Ses œuvres nouvelles. — D’après nature. — Œuvres choisies. — Le diable à Paris […] — Œuvres complètes. […] Malgré le grand nombre de dessins envoyés par lui à l’Illustration et la série des Anglais chez eux, on ne connaît que très imparfaitement en France cette branche exotique de l’œuvre de Gavarni. […] Dans la première moitié de son œuvre, on a un charmant petit maître dont le crayon se joue aux costumes et aux ridicules : dans la seconde, c’est un dessinateur vigoureux, coloré, d’un grand caractère, un vrai peintre par le génie du crayon. […] Je me trouve, en présence de cette seconde moitié de l’œuvre, dans le même embarras ou je me suis trouvé en face de la première.
L’Iliade et l’Odyssée d’Homère I Reprenons les plus belles œuvres de l’esprit humain, le livre d’Homère. […] Une langue n’est pas l’œuvre d’un homme ni d’un jour ; une langue est l’œuvre d’un peuple et d’une longue série de siècles, et quand cette langue, comme la langue employée par Homère, présente à l’esprit et à l’oreille toutes les merveilles de la logique, de la grammaire, de la critique, du style, des couleurs, de la sonorité et du sens qui caractérisent la maturité d’une civilisation, vous pouvez conclure avec certitude qu’une telle langue n’est pas le patois grossier des montagnards ni des marins d’une péninsule encore barbare, mais qu’elle a été longtemps construite, parlée chantée, écrite, et qu’elle est vieille comme les rochers de l’Attique et répandue comme les flots de son Archipel. Voici, au reste, comment nous avons reconstruit nous-même, à une autre époque et dans un autre ouvrage, la vie et les œuvres d’Homère, d’après les monuments les plus anciens et les plus authentiques de la critique et de l’érudition grecque. […] L’unité et la perfection égale des œuvres n’attestent-elles pas l’unité de pensée et la perfection de main de l’ouvrier ? Si la Minerve de Phidias avait été brisée en morceaux par les barbares, et qu’on m’en rapportât un à un les membres mutilés et exhumés, s’adaptant parfaitement les uns aux autres et portant tous l’empreinte du même ciseau, depuis l’orteil jusqu’à la boucle de cheveux, dirais-je, en contemplant tous ces fragments d’incomparable beauté : Cette statue n’est pas d’un seul Phidias ; elle est l’œuvre de mille ouvriers inconnus qui se sont rencontrés par hasard à faire successivement ce chef-d’œuvre de dessin et d’exécution ?
Il crut que l’œuvre que M. de Lamennais tentait alors dans le journal L’Avenir, était d’un intérêt général et décisif pour le moment. […] On peut dire qu’à la résumer dans cette idée, l’œuvre entreprise en 1831 par M. de Lamennais et ses disciples d’alors, même en étant sitôt interrompue, n’a pas totalement échoué, et qu’en effet, dès lors, la jeunesse a pu se convaincre que l’adhésion à un symbole religieux n’entraînait pas nécessairement l’adhésion à une forme politique. […] À peine établi dans cette chaire de Notre-Dame, il n’avait pas été sans se rendre compte de sa puissance d’action sur son public ; il avait senti qu’il était en voie d’opérer une œuvre, et, selon qu’il l’espérait, une œuvre bénie. […] Elle peut se lire après l’oraison funèbre de Condé et après celle de Turenne ; et si Bossuet, comme on peut croire, reste incomparable et grand de toute sa hauteur, combien l’œuvre de l’abbé Lacordaire nous paraît aujourd’hui préférable par certains côtés à celle de Fléchier ! […] La révolution de février 1848 porta le père Lacordaire à l’Assemblée nationale ; il put croire un moment qu’au milieu d’une grande œuvre commune de reconstruction il y aurait lieu quelquefois à une parole religieuse extra-parlementaire.
Je voudrais ici, par manière de variété, donner quelque aperçu et du poète et de l’œuvre. […] C’était l’œuvre indiquée alors pour le génie ; c’était le rameau d’or à cueillir en cette saison. […] Il a raconté lui-même comment, dans les premiers temps de cette entreprise, occupé de rechercher les traditions déjà en partie recueillies, il se tourmentait d’une tristesse jalouse, craignant que sa vie ne fût trop courte pour une telle œuvre et que son trésor ne lui échappât. […] On devine déjà que le poème sorti d’une telle main et couvé d’un tel cœur ne saurait être une œuvre vulgaire. […] La véritable poésie épique, pour être vivante, a besoin de reposer sur des racines populaires et d’y puiser sa sève, sans quoi elle ne produit que des œuvres de cabinet, belles peut-être, mais toujours un peu froides.
