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1666. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Cette source de croyance jaillit en lui de tous côtés ; en vain elle est enfermée dans le conduit régulier du dogme officiel ; les textes, les arguments dont elle se couvre laissent voir sa véritable origine.

1667. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Voulez-vous connaître l’origine, le costume, le caractère, la géographie, les mœurs des nations qui peuplaient alors les confins de l’Asie et de l’Europe : le poète vous les montre du doigt, vous les décrit et vous les raconte, peuplade par peuplade, et pour ainsi dire homme par homme, dans cette double revue passée sous vos yeux dans la plaine de Troie !

1668. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

L’origine de cette langue, c’est l’argot du boulevard, des cercles et aussi de beaucoup de salons, cet argot recueilli, il y a quinze ans, par Gyp, l’étonnante rénovatrice du genre « Vie parisienne ».

1669. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

L’art, qui est sorti de l’homme, aurait-il la prétention d’être plus haut que son origine ?

1670. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248

« — Un chef-d’œuvre, monsieur… oui, un chef-d’œuvre, pour ceux qui ont confessé en province. » Samedi 20 novembre Ce soir, en causant avec Jacquet, le peintre « de la femme à la robe de velours rouge » de cette année, j’étais plus que jamais confirmé dans l’idée qu’il n’y avait qu’une manière de faire un salon : un salon où l’homme de lettres confesserait le peintre, le forcerait à retrouver toute l’origine embryonnaire de son œuvre, lui ferait dire les circonstances dans lesquelles elle est née, les révolutions qu’elle a subies, lui arracherait, pour ainsi dire, la genèse psychologique et matérielle de sa toile.

1671. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

La pensée d’un siècle, vue dans son ensemble, présuppose la synthèse des individus qui l’exprimèrent ; or les artistes ne sont rien que les formes où se meut cette sève dont les obscures origines ont germé dans des mouvements plus anonymes encore.

1672. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »

De là un déterminisme qui a son origine dans la nécessité d’admettre une harmonie préétablie, et point du tout dans la conception dynamique du rapport de causalité.

1673. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Il serait facile de prouver, avec ses seuls ouvrages, que les historiens grecs sont remontés plus d’une fois aux causes des événements, aux principes des institutions, aux origines des lois et des peuples. […] « Tout ce qui domine et excelle en quelque chose, disait un autre de leurs sages, est d’origine céleste 15. » Le rétablissement du culte national leur eût paru l’affaire la plus importante de l’État.

1674. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Le dogme de l’obéissance des femmes est étroitement lié à la grande question de la prééminence d’un sexe sur l’autre, question décidée par la nature depuis l’origine du monde ; mais les femmes françaises ne font pas plus de cas de cette décision, que les jansénistes du jugement du pape et de la bulle Unigenitus ; elles sont appelantes et réappelantes au tribunal de la chevalerie : elles prétendent à la souveraineté, et se l’adjugent provisoirement : l’usage, la politesse, le bon ton sont pour elles, et leur faiblesse même est leur premier titre. […] Il en est de même de ces discussions sur l’infériorité et la dépendance des femmes, comme de ces questions métaphysiques sur l’origine des sociétés et sur les droits des gouvernements ; on ne peut les entamer sans ébranler les bases du corps politique et opérer des révolutions funestes. […] La duchesse de Bouillon et le duc de Nevers sont peut-être moins coupables, parce qu’ils étaient étrangers d’origine ; mais comment concevoir que des Français conspirent contre l’honneur de leur patrie ? […]  » Il n’est que trop vrai que de nouveaux ridicules, de nouveaux abus, de nouveaux vices succèdent continuellement aux anciens ; telle est la marche de l’espèce humaine : c’est à quoi se réduit sa prétendue perfectibilité : nous ne changeons que d’écorce et d’habit ; le fond reste le même ; nous sommes autres sans être meilleurs ; si nous gagnons d’un côté, nous perdons de l’autre : il n’y a ni progrès réel ni véritable réforme ; il n’y a qu’une forme nouvelle appliquée à des défauts et à des passions qui remontent jusqu’à l’origine du monde ; et cependant chaque siècle s’applaudit et se caresse lui-même dans sa petite et sotte présomption : il prétend effacer tous les siècles qui l’ont précédé : si on veut l’en croire, il est le seul qui ait eu de l’esprit et du sens, qui ait découvert les véritables sources du bonheur public ; tous les autres n’ont fait que radoter.

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