Fidèle à sa pensée que les soucis de la vie troublent l’homme et l’abaissent, Jésus exige de ses associés un entier détachement de la terre, un dévouement absolu à son œuvre. […] Chassés d’une ville, qu’ils secouent sur elle la poussière de leurs souliers, en lui donnant acte toutefois, pour qu’elle ne puisse alléguer son ignorance, de la proximité du royaume de Dieu. « Avant que vous ayez épuisé, ajoutait-il, les villes d’Israël, le Fils de l’homme apparaîtra. » Une ardeur étrange anime tous ces discours, qui peuvent être en partie la création de l’enthousiasme des disciples 881, mais qui même en ce cas viennent indirectement de Jésus, puisqu’un tel enthousiasme était son œuvre. […] Son œuvre n’étant pas une œuvre de raison, et se jouant de toutes les classifications de l’esprit humain, ce qu’il exigeait le plus impérieusement, c’était la « foi 900. » Ce mot était celui qui se répétait le plus souvent dans le petit cénacle.
» N’en déplaise à mon imperturbable contradicteur, j’ai lu quelques-unes de ces oeuvres. […] Utiliser toutes les œuvres qui pouvaient m’être profitables, c’eût été m’obliger à écrire un in-folio, et mes adversaires eussent été contraints de doubler leurs volumes de réfutation. […] Epopée pour le peuple, guerrière avant tout, conte féerique, espèce de roman de chevalerie, cette œuvre a le rare mérite d’avoir identifié la France avec la patrie. […] L’Iliade, au contraire, est une œuvre vivante où chaque détail est vu, noté, appuyé, particularisé.
Seulement le Pape, par égard pour ses vertus et ses bonnes œuvres, lui avait conféré le privilège d’avoir le Saint Sacrement chez elle, et cette distinction fait bien symbole à tout ce qu’elle fut… En littérature, elle ne voulut jamais être une femme qui aurait pris rang, de par son esprit, parmi les esprits littéraires. Elle gardait en soi le génie qui peut produire des œuvres, comme elle gardait chez elle le Très Saint Sacrement, et, qu’on me passe cette expression qui dit bien ma pensée, elle n’en sortait ni l’un ni l’autre, pour leur faire faire des processions. […] bien, dans ces pages que le pédantisme peut appeler des œuvres, mais qui n’en sont pas, il n’y a que pensées de femme, sensations de femme, expérience de femme, mélancolie de femme à travers ses gaietés… de femme ! […] Sa Vie et ses Œuvres. — Chez Didier.
I Ce livre n’est pas, comme on pourrait le croire, une nouvelle édition des œuvres de François Villon, mais tout simplement un mélange de critique et de biographie, entrepris dans le dessein de tirer de l’obscurité, dont elle n’est jamais suffisamment sortie, la figure originale de cet ancien poète à qui pourtant la gloire n’a pas manqué, mais une gloire coupée d’oubli, à interruptions ou à ressauts. […] Après la caractéristique du génie de Villon, si vite aperçue et mise en lumière, après les sources morales cherchées et découvertes à travers l’œuvre d’un porte qui a bu toutes les hontes, comme il le dit de lui-même, et qui a tant de parties grossières, mais où le talent brille encore tout en se déshonorant, vient la tâche plus facile de l’appréciation littéraire de l’œuvre entière de Villon, et M. […] Campaux a divisé son livre en trois parties, correspondant aux trois parties de l’œuvre de Villon, et il en a signalé les qualités avec un sentiment très vif.
Auguste Vacquerie 41 I Je tiens à le dire, et d’autant plus que l’auteur, en baisse depuis Les Contemplations et ses dernières œuvres poétiques, se relève ici et semble faire un de ces progrès qu’à son âge on ne fait guères plus… Je tiens encore à le dire pour l’honneur de ma sagacité, parce que les trop rares critiques qui en ont déjà parlé ont été absolument dupes du pseudonyme dont Victor Hugo s’est servi pour cacher son aveuglante personnalité. […] Il s’y montre le Hugo du romantisme révolutionnaire et immuable, le Boileau déréglé, le législateur sans législation, le Despautère de l’enjambement, l’insulteur éternel de Racine, dont il dit, par parenthèse : La feuille croît peu Dans l’œuvre qu’il gêne. […] Nul, à quelque hauteur que son nom ait monté, Ne croit en soi s’il n’a chez toi droit de cité ; Quand la grande cité ne l’a pas faite sienne, Leur œuvre… (aux plus puissants artistes) Leur œuvre…… est dans la nuit.
Ronsard Œuvres de Ronsard. […] de Charles IX, cette singulière et royale fleur de poésie, fécondée peut-être par l’intimité de Ronsard, et qui, plus tard, mourut écrasée dans du sang… Ronsard semble avoir été fait avec tous les genres de grandeurs : naissance, vie, relations, facultés, sentiments et œuvres. […] Quand on lit ces vers d’un caractère si vivement, si surabondamment plastique, on est tenté de voir dans Ronsard un Rubens littéraire, sinon dans toute l’exécution de son œuvre, au moins dans la richesse de sa palette et l’exubérance de son dessin. […] Il avait vu, comme Byron, les cheveux blancs pleuvoir de bonne heure sur sa tête, et stupide, comme Byron, sur ses œuvres, il les avait impitoyablement mutilées dans d’infanticides éditions.
Seulement, n’est-ce pas là une raison de plus pour la Critique de glorifier ceux qui ont cette crânerie de prendre pour sujet de livre un prêtre, — qui préfèrent la beauté intrinsèque de leur œuvre à l’argent ou à la renommée qu’elle peut rapporter, et sont assez artistes pour avoir ce désintéressement et cette fierté ? […] Il est trop penseur et trop artiste pour que le type du prêtre ne l’attire pas, et il l’a, je crois, touché plus d’une fois dans ses œuvres. […] Grand dommage, pour la beauté d’une œuvre, qu’un homme d’invention ait peur du surnaturel et n’y touche que comme à du feu quand on a peur de se brûler !!! […] Mais si ce n’est pas un chef-d’œuvre dans ce que ce mot a d’absolu, le livre de Ferdinand Fabre n’en est pas moins une œuvre rare.
Si un jour la popularité leur arrive, ce n’est que tard, non sur leurs œuvres, que l’en-bas social comprend peu, mais sur leur nom, que d’en haut on lui a répété. […] Les phalanstériens mirèrent leurs songes dans ses œuvres, Il reçut comme hommage des montres d’argent de messieurs les horlogers de Genève. […] Sue comme inventeur et comme observateur de nature humaine, les œuvres littéraires doivent avoir un style pour durer et pour que la Postérité s’en soucie. […] Œuvres complètes.
Alexandre, passionné pour la poésie, comme pour toutes les grandes choses, avait recueilli les tragédies d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide, toutes les œuvres des grands poëtes du même âge ; mais il ne leur faisait pas naître de rivaux. […] Pour toi, le fils de Jupiter, Hercule, et les fils de Léda ont grandement souffert, et témoigné de ta puissance par leurs œuvres. […] « Et il ne se fait pas sur la terre une œuvre, en dehors de toi, ô Dieu ! […] et donne-leur d’atteindre à la pensée sur laquelle tu t’appuies, pour tout régir avec justice ; afin qu’ainsi nous-mêmes honorés, nous te rendions honneur en retour, célébrant tes œuvres, dans nos hymnes sans interruption, comme il convient à l’être mortel ; puisqu’il n’y a pas pour les humains, ni même pour les dieux, autre emploi plus grand que de célébrer, en esprit de justice, la loi générale du monde. » Cette élévation vous semble-t-elle abstraite et froide ?