Nous fîmes alors ce qu’il était naturel de faire ; nous prîmes les œuvres de Boileau en elles-mêmes : quoique peu nombreuses, elles sont de force inégale ; il en est qui sentent la jeunesse et la vieillesse de l’auteur. Tout en rendant justice à ses belles et saines parties, nous ne le fîmes point avec plénitude ni en nous associant de cœur à l’esprit même de l’homme : Boileau, personnage et autorité, est bien plus considérable que son œuvre, et il faut de loin un certain effort pour le ressaisir tout entier. […] Elle se remit à l’œuvre une troisième fois, et cette fois fut la bonne. […] Telle est son œuvre littéraire dans sa vraie définition. […] Boileau, c’est-à-dire le bon sens du poète critique, autorisé et doublé de celui d’un grand roi, les contint tous et les contraignit, par sa présence respectée, à leurs meilleures et à leurs plus graves œuvres.
Elle a pourtant le mérite d’avoir présidé à de belles œuvres serrées, à de nobles tragédies ; elle suggère, par son existence, l’idée d’une étude de crise morale, sans péripéties, à beaux plis simples, brève, serrée comme la nature ; elle peut fournir au théâtre aussi bien que l’esthétique diverse et variée du drame. […] Sans doute nous ne pourrions désigner aucune des œuvres du vers libre comme pouvant prétendre à être un de ces grands chants impersonnels auxquels allusionne M. […] C’est l’absence de cette grande œuvre qui nous fait conclure à un léger temps d’arrêt dans le développement de notre poésie ; c’est à dépasser nos limites que nous devons tendre, et quelqu’un trouvera l’argument victorieux à l’objection — soit un livre. Mais j’admettrai plutôt que ces grandes œuvres, loin de se limiter à une technique restreinte, en un but d’unité, chercheront à réunir toutes les ressources les plus variées de l’art poétique. […] L’existence de nouvelles œuvres très belles, hautes, complexes, venant s’ajouter au glorieux passé de l’alexandrin, n’objecteraient rien de concluant pour l’avenir.
même aux heures de sa gaieté, son œil noir garde une mélancolie résignée qui vous expliquera son œuvre. […] III Les différentes parties de l’œuvre de Balzac sont reliées entre elles par ce titre synthétique : La Comédie humaine. De même, l’œuvre plus restreint de Murger peut se ranger tout entier sous celui-ci : Scènes de la vie de Bohême. […] Quel souffle de poésie douce et triste agite les pages de son œuvre, à cette heure terrible où les illusions sont brutalement biffées, — comme des fautes d’orthographe, par le coup de plume de la Réalité ! […] nous sommes bien loin du réalisme et bien près de la poésie), dont l’originalité consiste dans le coudoiement perpétuel de l’esprit et du sentiment : ils vont toujours de compagnie à travers son œuvre, — l’un prodiguant ses éclats de rire ironiques, et l’autre ses intarissables pitiés, — comme dans Alfred de Musset et dans Alphonse Karr, avec des diversités, bien entendu.
Comme talent, Mérimée avait fait son œuvre. […] Elles sont, je ne dirai pas du même tonneau, car un tonneau, c’est vaste et quelquefois plein, et il n’y a pas de tonneau dans la cave littéraire de Mérimée mais elles sont de la même bariquette d’où sont sorties, goutte à goutte, ces œuvres filtrées et rares qui ne coulèrent jamais à flots. […] Jourdain disait : « Nicole, apportez-moi mes pantoufles. » Pour lui, le fond, en toutes ses œuvres, a toujours mieux valu que la forme, mais quand, ainsi que dans ces Lettres, où je le trouve nul d’esprit et de cœur, le fond n’est rien, que devient le tout ? […] Mérimée, avec son Vase étrusque (une Nouvelle qui est peut-être sa meilleure œuvre) et son Théâtre de Clara Gazul, date de la première heure de ce romantisme béni, si favorable à tous ceux-là qui se sentaient, dans ce temps-là, un peu de vie dans la tête ou dans la poitrine. […] Enseveli à présent, lui et ses œuvres qu’on ne lit plus et que les éditeurs mêmes ignorent, dans les catacombes de cette Revue funéraire, Gustave Planche eut une minute de puissance réelle.
Penser à cela est bon ; et l’œuvre de M. […] On commence par se souvenir de l’impression que l’œuvre fit sur nous, beaucoup plus que de l’œuvre elle-même. […] Je suis peut-être la conscience de votre œuvre. » Le cri de la sirène le déchire. […] La valeur des œuvres ne se mesure point à la longueur des commentaires qu’elles inspirent. […] L’œuvre nouvelle de M.