l’objet d’un des plus éclatants portraits, le sujet d’une des plus prodigieuses autopsies morales qui existent en littérature. […] L’élocution nette, harmonieuse, toutefois naturelle et agréable ; assez d’élégance, beaucoup d’éloquence, mais qui sent l’art, comme avec beaucoup de politesse et de grâce dans ’ses manières, elles ne laissent pas de sentir quelque sorte de grossièreté naturelle ; et toutefois des récits charmants, le don de créer des choses de rien pour l’amusement, et de dérider et d’égayer même les affaires les plus sérieuses et les plus épineuses, sans que tout cela paraisse lui coûter rien. […] Mais il paraît bien aussi que chez le duc de Noailles, dans sa jeunesse et même de tout temps, il y avait excès, surabondance et afflux d’idées, et par suite mobilité et conflit. […] « Tel parut le maréchal de Noailles dès sa première jeunesse. […] Cette première discussion m’a paru indispensable avant d’aborder la publication présente de M.