Dans le drame espagnol, don Diègue parle d’une incursion des Maures des frontières, qui ont fait du butin et qui emmènent des prisonniers ; l’occasion s’offre de rendre un signalé service en leur coupant la retraite ; il s’agit de se mettre au plus tôt à la tête de cinq cents amis et parents, déjà rassemblés et convoqués à cette fin. […] Ce don Sanche qui s’est offert et dévoué pour elle, elle le lui sacrifie en estime, elle le rabaisse et le ravale ; l’amour n’a pas de délicatesse ni de pitié pour ce qui le gêne : « Tu vas mourir ? […] Tout le monde se met alors autour de Chimène, le roi, don Diègue, don Sanche lui-même, l’infante qui refait son offre habituelle de lui donner Rodrigue de sa main.
« Adieu, mes frères et sœurs, pensez à la jeune Française et aimez-la ; — j’offre tous mes baise-mains et respects fidèles à ma bonne maman. » Tout cela n’est pas extraordinaire, dira-t-on, de la part d’une jeune fille qui quitte pour la première fois sa mère ; mais c’est précisément parce que c’est ordinaire et naturel que c’est bien. […] Elle avait au front cette jeune fierté qui sera de la dignité bientôt, mais qui devait offrir tant de grâce au sortir de l’enfance. […] Elle offre des aspérités, des disparates bizarres de caractère, et elle passerait volontiers d’un excès à l’autre, tantôt fière et hautaine, tantôt sensible et charmante.
Tout à l’heure Fontenelle offrait de l’astronomie aux dames : aujourd’hui Montesquieu leur fait goûter des réflexions sur l’histoire. […] Ce qui s’offre à nous sous ce titre, c’est tout Montesquieu, toutes ses connaissances et toutes ses idées, historiques, économiques, politiques, religieuses, sociales, à propos d’une étude comparative de toutes les législations. […] Il offrait des vérités générales, par là toutes préparées pour l’application et la pratique.
Son style offre les mêmes contrastes : il est mièvre et il est fort ; il est pédantesque et il est simple ; tout glacé d’abstractions, roide et guindé, et soudain gracieux et languissant, ou plein, coloré, robuste. […] Au fait, ce n’est ni dans le peuple ni dans la petite bourgeoisie, mais seulement dans les classes oisives et dont la sensibilité est encore affinée par toutes les délicatesses de la vie, que pouvait se rencontrer une espèce d’amour assez compliquée, assez riche de nuances pour lui offrir une matière égale à ses facultés d’analyste. […] Cet homme d’aujourd’hui offre une combinaison singulière d’esprit scientifique, de sensualité fine et triste, d’inquiétude morale, de compassion tendre, de religiosité renaissante, de penchant au mysticisme, à une explication du monde par quelque chose d’inaccessible et d’extra-naturel.
Par désir de se complaire l’une à l’autre, les deux puissances amies s’envoient des ambassades, s’offrent des fêtes, organisent des rencontres entre les grands personnages qui les représentent ; un rapprochement des deux littératures est la conséquence, quand il n’a pas été le prélude, de ces ententes cordiales. […] Il faut discerner la façon dont chaque auteur a su profiter des modèles qu’il a choisis ou rencontrés ; il y a cent degrés dans cet art ; on ne saurait confondre le copiste qui abdique son indépendance, et se fait le docile esclave d’un devancier avec l’adaptateur habile qui crée en imitant, qui prend un grain de semence chez autrui, le fait lever, fleurir, fructifier en pousses vigoureuses et nouvelles ; ni surtout avec l’inventeur qui ne puise guère qu’une noble émulation et un encouragement dans la contemplation des chefs-d’œuvre offerts à ses regards. […] Parfois l’exemple du voisin n’est qu’un avis utile offert à un écrivain qui cherche son chemin ; souvent c’est une aubaine inespérée pour quelque esprit à la suite, trop heureux de s’accrocher aux basques d’un auteur qui a du succès.
Il lèche d’abord en tremblant le bois qui l’entoure, mais le nouveau-né réclame des aliments plus solides ; l’homme lui offre des branches de couza, de l’orge criblée ; la femme l’allaite de beurre et de lait caillé. […] Le premier sacrifice qu’offraient les Hellènes, rassemblés aux jeux d’OIympie, était pour le foyer, le second pour Zeus. […] Son grand frère l’avait mis en garde contre les largesses de l’Olympe, il lui avait recommandé de renvoyer à Zeus tous les présents qu’il lui offrirait.
C’est de l’idéal, mais un idéal dont la réalité offre trop d’exemples pour qu’on s’avise de le contester. […] Cette offre, c’est la fortune, c’est le bonheur, c’est Cyprienne épousée la tête haute, le cœur rassuré… Un mot le dégrise de cette belle ivresse. […] Les riches ont vraiment un noble privilège Que leur doit envier tout être intelligent, Et qui donne raison à l’orgueil de l’argent : C’est de pouvoir exclure et tenir à distance Les détails répugnants et bas de l’existence, Et de ne pas laisser leur contact amoindrir Les grandeurs que la vie à l’homme peut offrir.
Au troisième acte, mademoiselle Hackendorf, cette belle victime de la vie mondaine, lui offre sa main avec une humilité bien touchante ; il la refuse sèchement. […] Cette objection mise à part, quelle garantie de bonheur mutuel offrirait un mariage de raison si déraisonnable ? […] Jeannine refuse ; alors il lui offre de reconnaître son fils.
Le Dauphiné, a-t-il remarqué, se distingua de bonne heure, dans la résistance des autres provinces, par une marche hardie et méthodique : c’est là aussi le double caractère qu’offre toute la carrière de Barnave. […] Barnave donne le petit tableau suivant, qui est curieux en ce qu’il offre une sorte de statistique ou d’échelle de la popularité dans cette première période révolutionnaire : Necker est le premier qui, de notre temps, en France, ait joui de ce qu’on appelle popularité. — Elle s’attacha à La Fayette, lors de la création de la Garde nationale. […] Il essaie, en cette circonstance désastreuse, de relever, de restaurer dans toute sa pureté cet idéal, si compromis, du roi constitutionnel inviolable et impeccable, que l’impétuosité de l’esprit français n’a jamais pu accepter ni se figurer, mais qu’il était honorable de lui offrir.