Dans Germinal, la superbe page des machines nous les fait voir énormes et agissantes au milieu des décombres.
Moi je lui jette : « Tout très grand écrivain de tous les temps ne se reconnaît absolument qu’à cela, c’est qu’il a une langue personnelle, une langue dont chaque page, chaque ligne est signée, pour le lecteur lettré, comme si son nom était au bas de cette page, de cette ligne, et avec votre théorie vous condamnez le xixe siècle, et les siècles qui vont suivre, à n’avoir plus de grands écrivains. » Renan se dérobe, ainsi qu’il en a l’habitude dans les discussions, se rejette sur l’éloge de l’Université, qui a refait le style, qui, selon son expression, a opéré le castoiement de la langue, gâtée par la Restauration, déclarant que Chateaubriand écrit mal.
Nos traductions, si littérales qu’elles soient, faussent le texte ; notre langue est trop claire, trop gouvernée par la logique ; on ne peut comprendre cette forme d’esprit extraordinaire, qu’en prenant un dictionnaire, et en déchiffrant pendant quinze jours quelques pages d’anglo-saxon.
» Ici Chaucer a les franchises de Molière, et nous ne les avons plus ; sa bourgeoise justifie le mariage aussi médicalement que Sganarelle ; force est de tourner la page un peu vite et de suivre, en gros seulement, toute cette odyssée de mariages.
Je ne puis que leur rendre témoignage et m’écrier à chaque page de ce miraculeux roman : Cela est vrai comme 1813 !
Les principaux passages du Coran et des commentateurs de ce livre, relativement à cette désolante et impolitique doctrine, ont été soigneusement recueillis dans une dissertation historico-critique, intitulée: De fato Muha Medana, Lipsiæ, 1759, in-4º de 40 pages (L-s.)
* * * — À faire notre Catéchisme de l’art en aphorismes, et ne dépassant pas dix pages.
La femme de lettres me dit avoir donné : La Maison d’un artiste au petit-fils de Schiller, qui est peintre, et qui, pris de passion pour le livre, s’en est fait le propagateur près de tous les artistes allemands ; la peintresse, elle, me conte qu’à l’arrivée de l’exemplaire, s’étant jetée dessus, sa mère avait retiré d’entre ses mains, le volume ouvert à la première page, en s’écriant : « Non, il ne sera pas lu par toi, toute seule, moi, je veux le lire tout haut !
Vernet J’avais écrit le nom de cet artiste au haut de ma page, et j’allais vous entretenir de ses ouvrages, lorsque je suis parti pour une campagne voisine de la mer et renommée par la beauté de ses sites.