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342. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 500-501

PETAU, [Denis] Jésuite, né à Orléans en 1583, mort à Paris en 1652 ; homme dont les Ouvrages tiennent autant du génie que de l’érudition. […] Le plus estimé de ses Ouvrages est sa Chronologie universelle, ou Science des Temps, publiée en 1627. […] « Quand on les lit, on ne comprend pas, dit cet Ecrivain, qu’il ait pu trouver du temps pour composer tant d’autres Ouvrages sur les matieres les plus importantes, & l’on est tenté de croire qu’il a passé sa vie à lire Homere & Virgile, dont il prend si bien le tour & le caractere ».

343. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Que cet ouvrage est profond & lumineux ! […] On ne sçavoit auquel de ses ouvrages donner la préférence. […] La nature s’est peinte elle-même dans tous ses ouvrages. […] Les ouvrages seuls d’Alvarès & de Lémos font foi de ce fait. […] Que de justesse, que de méthode dans cet ouvrage !

344. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 363-365

., Littérateur moins célebre que plusieurs de ses Confreres de l’Académie, quoiqu’il leur soit supérieur, à bien des égards, par ses talens & le mérite de quelques-uns de ses Ouvrages, ce qui ne suppose pas qu’ils soient excellens. […] Nous ne parlons point de sa Rhétorique des Demoiselles, ni de sa Poétique à l’usage des Dames : ces Ouvrages sont d’une médiocrité qui humilie sa plume. […] L’Histoire de la Rivalité de la France & de l’Angleterre, que cet Auteur a publiée depuis la derniere Edition de notre Ouvrage, ne prouve pas qu’il ait perfectionné sa maniere d’écrire.

345. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 126-127

La plupart des Ouvrages de ses Confreres, sont des déclamations pleines d’emportemens & de mensonges ; le langage en est aussi dégoûtant, par sa barbarie, que le fond des sentimens en est révoltant. Pour lui, sans renoncer à ses préjugés [comme il le paroît par son Histoire de la Papesse Jeanne, qui ne peut être que le fruit d’un esprit excessivement crédule, ou d’une imagination trop facile à se remplir de tout ce qui favorise les rêveries d’une Secte], il a su répandre, dans d’autres Ouvrages historiques, du discernement, de l’ordre, de la netteté, de l’élégance, & de l’instruction. […] Alletz ont profité des Ouvrages de M.

346. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 232-233

Rousseau, qui a perpétué sa réputation & l’estime de ses Ouvrages. […] Il faut cependant convenir que les Ouvrages de Marot ne font pas toujours à l’abri du blâme. […] On sait qu’il a traduit une grande partie des Pseaumes de David en Vers François ; ce n’est pas cet Ouvrage qui l’a rendu célebre.

347. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 487-488

Auteur de plusieurs Ouvrages de Philosophie & de Morale, qui font honneur à son esprit & à son jugement. […] L’Homme sociable est le fruit de la premiere, & un autre Ouvrage, intitulé les Lyonnois dignes de mémoire, le résultat de la seconde. […] Il ne faut pas confondre cet Auteur avec un Bénédictin de ce nom, Bibliothécaire du Roi de Prusse, dont les Productions savantes consistent dans un Dictionnaire de Peinture, Sculpture & Gravure ; dans un Livre intitulé les Fables Egyptiennes & Grecques, dévoilées & réduites au même principe ; & dans les Notes ajoutées aux Recherches sur les Américains, Ouvrage où le savoir, l’erreur & l’impiété se décréditent mutuellement.

348. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Il en fut ainsi de tous les ouvrages de Bossuet. […] Des ouvrages composés pour l’éducation du dauphin. […] Ses meilleurs écrits sont des ouvrages d’éducation. […] C’est le plus populaire de ses ouvrages. […] Deux ouvrages considérables (quoi donc !

349. (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]

Cette pièce avait pour titre, De l’Éducation d’un prince 1 : tout m’a charmé dans cet ouvrage ; pensées, sentiments, images, harmonie, facilité, noblesse, mais surtout de grandes leçons, et des vérités utiles, qui n’en ont que plus de mérite pour être mises en beaux vers, parce qu’à leur mérite propre elles en joignent deux autres, celui de la difficulté vaincue sans que l’empreinte du travail y reste, et celui d’être exprimées dans un langage sonore qui les rend plus faciles à retenir. […] Il est certain que les ouvrages qui joignent l’instruction à l’agrément, ont la première place auprès de moi ; et ce même Horace, que je ne me lasserai point de vous citer, pensait aussi de même : souvenez-vous de l’ omne tulit punctum qui miscuit utile dulci . […] je pense qu’on ne peut jamais savoir parfaitement qu’une seule langue ; c’est la sienne propre : encore cela est-il rare ; et je me souviens que Despréaux avait fait une espèce de dialogue satirique contre les versificateurs latins modernes, qu’il supprima de son vivant, pour ne point blesser trois ou quatre latinistes de ses amis, et surtout de ses admirateurs, qui avaient pris la peine de mettre en vers latins son ode sur Namur ; ouvrage d’ailleurs si faible et si défectueux, que les traductions même, toutes latines qu’elles sont, ne paraissent pas au-dessous de l’original. […] Celui qui nous a donné la meilleure poétique est un des plus grands philosophes de l’antiquité ; les vers du Virgile de nos jours sont remplis d’une philosophie aussi solide qu’agréable ; enfin j’ai vu un roi, qui pour avoir gagné douze batailles n’en était pas moins philosophe et homme de lettres, avoir auprès de lui, sur la même table, Athalie et les Commentaires de César, et douter lequel des deux ouvrages il aimerait mieux avoir fait. […] C’est l’ouvrage d’un homme distingué par son rang, qui, après avoir utilement servi sa patrie3, n’a pas cru s’avilir en cultivant les lettres.

350. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre IV. De quelques poèmes français et étrangers. »

On peut cependant tirer quelque fruit de la lecture de ces ouvrages : le David surtout mérite d’être parcouru. […] Il n’y a point de merveilleux chrétien dans cet ouvrage ; c’est une narration historique de quelques faits arrivés dans les montagnes du Chili. […] C’est un sophisme digne de la dureté de notre siècle, d’avoir avancé que les bons ouvrages se font dans le malheur : il n’est pas vrai qu’on puisse bien écrire quand on souffre. […] Gessner nous a laissé dans la Mort d’Abel un ouvrage plein d’une tendre majesté.

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